Kayah, Kayan, Karenni

 

et

 

Yang Daeng

 

 

 

Jean-Marc Rastorfer

 

 

 

Version internet 2002

Texte de la version française

modifié et complété

 

 

 

 

 

Copyright CédoK, Lausanne

© 1986 pour le texte de base

© 2002 pour l’introduction, les notes et la bibliographie

Version 1.01 - juillet 2002


 

 

Table des matières

 

Introduction

Historique de ce texte

 

 

 

 

Les Kayah, les Karenni et les Yang Daeng

[Texte français, daté de 1986]

 

Définitions

 

Les Kayah dans l'État Karenni

 

Les Kayah de Thaïlande

 

Les réfugiés

 

Propositions

 

Conclusions

 

 

 

Notes de bas de page actualisées en 2002

 

 

Bibliographie 2002

 


 

Introduction

Historique de ce texte

 

 

Le texte qui forme la base de cette monographie fut écrit à Chiang Mai en réponse à l’inquiétante absence du peuple Kayah des archives, statistiques, recherches, et programmes du gouvernement du Royaume de Thaïlande. Intéressé à promouvoir une reconnaissance de ce groupe ethnique indigène, et à encourager la création d’une classification spécifique aux Kayah dans la base de documentation spécialisée du Centre de Recherches sur les Tribus (Tribal Research Center), je me suis approché de ses chercheurs Ils m’ont demandé de contribuer par un petit article à cette prise de conscience.

 

La première version du présent texte fut écrite en janvier 1984 dans les locaux dudit Tribal Research Center, un organisme dépendant du Département des Affaires Sociales du Ministère Thaïlandais de l’Intérieur, qui deviendra plus tard le Tribal Research Institute de l’Université de Chiang Mai, sur le campus duquel il est situé. Je livrais alors une version manuscrite anglaise à traduire en thaï pour publication dans le bulletin du Centre, le “TRI Quarterly“.

 

Mon texte fut effectivement publié avec deux illustrations dans le volume 8, numéro 3, de 2527, aux pages 8-17. Il s’agissait du second numéro avec le titre “TRI Quarterly“, publié sous le même ISSN 0125-2046 que son prédécesseur le “TRC Quarterly“.

 

Ce magazine n’étant pas destiné à un large public, ni même à une audience spécialisée, et le texte thaï résistant aux lecteurs ne connaissant pas cette langue, je décidais de publier sous forme d’un seul document de 42 pages la version thaïe et une version française, revue et corrigée. Le tout fut imprimé en 1986 par les Éditions Dao Badao pour le CédoK. L’ampleur des corrections ne devant toutefois pas modifier le sens général du propos, je me suis limité alors à des modifications dans le cadre du sujet traité et de la forme originale des paragraphes. Quelques éléments complémentaires étaient toutefois reportés en notes. C’est ce texte qui est repris ici, son actualité restant presque entière, vu le peu de succès de ma démarche, c’est-à-dire le peu de recherches effectuées et publiées sur cette minorité nationale de Thaïlande. Mes notes sont toutefois largement remaniées dans cette version destinée à internet ([1]), afin de lier le problème spécifique des Kayah de Thaïlande avec celui plus général des Kayah de Birmanie, et au-delà avec tous les peuples qui habitent l’État Kayah, anciennement État Karenni.

 

Il y a à cette modification une bonne raison: depuis que j’écrivis le premier article de nombreux représentants des différentes ethnies de l’État Kayah ou du Karenni, ainsi que de tous les autres groupes ethniques de Birmanie, se sont regroupés sur la frontière. Ces nouveaux exilés, souvent sans secours et sans protection de la communauté internationale, ont contribué à modifier l’économie et l’équilibre social de la zone frontière. Pour ce qui nous concerne, relevons simplement que si les Kayah de Thaïlande restent pratiquement inconnus dans leur propre pays, les Kayan, plus connus sous le nom que leur donnent les Birmans “Padaung”, ont été quasiment adoptés par les milieux touristiques du fait de l’étrangeté du costume de leurs femmes dites parfois girafes. Vite inclus dans leurs circuits de trekking et d’aventure, ils sont plus encore que les Kayah universellement connus, mais absolument anonymes.

 

Mes notes sont modifiées pour éclairer cette nouvelle situation, et tenter d’aider le lecteur désireux de comprendre l’évolution récente de la Birmanie, ou de la Province de Mae Hong Son.

 

Afin de compléter le propos, la bibliographie, douze titres dans l’article original, est largement augmentée et commentée ([2]).

 

Je remercie ici tous les Instituts et Universités, leurs employées et employés, qui furent d’un grand secours lors de mes recherches, et qui m’ont souvent ouvert leurs archives sans difficulté, me permettant de mettre la main et de photocopier des trésors de documents rares.

 

Un grand merci en particulier à Madame Chalermsri Svetachinta, maintenant à la retraite à Pattaya, qui dès 1980 je crois fit de grands efforts pour me contenter depuis ma première visite à la Siam Society, rue Asoke, et qui permis que je pris quelques racines dans le Royaume en même temps que dans les territoires cis-Salween ([3]).


 

 

Les Kayah

les Karenni

et les Yang Daeng[4]

 

Définitions

 

Le peuple Kayah réside aussi bien en Birmanie qu’en Thaïlande, mais les concentrations les plus importantes sont, au sud des États Shan, à l’est et à l’ouest de la Salween et dans la plaine de Loikaw, dans ce que les Birmans nomment le Kayah Pinè, les principautés anciennement indépendantes des Karenni, ou, en thaï, Muang Yang Daeng ([5]).

 

Comme première remarque, et pour éliminer tant que faire se peut les difficultés d’emploi de noms tribaux, je vais poser quelques définitions. Ici Kayah ([6]) représentera le groupe ethnolinguistique parlant le kayah avec ses formes dialectales; il est caractérisé extérieurement aussi par l’habit traditionnel de ses femmes ([7]): une robe courte et une pièce d’étoffe non cousue passant sur l’épaule droite, couvrant le dos et le torse, retenue à la taille par une grande ceinture en coton blanc, enjolivée aux extrémités de fils de couleurs. La ceinture est nouée après avoir fait deux tours complets. Les femmes Kayah portent souvent un châle. Sous leurs genoux, elles placent des faisceaux d’anneaux de coton - de rotin pour certains villages - enduits d’une laque noire, et parfois complétés par un ou des anneaux d’argent. La forme traditionnelle de leurs boucles d’oreilles est une pyramide allongée de 5cm, faite en divers métaux, parfois lourds, parfois légers ([8]).

 

Je n’utiliserai pas le mot Kayah ici pour caractériser les citoyens ou les natifs du Karenni, puisque l’un comme l’autre de ces groupes n’ont pas d’unité ethnographique, et qu’ils recouvrent une grande variété de groupes très différents culturellement, historiquement, et qu’en plus ils ne représentent pas tout les locuteurs du kayah ([9]). Pour simplifier, mais l’expérience montre qu’en fait cela ne simplifie rien avec les problèmes politiques actuels en Birmanie, je vais nommer Karenni ([10]) les citoyens de l'État Kayah, cette entité politique qu’en d’autres période de l’histoire, on qualifiait de et des États Karenni ([11]).

 

Le vocable Karenni est lui même très discutable, utilisé qu’il fut pour désigner durant les deux cent dernières années tantôt l'ensemble des peuples Karen des montagnes au nord-est de Toungoo, tantôt uniquement les montagnards dépendants ou sujets des princes régnants entre la Birmanie et le Nord Siam (Lanna Thaï) ([12]), tantôt uniquement les locuteurs du kayah ([13]). Une traduction de tout cela en thaï devrait être encore plus traître, puisqu’en cette langue on traduisait souvent Karenni par Yang Daeng, mais qu’on utilise actuellement Yang Daeng pour les trois groupes principaux de Karen que l’on rencontre dans le Royaume ([14]).

 

En dehors des Kayah, les autres groupes importants numériquement au Karenni ([15]) et dans l'État de Mong Pai ([16])- un État princier anciennement attaché au Karenni et maintenant inclus dans l'État Shan - sont les Kayan - anciens noms Padong, Padaung, Gekhu - et Kayaw - nommés Bwe par les Sgaw et les Birmans ([17]). Les autres petits groupes parlant des dialectes karen sont souvent très restreints, parfois un seul village, et le plus souvent des maillons d’une chaîne complexe de variations dialectales et culturelles continue entre les Sgaw et les Shan ([18]).

 

Cette première étape de définition des termes terminée, nous pouvons passer à la suivante, l’étude de terrain. Malheureusement là toutes les portes sont closes. L’accès aux Karenni et à leurs sous-groupes n’est plus possible par la Birmanie, et la dernière étude indépendante menée sur place semble être celle du professeur Lehman, rapportée dans son livre de 1967 ([19]).

 

De nos jours l’étude est limitée à deux groupes, les Kayah de Thaïlande qui sont quelques milliers à l’ouest de la province de Mae Hong Son ([20]), et les réfugiés le long de la frontière birmano-thaïe. Comme chacun le sait, pour dire la vérité, des pénétrations dans l'État Karenni sont possibles sous la protection de l’armée Karenni. Cette possibilité n’est pas dangereuse, mais difficile à envisager aussi longtemps que des organismes officiels sont concernés ([21]).


 

 

Les Kayah dans l'État Karenni

 

En Birmanie la zone ouverte aux étrangers est réduite par la guerre civile, et toute étude y serait dérangée par la présence imposée d’une escorte militaire ([22]). Les Kayah les plus faciles à approcher sont les Kayah orientaux (Kayè dans leur propre dialecte). On peut les atteindre de la frontière thaïe sans trop de difficultés.

 

Ces groupes Kayah sont assez différents de leurs cousins de l’ouest, et en particulier des Kayah de Kyebogyi. La principale différence est due aux conditions économiques, le pays très vallonné à l’est de la Salween n’est pas propice à l’agriculture, et la rotation annuelle des champs induit un déplacement périodique des villages. A l’opposé des villages occidentaux qui sont grands et stables, à l’est il faut souvent trois heures de marche pour d’atteindre le prochain hameau, ou les champs distants. Les villages sont d’habitude construits vers le tiers supérieur des collines, proche, mais pas à côté, d’un point d’eau. A l’intérieur même des villages les gros arbres ne vont pas être coupés: les pentes sont abruptes, parfois 70%, et les racines nécessaires pour retenir le sol. Il en sera de même dans les champs, où seuls les petits arbres seront éliminés. Je vis en 1983, après que tous les plants de riz tardifs moururent en raison de la sécheresse ([23]), qu’une végétation d’un mètre de haut envahit les champs abandonnés en trois mois. ([24])

 

Pour des raisons qu’il faudra étudier, les manifestations extérieures de la religion diffèrent aussi entre l’ouest et l’est du Karenni. Par exemple le Ko Thoo Bow, ou mât aux esprits, sera parfois très petit, fait d’un simple bambou, et non décoré à la manière de ceux de Kyebogyi. Je ne vis pas une fois la guirlande faite de petits fanions accrochée vers le sommet des mâts reliées au sol comme elle le serait à l’ouest. Dans les villages où je me suis rendu, je notais souvent l’absence de mât femelle, et la simplicité du “how”, réduit à une simple table en bambou ([25]).

 

Sur le costume des femmes, je remarquai une différence étrange que nul ne put m’expliquer. Toutes les femmes Kayah occidentales photographiées ont le noeud de leur ceinture sur le devant, et certaines sont ainsi photographiées en train de travailler, tandis qu’à l’est toutes portent le noeud à l’arrière ou sur le côté... même quand elles prennent la pose pour le photographe. Comme certaines personnes me dirent que les Kayah occidentales tournaient en fait leur ceinture pour travailler, je me suis demandé si les orientales n’avaient vraiment aucun sens du repos et du temps libre !

 

Il est aussi possible de se rendre dans quelques villages Kayah au sud-ouest de Mawchi ([26]), mais en raison de la présence militaire birmane, il n’y est pas possible d’y séjourner pour procéder à une étude longue et minutieuse. Cette région où vivent les Paku était très calme jusqu’en octobre 1985, quand le régiment de la Tamadaw stationné à Mawchi fit un raid pour brûler champs et villages ([27]). Ces Paku que je visitais il y a deux ans sont habillés comme des Sgaw Karen ou des villageois Thaï, mais habitent les vallées escarpées entre Karenni et Kaw Thoo Lei ([28]). Leurs villages sont plutôt vers le fond de la vallée, à flanc de coteau. Ils cultivent du riz en rizière et du riz à sec, sur les pentes défrichées. La plupart sont chrétiens, soit baptistes, soit catholiques. ([29])


 

 

Les Kayah de Thaïlande

 

Les Kayah de Thaïlande ([30]) furent séparés de la majorité de la population durant le XIXème siècle, et n’ont pas eu de contacts depuis avec les Kayah occidentaux. Le commerce entre les villages Kayah de Thaïlande et le Karenni est très faible. Quelques liens de famille existent, mais sans qu’aucune organisation entre villages des deux pays n’y corresponde ([31]).

 

Par mon expérience je sais que le Kayah politisés regardent les Kayah thaï avec suspicion, peur, et parfois envie ([32]). Il est clair que les opportunités sont sensiblement plus grandes en Thaïlande qu’en Birmanie, et des Kayah ont vite remarqué que s’il fallait être sur les axes principaux du transit des produits du marché noir, autant l'être en paix en Thaïlande que sous la menace d’intervention de la Tamadaw en Birmanie ([33]).

 

Depuis l’étude conduite en 1967 ici par le professeur Lehman, aucune étude sérieuse n’a été menée en Thaïlande jusqu’à l’année passée, où M. David Solnit, de l’Institut de Linguistique de l’Université de Californie à Berkeley, entreprit de rédiger sa thèse de doctorat sur la grammaire du kayah oriental ([34]). Quasi en même temps deux familles de missionnaires américains se sont introduits dans la société Kayah pour en apprendre la langue et permettre de rédiger une nouvelle traduction de la Bible ([35]).

 

Nous pouvons réellement lancer un cri d’alarme ici en Thaïlande pour un urgent besoin d’étude de ces citoyens du Royaume ([36]). Au siècle passé un missionnaire baptiste américain ([37]) écrivit: “Les Karen sont-ils la tribu perdue d'Israël ?“ Je me demande maintenant s’il ne faudrait pas le paraphraser et demander si les Kayah ne sont pas la tribu perdue de Thaïlande ? Il est bien triste de constater ici à Chiang Mai, à moins de 150 kilomètres de leurs villages, que le plus récent ouvrage en bibliothèque qui les cite soit le rapport de Young daté de 1962, tandis que son prédécesseur immédiat est l’étude de Nai Chandr Gandasena en 1923 ! ([38])

 

 

Les réfugiés

 

 

Ils n’existent pas ([39]).

 

Sur la frontière birmano-thaï le voyageur trouvera quelques villages Karenni avec un style de vie étrange. Quelques personnes ayant de l’instruction, parfois avec des diplômes de l’Université de Rangoon, et des paysans de tous les groupes nationaux de l'État, vivant de la terre, et de taxes prélevées sur les marchandises ([40]).

 

Cette étrange société s’est proclamée gouvernement et armée de l'État Karenni, non sans raisons ([41]).

 

Les pratiques agricoles de ce groupe sont proches de celles des montagnards essarteurs. Chaque année ils défrichent en janvier, brûlent les végétaux séchés sur place la premières semaine de mars, plantent les graines de paddy en mai ou en juin, et, après un grand nombre de nettoyages, récoltent à fin octobre. Comme leurs habitations, souvent des huttes en bambous sur pilotis, sont construites dans de petites plaines alluvionnaires le long des rivières - le long de la Paï par exemple - les plus entreprenants des fermiers cultivent aussi du maïs, du millet, du sésame et des légumes dans un jardin proche de leur hutte ([42]).

 

Le président honoraire de l'État s’attache maintenant à améliorer son régime alimentaire avec la production de trois bassins où il élève des poissons, dans une vallée latérale étroite qu’il a équipé d’un micro station hydroélectrique ([43]).

 

La diète de Kayah consiste essentiellement en riz, sel, et végétaux sauvages. Bien entendu ils auront parfois du poulet, des oeufs, un cochon ou même du buffle. Ils prendront des poissons, ou chasseront divers rongeurs, des chevreuils, un ours, ou quelque félins sauvages. Les jours opportuns, les plus chanceux attraperont des grenouilles ou ajouteront des larves d’abeilles... ce dernier met étant un plat d’honneur, très coûteux dans un pays de consommateurs de miel. Les fruits les plus communs sont les bananes et les papayes.

 

La société des réfugiés est formée de familles de tout l'État, et même de l’extérieur de l'État Karenni. C’est une opportunité unique de rencontrer des Kayan, de poser des questions à des Kayaw et des Geba... mais toutes ces personnes ne sont en aucun cas représentatives de la masse de leurs congénères ([44]). Ce sont des gens politiquement conscientisés, et pour certains, des réfugiés économiques - poussés à la fuite par les attaques de l’armée birmane ([45]). Ils sont seulement une partie de la population du Karenni, l’autre partie est parquée à l’abri des regards, derrière une frontière fermée ([46]).

 

Dans les villages de déplacés j’ai rencontré des bouddhistes, des animistes et des chrétiens. Il semble pourtant que cette religion soit la plus représentée, ce qui ne ferait que refléter l’état de la situation du Karenni où 70% de la population indigène est chrétienne, comme le sont les dirigeants à Loikaw depuis 1948. Le “Burma Catholic Directory” pour 1983 donnait 62’275 catholiques pour le diocèse de Taunggyi. Les catholiques sont surtout regroupés dans les paroisses de l'État Kayah et de Mong Pai mais le siège diocésain est à Taunggyi pour des raisons plutôt politiques. Comme les baptistes sont sensiblement moins nombreux, nous arrivons à notre estimation de 70 % des 150’000 habitants ([47]).

 

Les exilés animistes sont très intéressants car arrivant en majorité de l’ouest du Karenni, ils montrent en exil des comportement qui diffèrent de ceux de la population en place. On peut ainsi voir à Ta Na Kway un magnifique Ko Thoo Bow de grande dimension, peint chaque année en blanc, et muni de son drapeau et de ses ribambelles de fanions. Il est caractéristique de la tradition de Kyebogyi. La maison des esprits, le “how” est là de deux mètres de diamètre, et à l’intérieur un “bow” fait face au mât femelle, érigé de l’autre côté d’une table d’offrande, juste devant l’entrée de la petite hutte ([48]).

 

Le style de vie de cette population, nous l’avons vu, diffère sensiblement de celle des villages alentours, en raison de leur activité politiques: Ne pouvant produire assez de nourriture pour vivre en autarcie, ils achètent souvent des vivres et d’autres produits en Thaïlande ([49]).


 

 

Propositions

 

 

A mon point de vue, la plus urgente des tâches relative aux Kayah est, de récolter et de préserver les légendes, contes, histoires, et l’histoire des Kayah. Il serait très facile de le faire maintenant, et pourtant nous manquons complètement de tels enregistrements. C’est d’autant plus étrange et malheureux que l’on sait les traditions Kayah différentes des traditions Karen.

 

De même les coutumes, la forme sociale et politique, l’organisation des villages et du monde Kayah semble particulière, variant non seulement d’avec les Karen, ou entre Kayah et Kayan, mais même entre les divers composants de chaque groupe ([50]).

 

Un second challenge, mais il n’est pas si urgent, serait de faire un relevé des très nombreuses grottes de l'État Karenni. On pourrait y retrouver des matériaux similaires à ceux découverts en Thaïlande voisine. Je pense ici à la découverte de manuscrits par Keyes juste quelques kilomètres au sud de la frontière du Karenni ([51]).


 

 

Conclusions

 

 

Ce court papier n’avait pas pour but de répondre à des questions, et j’espère qu’il n’en posera pas trop de nouvelles !

 

Je serai déjà très content de recevoir quelques échos, des critiques, des observations et des remarques. Mon but unique fut de donner un nouveau départ aux études relatives aux Kayah.

 

Je rédige actuellement une première bibliographie du Karenni / État Kayah, et suis intéressé par toute information sur des matériaux existants, en particulier dans les langues de la région ([52]). Le CédoK encourage toute addition à sa propre bibliothèque ([53]).

 

 

 

 

 

 

 

 

Bibliographie sur les Kayah

 

 

Note liminaire

 

Cette bibliographie ne contient pas toutes les sources existantes sur les Kayah, les Kayan, les Kayaw, les États Karenni ou l’État Kayah, loin s’en faut. Il s’agit plus exactement d’une sélection de titres illustrant notre propos, et d’une sélection d’éditions pour ceux des titres qui furent réimprimés. Nous citons en outre des contributions ou des parties d’oeuvres, ainsi que des reprises partielles de textes dans des monographies, car notre expérience montre que bien des textes que nous utilisons sont extrêmement rares et difficiles à dénicher, bien qu’ils soient tous, sous forme d’originaux ou comme photocopies complètes ou partielles, présents sur les rayons de la bibliothèque du CédoK.

 

Dans un soucis d’actualité, nous avons en outre présenté un certain nombre de site Internet parlant du Karenni.

 

 

ALL BURMA STUDENT’S DEMOCRATIC FRONT, Documentation and Research Centre. Forced relocation and human rights abuses in Karenni State, Burma.
1997, Bangkok, All Burma Students' Democratic Front. 40 p.
1997, Bangkok, All Burma Students’ Democratic Front. 40 p. [internet]. [email protected], ou [email protected].
1997, Bangkok, All Burma Students’ Democratic Front. [24] p. [internet].

 

Les violations des droits de l’homme au Karenni ne datent pas des années ‘90 (Htoo, 1985b), mais les plus graves et les mieux documentés des faits qui sont reprochés au gouvernement et aux forces qui lui sont proches n’apparurent pour le grand public qu’avec l’afflux massif de citadins birmans sur la frontière de Thaïlande, où ils rencontrèrent les membres d’organisations non gouvernementales diverses qui contribuèrent à les médiatiser. (Christian Solidarity Worldwide, 1997; Human rights abuses, 1991; Images Asia, 1996; Voice of the hungry nation, 1999).

 

ANATRIELLO, Pasquale. Attraverso i Karennì della Birmania.
1950, Le Missioni Cattoliche : 1950, anno 79, pp 135-137, 155-156, 168-169, 187-188.

 

L’auteur est un missionnaire catholique italien qui vécu pendant quelques années au Karenni pendant les heures troublées qui virent les troupes chinoises du Kuo Min Tang envahir aussi partie de cet État.

 

Pour plus d’informations sur l’Église catholique au Karenni, puis dans l’État Kayah, soit chronologiquement dans les diocèses de Toungoo, Taunggyi, et Loikaw, on peut se référer aux sources italiennes d’abord, puisque ce furent longtemps des fiefs du PIME de Milan, (Bigandet, 1890; Giovannina, 1970; Tragella, 1950, 1959, 1960), mais aussi aux sources locales (Shwe, 1986).

 

ANATRIELLO, Pasquale. Al ritmo dei sacri tamburi; storia, costumi, credenze dei popoli Kayah dell'Unione Birmana.
1976, Bologna, EMI. 222 p. ill. Studi e Saggi 4.

 

Tableau de l’État Kayah, qui complète fort à propos les études plus théoriques de Lehman, centrées pour son terrain sur Kyebogyi (1967, 1970).

 

ANONYMOUS. Loikaw: a town under siege.
1989, Cultural Survival Quarterly : 1989, vol 13, n°4, pp 38-39. Cambridge (MA), Cultural Survival, ill.

~~ . [letter dated Loikaw, 26 June 1989, to Jean-Louis Conne].
in: KARENNI PROVISIONAL GOVERNMENT, Min of Foreign Affairs. Karenni Provisional Government, Karenni manifesto and Karenni history.
1990, [Karenni (KNPP) Headquarters, Karenni Provisional Government]. 13,[1],17 p. pp 9-11.

~~ . in: KARENNI GOVERNMENT. The dossier of Karenni. Presented by the Government of Karenni, 22, September, 1992.
1992, Headquarters, The Karenni Government. 79 p. ill. pp 65-66.

 

Les informations en provenance directe de l’intérieur de la Birmanie sont rares, et celle de l’État Kayah d’autant plus. La lettre citée est un document manuscrit photocopié envoyé à diverses personnes par express de Mae Hong Son le 26 juillet 1989, et reçu en Europe le 31. Le texte était accompagné d’une lettre à l’entête du Karenni Provisional Government signée Abel Tweed, et datée du 25 juillet. La pratique d’exporter par Mae Hong Son des lettres provenant de l’État Kayah ou des zones libérées est usuelle (Rastorfer, 1983a, b, c, 1984b).

 

ANUSSORN THAVISIN. Burmese rebel factions seek common policy. Leaders meet in jungle hideout.
1974, Bangkok Post Sunday Magazine : 1974, May 12, pp 13-14. Bangkok, Bangkok Post, ill.

 

Un des articles sur les diverses rebellions et leurs alliances durant les années ‘70. Les Karenni sont déjà en guerre depuis environ 26 ans, il ne peuvent pas circuler librement, ni à l’intérieur du pays, ni via la Thaïlande. C’est de cette époque que date l’un des premiers textes longs que les révolutionnaires Karenni nous ont laissés sur leur vision historique et politique (Karenni National Revolutionary Council, 1974).

 

ATAMKASHIRA, Tozu. Karenni and Kayah State in The Times' cuttings.
1985, Bulletin du CédoK : 1984, n°2 [n°4]. pp 15-38. Lausanne, Éditions Dao Badao. vi,116 p., ill.

 

Une bibliographie spécialisée portant sur les Karenni durant la période cruciale de l’après-guerre jusqu’à la nationalisation des mines de Mawchi. à ce sujet on lira Crozier (1994).

 

AUNG, C. T. A glimpse of Kayah State.
1977, The Guardian : 1977, May, vol 24, n°5, pp 26-27,40. Rangoon, The Guardian Monthly.

 

Petit panorama de l’État par une source birmane, au travers du récit du voyage de l’auteur.

 

AUNG THAN LAY. Introduction.
in: Karenni: des artistes et des timbres: 200 mail artists create postage stamps. Seconde édition, revue, corrigée et augmentée d'une préface et d'une introduction par deux vétérans de la révolution au Karenni.
1992, Lausanne, Éditions Dao Badao. variable (env. 40 à 60) p.

~~ Troisième édition, avec, outre les pièces de la seconde édition par deux vétérans maintenant décédés de la révolution au Karenni, un ensemble descriptif du pays et courte description de l'évolution de la situation sur place au cours des dix dernières années.
2001, Lausanne, Éditions Dao Badao. [76] p.

 

Lettre du défunt Aung Than Lay, un des leaders historiques de la révolution au Karenni avec Saw Maw Reh.

 

AUNG THAN LAY; CEDI ALOFA (interview). Interview du 27.7.19981 avec M. Aung Than Lay.
1998, Bulletin du CédoK : 1985, [n°5], pp 4-5. Lausanne, Éditions Dao Badao. 32 p.

 

Il n’existe qu’un nombre limité de textes et d’interview des dirigeants du Karenni, et sans doute moins encore des leaders de l’État Kayah, qui furent quasiment coupés du monde par les circonstances (Byuha Kin, 1972, 2000; Efmnadji, 1983a,b, 1984, 1987; Karenni Evergreen, 2001; Kayah State day, 1952; Maw Reh, 1983).

 

AUNG TOE [U]. Clarification by National Convention Convening Work Committee Chairman, U Aung Toe on prescribing of self-administrated divisions and self-administrated zones and chapters on legislation, the executive and judiciary (2-9-94).
1994, [Yangon], News and Periodicals Entreprise. [1],82 p.

 

Une des premières reconnaissance officielle des demandes des Kayan pour une reconnaissance de leur existence en tant que groupe ethnique et social particulier. Certains partis ayant pignon sur rue durant la période pré-électorale demandèrent la création d’une région autonome Kayan qui couvrait pas moins de quatre entités administratives de l’Union du Myanmar. On trouvera dans le Working People’s Daily, dans les résumés des émissions de radio (Summary of World Broadcasts - SWB et Foreign Broadcasts Information Service - FBIS) comme dans MacDougall (1998-1989) des traces des programmes des partis de la région.

 

AUSTRALIA, PARLIAMENT, JOINT COMMITTEE ON FOREIGN AFFAIRS, DEFENCE AND TRADE. Reference: human rights and the lack of progress towards democracy in Burma (Myanmar). (Official Hansard report).
1995a, Canberra, [Australian Government]. [3],74 p. 24 February 1995.
1995b, Canberra, [Australian Government]. [3],75-112 p. 5 May 1995.
1995c, Canberra, [Australian Government]. [3],113-147 p. 12 May 1995.
1995d, Canberra, [Australian Government]. [3],149-191 p. 19 May 1995. 1995e, Canberra, [Australian Government]. [3],193-226 p. 26 May 1995.
1995f, Canberra, [Australian Government]. [3],227-240 p. 2 June 1995.
1995g, Canberra, [Australian Government]. [3],241-256 p. 16 August 1995.

AUSTRALIA, PARLIAMENT, JOINT COMMITTEE ON FOREIGN AFFAIRS, DEFENCE AND TRADE. Reference: to inquire into and report on the human rights situation and the lack of progress towards democracy in Myanmar [Burma]. Canberra, 21 December 1994. Submissions and incorporated documents, volume 1 ( Nos 1-12).
1995h, Canberra, [Australian Government]. [3],214 p., ill.
1995i, Canberra, [Australian Government]. [3],215-415 p., volume 2.
1995j, Canberra, [Australian Government]. [3],416-580 p., volume 3.
1995k, Canberra, [Australian Government]. [3],581-661 p., volume 4.
1995l, Canberra, [Australian Government]. [3],662-913 p., volume 5.
1995m, Canberra, [Australian Government]. [3],914-1190 p., volume 6.
1995n, Canberra, [Australian Government]. [3],1190-1196 p., volume 7.

 

Deux séries de documents sur les violations des droits de l’homme et le processus démocratique en Birmanie en général, et au Karenni. Un livre reprend les arguments principaux, sans traiter spécifiquement du Karenni.

 

Avventura birmana. Omaggio di Sipripho (=Gelsomino), orfana di razza Gheba, alle sue "mamme" le Suore del St. Gerosa's Couvent di Loikaw.
1961, La Voce del Popolo : 1961, 8 apr., Brescia. [Mora, Pietro].

 

Je cite cet article pour illustrer un ensemble de sources sur le Karenni qui n’ont pour l’instant jamais été exploitées, les articles et lettres que les missionnaires catholiques italiens firent ou permirent d’imprimer dans des revues, des journaux ou des brochures locales de leur pays d’origine. Il existe dans les archives du PIME à Milan des copies de certain d’entre eux, mais seule une recherche plus approfondie permettrait de découvrir d’autres pièces comme cette lettre d’un orphelin Geba de Loikaw.

 

BAMFORTH, Vicky; LANJOUW, Steven; MORTIMER, Graham. Conflict and displacement in Karenni: the need for considered responses.
2000, [Chiang Mai], Burma Ethnic Research Group. [2],128 p. ill.

 

Une très bonne somme informative sur le Karenni. Donne une introduction à la géographie humaine et physique du pays, à son économie, parle de ses infrastructures. En outre une description historique précise, avec les derniers développements en matière de cessez-le-feu et des cartes nouvelles sont fournies, avec des analyses très complètes des flux de réfugiés. Cet ouvrage sera complété par Lehman (1967) pour ce qui concerne les traditions et coutumes Kayah.

 

BARTON, P. T. Karenni: brief review of economic position.
~~ . in: FRONTIER AREAS COMMITTEE OF ENQUIRY. Report presented to His Majesty's Government in the United Kingdom and the Government of Burma. (Maymyo, 24th April 1947). Part I: Report. Part II: Appendices.
1947, Rangoon, Supdt., Govt. Printing and Stationery, Burma. 2 vol. [1],32; iii,214 p. Volume 2, pp. 199-200.

~~ . in: KARENNI PROVISIONAL GOVERNMENT, Min. of Foreign Affairs. Burma in 1947. An political intrigue, duplicity, fabrication, complicity and the rape of Karenni.
1990, [Karenni (KNPP) Headquarters], Karenni Provisional Government, Ministry of Foreign Affairs. [1],47 p. pp 34-35.

 

Court texte sur les ressources et les potentiels du Karenni avant l’indépendance. La situation a démontré que plus de 50 ans de guerre presque ininterrompue n’ont pas permis de développer le pays, mais que la pauvreté n’a pas été un obstacle aux dépenses militaires. Quant au développement des aspirations de la population, sans doute désireuse de vivre en paix, elles sont fondées en grande partie sur ce simple adage: plutôt pauvres que serfs.

 

BARY, Howard Y. Strange customs and weird beliefs of the Padaung Giraffe-neck women. [Cover:] Interesting facts and illustrations of the Royal Padaung Giraffe-neck women from Burma.
1933, s.l., [Howard Y. Bary]. 8 p., ill.

 

Cette petite brochure présente le résultat de deux expéditions par l’auteur en Birmanie pour y recruter des femmes Kayan désireuses de venir en Europe et aux États-Unis pour y faire quelques défilés. Lors de leur passage à Philadelphie, elles seront examinées dans un hôpital, mais sans grand succès puisqu’on n’osera pas leur enlever les spirales de cuivre qui font leur particularité ethnique. Une illustration montre des Kayan entourant un chef local, peut-être le Sawbwa de Mong Pai. Pour la publication de radiographies de cous “allongés”, il faudra attendre Keshishian (1979), qui aurait ainsi dû mettre un terme au mythe tenace de l’élongation des vertèbres illustrée par dans Golish (1957).

 

Battle news between Slorc and Karenni / Kayarng (Padaung) troops. Source: BurmaNews Network (BNN). 06 Jun 1996.
s.d., Internet, EuroBurma. 1 p. http://www.euroburma/asia/euro-burma/slorc/18696d-8.html, 14.06.2000.

 

Alors qu’ils venaient juste de dénoncer la paix de 1995 (Karenni National Progressive Party, s.d.) les Karenni sont soumis à de puissantes attaques de l’armée birmane, la Tatmadaw. Déjà passablement affaiblis, ils sont repoussés hors de la plupart de leurs zone libérées, et beaucoup se réfugient en Thaïlande. Les villages de l’intérieur du pays sont eux aussi soumis à des pressions encore inégalées sous le nom de “Four cuts policy” (Karen Human Rights, 1999)

 

BEE TU REE [U]; THEIN [U]. Circular issued by Karenni Minister (Translation) IOK. M/4/3025. Loikaw 26 June 1947.

in: TINKER, Hugh [Russel]; GRIFFIN, Andrew. Burma, the struggle for independence 1944-1948. Volume II: From general strike to independence, 31 August 1946 to 4 January 1948.
1984, London, Her Majesty's Stationery Office. cxi,947 p.; p. 619.

~~ . in: Rape of Karenni.
[1985], The Karenni Journal : 1985, n°1, p. 2. de pp 1-3. Headquarters Karenni State.

~~ . in: KARENNI PROVISIONAL GOVERNMENT, Min of Foreign Affairs. Burma in 1947. An political intrigue, duplicity, fabrication, complicity and the rape of Karenni.
1990, [Karenni (KNPP) Headquarters], Karenni Provisional Government, Ministry of Foreign Affairs. [1],47 p. pp 38-39.

~~ . in: KARENNI PROVISIONAL GOVERNMENT, Min of Foreign Affairs. Karenni Provisional Government, Karenni manifesto and Karenni history.
1990, [Karenni (KNPP) Headquarters], [Karenni Provisional Government]. 13,[1],17 p.; p 15.

~~ . in: KARENNI PROVISIONAL GOVERNMENT. Focus on successive colonialist Burman government and the independent Karenni State issue.
1991
, Karenni (KNPP) Headquarters, Karenni Provisional Government. 63 p. pp 41-42.

~~ . in: KARENNI GOVERNMENT. The dossier of Karenni, Presented by the Government of Karenni, 22, September, 1992.
1992, Headquarters, The Karenni Government. 79 p. p [25].

 

Un texte qui montre les intentions des Karenni à l’époque du choix entre l’Union Birmane et une voie différente, qu’il aurait fallu négocier avec les Britanniques et les Birmans. Dans ce texte les représentants Karenni déclarent que leur État est indépendant, et ne saurait négocier avec les représentants d’une colonie, la Birmanie, sur le sort de celle-ci. Ils seront remplacés, licitement ou illicitement, par des hommes plus prompts à reconnaître les thèses de Rangoon.

 

BENNETT, J. F[raser]. Kayah Li script: a brief description.
1993, Urbana-Champaign (IL), The Author. 23 p. ill. Draft version for comment only - do not quote.

 

Bien que destiné ni à la publication ni à la citation, ce papier est la seule preuve de la création en Thaïlande des fontes numériques pour le nouvel alphabet kayah inventé par Hte Bu Hpe (Rastorfer, 1994b). Malheureusement non disponibles pour le public, cet alphabet a été utilisé par les Karenni du KNPP pour diverses publications locales, en particulier une série de livres d’école (Karenni Text Book Committee, 1991, 1992). L’effort mériterait d’être poursuivi, et mis à la disposition d’un large public. Du côté gouvernemental il existe aussi des producteurs de fontes pour les alphabets des minorités. Pour les langues du groupe karen, nous pouvons ainsi citer les alphabets romanisés développés sous l’égide de l’église catholique, et les fontes birmanisées offertes par des sites d’officines ayant pignon sur Internet.

 

BERETTA, Vittorio. Tra i Karen della Birmania.
1962, Italia Missionaria ! : 1962, maggio. Anno 43, n°9 (ed gen. 5), pp 235-237.

 

Un séjour missionnaire en Birmanie, dans un journal du PIME pour les jeunes.

 

BERNARD, Patrick; HUTEAU, Michel [photos]. Karennis, les combattants de la spirale d'or.
1988, [Paris], L'Harmattan. 128 p., ill. "Partir Là-Bas".

 

L’iconographie de cet ouvrage est variée, et donne de la situation au abords du quartier général des Karenni du KNPP vers le milieu des années huitante une image assez réaliste. On y retrouve les habitants, les habitantes, les villageois des environs, les groupes rebelles ou révolutionnaires voisins, invités ou de passage, la petite vie d’une communauté finalement assez rangée, qui allait bientôt basculer dans la plus grande pagaille avec l’exode massif de populations de l’intérieur du Karenni, et la liquidation par l’armée birmane de la plus grande partie de la zone révolutionnaire libérée.

 

BERNARD, Patrick; [HUTEAU, Michel] [photos]. Karennis: les combattants de la spirale d'or.
in: BERNARD, Patrick. Les oubliés du temps.
1991, Xonrupt-Longemer (F), Anako Editions. 291 p., ill. Mémoires de l'Humanité. pp 156-167.

 

Axé sur les aspects ethniques ou exotiques, ce livre présente divers aspects de la tradition kayan transportée le long de la frontière thaïe. Durant les années qui suivirent ses publications Bernard a participé à diverses manifestations de soutien au peuple Karenni, souvent avec accrochage de photographies. Il a produit des brochures et cartes postales, et a suscité la publication d’articles sur le sujet lors de ses passages.

 

BERNOT, Denise. Bibliographie birmane, Années 1950-1960.
1968, Paris, Centre National de la Recherche Scientifique. 226 p. bibl.

 

BERNOT, Denise; GARACHONT, Gilles; MIGNOT, Liêu; SRIBNAI, Jean-Pierre; TCHANG, Laurent. Bibliographie birmane, Années 1960-1970.
Partie méthodique 1er fascicule; 2ème fascicule.
1982,1983, Paris, Éditions du Centre National de la Recherche Scientifique. xxx,293 ; xxvii,291-581 p.

Partie Auteurs. [Titre:] Partie alphabétique 1er fascicule: A - F; 2ème fascicule: G - L.
1984, Paris, Éditions du Centre National de la Recherche Scientifique. xxvii,346 ; xxvii,347-643 p. (c) 1985

 

BI HTOO, (Colonel, Chief of Staff, Karenni State Army). The 38th anniversary of the Karenni Armed Forces Day. Speech delivered by: Col. Bi Htoo. Held on August 17, 1986.
[1986], The Karenni Journal : [1986], Oct. n°5, pp 9,11. Karenni State.

 

Une allocution du général de Forces Armées Karenni qui venait de remplacer Abel Tweed à son poste.

 

BIFFI, Eugenio. Préfecture apostolique de la Birmanie orientale. [lettre].
1872, Annales de la Propagande de la Foi : 1872, vol 44, pp 15-19. Lyon.

 

BIFFI, Eugenio. Préfecture apostolique de la Birmanie orientale. [lettre].
1874, Annales de la Propagande de la Foi : 1874, vol 46, pp 14-22. Lyon.

 

Dans les journaux missionnaires catholiques français et allemands la présence du Karenni est beaucoup moins importante que dans les publications en italien. Nous en trouvons quelques traces dans les Missions Catholiques, les Annales de la Sainte Enfance, le Bulletin de l’Oeuvre des Partants, et comme ici les Annales de la Propagation de la Foi.

 

BIGANDET, [Paul-Ambroise] G. B. Storia succinta della missione birmana fino alla sua divisione. Per il Vicariato Orientale continuata dalle "Missioni Cattoliche".
1890, Milano, Tip. Pontificia S. Giuseppe, Cogliati. 96 p., ill.

 

La version italienne de ce texte publié d’abord en français donne un court résumé des premières années de la mission des Missions de Milan, futur PIME à Tounggo, et au Karenni. Pour plus de détails, Tragella (1952, 1959, 1963) ou Brambilla (1942) s’imposent.

 

BIHRELL [France]. [Paire de chaussures de sport, style basket, avec impression en noir et blanc de portraits, dont celui d’une jeune adolescente Kayan avec une spirale autour du cou].
[1999], s.l., Bihrell. Achat à la Migros en 1999. Marqué Made in France.

 

Une paire de chaussures dans une bibliographie, et cela pour une image de fillette Kayan.

 

BITSCH, Joergen. Hvorfor smiler Buddha ?  Rejse i det fjerne oesten.
1963, [Koebenhavn], Gyldendal. 166,[3] p. ill.

 

BISCH [ie Bitsch], Jorgen. Why Buddha smiles.
1964a, London, Collins. 159 p. ill couleurs.
1964b, New York, Taplinger Publishers, Co. 159 p. ill

 

BITSCH, Jörgen. Warum lächelt Buddha. Rätselhafte Welt Hinterindiens.
1964c, Berlin, Frankfurt a/Main, Verlag Ullstein GmbH. 181,[2] p. ill.

 

Les illustrations couleurs de Loikaw dans les années ‘60 sont plutôt rares, en voici quelques unes, par un Danois qui se retire là dans un monastère bouddhiste.

 

BOON CHUEY SRISAVASDI. The hill tribes of Siam. 568 photographs with captions.
1963, Bangkok, Khun Aroon. [3], 203 p. ill.

~~ . Photographic book. More than 560 photographs with captions. Second new and revised edition.
1966, Bangkok, Odeon Store Ltd. Part. [Printed in 1967]. [3],203 p. ill.

 

Ce livre est extraordinaire puisqu’il montre des Kayah de Thaïlande dans leur vie de tous les jours. Il n’y a pas de texte, ni même d’explications sur leur présence, mais ils sont là, dignes représentants des quelques villages qui se trouvèrent sur les territoires de la province de Mae Hong Son. Leurs enfants et petits enfants sont toujours sur place, éloignés des camps de réfugiés. Il conviendrait comme je le dis dans l’article, de procéder à des recherches sur ce petit groupe ethnique de Thaïlande.

 

BOUCAUD, André et Louis. Nouvelles de Karenni
1981, Aventure au XXe Siècle : Mai-Juin 1981, pp 13-15. [Paris].

 

Précurseur des articles sur le Karenni par deux jumeaux français qui voyagèrent le long de la frontière au moment du début du tourisme d’aventure vers les jungles libérées de la frontière. Les principaux passages vers le Karenni étaient depuis Mae Hong Son le long de la rivière Paï, ou depuis Mae Sariang et Mae Son Lap sur la Salween.

 

BOUCAUD, André et Louis. Birmanie, sur la piste des seigneurs de la guerre.
1985, Paris, L'Harmattan. 215 p. ill.

 

Précurseur des récits à la limite entre voyages et études sur les groupes révolutionnaires de Birmanie. Les auteurs regrettaient que pour des raisons éditoriales une partie de leur texte et des illustrations ait été supprimées. Ils considéraient que ce que l’éditeur avait coupé était peut-être le moins lisible, mais certainement le plus instructif ou riche de détails historiques. Ce style de livre est repris plus tard par Lintner (1990a, 1996) et Mirante (1993, 1994), puis un grand nombre d’autres écrivains reporters.

 

BOUCAUD, André et Louis. Burma's Golden Triangle. On the trail of the opium warlords.
1988, Hong Kong, Asia 2000 Ltd. 187p. ill.
1992, Bangkok, Asia Books Co., Ltd. 224 p. ill.

 

Conscients d’avoir fait une erreur en laissant supprimer de l’édition française ce qui en faisait la justification historique des faits rapportés, les deux frères furent plus fermes avec la traduction anglaise. Réalisée à Bangkok, cette version reprendra leurs notes, et les actualisera par deux fois. Le récit du voyage des jeunes Karenni au QG des Communistes à la fin des années ‘70 a été l’objet d’une controverse de la part d’Abel Tweed par exemple, mais les photos sont claires, et le témoignage de Rihmond Htoo qui dût aller les rechercher aussi, il y a bien eu un tel périple, et bien des membres du KNPP étaient alors tout près de succomber aux sirènes du grand parti retranché au nord et à l’est de l’État Shan.

 

BRAMBILLA, Gerardo. Il Pontificio Istituto delle Missioni Estere e le sue Missioni. Memorie. Vol IV  Toungoo e Kengtung.
1942, Milano, Pontificio Istituto delle Missioni Estere. 638 p. ill.

 

Récit de la mission, avec de nombreuses citations de lettres, de bonnes illustrations et des cartes.

 

BRAUNS, C[laus]-D[ieter]. The burden of beauty: Coiled brass neck rings of the Paduang girls of Burma.
1975, Orientations : 1975, Aug. Hong Kong, Pacific Magazines Ltd. ill.

 

Quelques illustrations assez démonstratives de l’art du collier Kayan.

 

BRIOSCHI, Pietro A[damo]. Un apostolo di due continenti; Vita di Mons. Eugenio Biffi, delle Missioni Estere di Milano.
1912, Milano, Editori Alfieri & Lacroix. 501 p.

 

BRIOSCHI, Pedro Adan [ie Pietro Adamo]. Un apostol de dos continentes. Vida del Excelentisimo Sr. Eugenio Biffi de las Misiones Extranjeras de Milan.
1940, Cartagena, Editora Bolivar. 547,[2] p. ill.

 

Biffi fut le premier évêque du PIME en Birmanie, en fait un vicaire apostolique, et fut ensuite déplacé en Colombie, où il fut évêque de Carthagène. Une vie assez mouvementée pour cet italien du PIME. Dans les deux éditions nous trouvons d’intéressantes photographies anciennes de la région et des habitants entre Toungoo et le Karenni.

 

BROWN, Nathan (Rev). On a Karen inscription.
1889, Transactions of the Asiatic Society of Japan : 1879. vol 7, pt 2, pp 133-135. Tokyo, The Hakubunsha, ill. Read on November 12th, 1878, by Dr. Syle as "On an inscription of an ancient Karen plate".

[1986], The Karenni Journal : [1986], Oct. n°5., couverture et face à la page 1. Karenni State, ill.

 

Brown a été missionnaire en Inde, en Birmanie et au Japon. Son nom est parfois oublié dans les listes pour la Birmanie en raison de la courte période qu’il passa dans ce pays et sauf erreur parce qu’il ne fit pas toujours partie des Missions Baptistes “orthodoxes”. Il fut pourtant concerné trois fois, d’abord par son activité de précurseur de l’évangélisation des montagnes à l’est de Moulmein puis de celles à l’est de Toungoo, ensuite parce qu’il fut en contact avec des Kachin lors de son séjour dans les provinces du Nord-Est de l’Inde.

 

BROWN, R. J. R. Elementary hand-book of the Red-Karen language.
1900, Rangoon, Printed by the Superintendent, Government Printing, Burma. [1],84 p.

in:
RASTORFER, Jean-Marc. Sources anciennes sur la langue kayah et les autres langues du Karenni.
1983d, Lausanne, Éditions Dao Badao. [vii],171 p. Collection Karenni.

Une des premières étude du Kayah, qui les Kayah eux-mêmes trouvent “fort étrange”, mais qui donne quelques indictions sur le vocabulaire, la grammaire, et la société du tournant du siècle.

 

Bulletin du Centre d'Étude et de Documentation sur le Karenni. Bulletin du CédoK.
1983 -->, Lausanne, CédoK et Dao Badao.

 

Le journal du Centre, maintenant orienté sur toute la Birmanie, et non plus seulement sur les Karenni, par manque d’information et de suivi de leur part. Les différents numéros ne paraissent pas dans l’ordre des années.

 

BUNKER, Alonzo. On the Karen inscription-plate. [Communication presented as] Proceedings at New Haven, October, 1870.
1871, Journal of the American Oriental Society, Proceedings : 1871, vol 9, pp lxxxvii. 18 lignes.
1982, Vaduz (FL), Topos Verlag.

Voir aussi la communication par Mr. Freeman Smith d’une lettre de Bunker sur le même sujet aux pages lxxv-lxxvi du même volume, ainsi qu’une communication du Rev. E. B. Cross aux pages xi-xii.

BUNKER, Alonzo. On a Karen inscription plate. (article V, presented to the Society on October 20th, 1870).
1872, Journal of the American Oriental Society : 1872, vol 10, n°1, pp 172-176. New Haven, The American Oriental Society.
1982, Vaduz (FL), Topos Verlag.

 

BUNKER, Alonzo (Rev). Soo Thah. A tale of the making of the Karen nation.
1902, New York, Chicago, Toronto. Flemming H. Revell Company. 280 p. ill.
1902, London, Edinburgh, Oliphant, Anderson and Ferrier. 280 p. ill.

 

La création de la nation Karen, avec beaucoup d’indications sur les coutumes des Karen, et des Karenni.

 

BUNKER, Alonzo. Sketches from the Karen hills.
[1910], London, Edinburgh, New York, Chicago, Fleming H. Revell Company. 215 p., ill.

 

L’auteur ayant pendant des années parcouru le Karenni, il en donne une description très intéressante et vivante.

 

BURMA, Chief Commissioner; CROSTHWAITE, Charles [Chief Commissioner]. British policy towards the Red Karens: [Letter of appointment [...] given to the Chief of the State of Eastern Karenni on January 29, 1889]. Appendices (I).
in: MAUNG MAUNG PYE. The last of the Konbaung kings.
[1948], Rangoon, Khittaya Publishing House. ii,80 p., pp 73-74.

Sans doute tiré de Crosthwaite (1912, pp 202-203), ce texte forme l’une des bases de la dispute Karenni. Comme le notaient tous les intervenants lors des négociations pour l’indépendance de la Birmanie, les États Karenni avaient le statut particulier de protectorats de la couronne, mais aussi celui d’états princiers indiens. On connaît le sort réservé aux États indiens, il s’agissait de régler entre Karenni et Birmans celui des États Karenni. La lutte allait être chaude, elle dure encore. A ce sujet on lira la version birmane des événements dans un livre récent publié à Yangon (Kyaw Win, 1999).

 

BURMA, Union : Finance accounts for 1948-49 and the audit report of the Government of the Karenni State.
1949a, Rangoon, Govt. Printing Office.

 

De même qu’il existe des rapports annuels sur le Karenni et les États Shan, il se trouve des rapports sur les finances de cet États, ainsi que diverses sources officielles parfois difficiles à trouver, sur des éléments économiques ou statistiques.

 

BURMA, Union, Department of Information, Directorate of Information. The Karen rising in Burma: a review.
1949b, Rangoon, The Directorate of Information, Burma. 10p. p. Burma- Facts and Figures- Series No 3, 1949.

 

Le Karenni a été le théâtre de violents affrontements entre l’armée birmane et les armées karen, le KNDO, qui comprenaient à l’époque des soldats du Karenni. Les chinois des troupes vagabondes du Kuo Min Tang y affrontent ensuite les forces officielles (Burma, 1953; 1990).

 

BURMA, Union, Ministry of Information. Kuomintang aggression against Burma.
1953, Rangoon, Ministry of Information. vi,[221] p., ill.
[1998?] 1953, [Yangon] Rangoon, [s.n.] Ministry of Information. vi,[221] p., ill. Reproduction faite au Myanmar par photocopie, sans modification du texte. Vendue par Myanmar Book Company.

~~ . in: SOLA, Richard. Chine-Birmanie: histoire d'une guerre secrète 1949-1954.
1990, Paris, Sudestasie. 286 p., ill.

 

Le texte cité sert de base pour l'auteur qui le traduit presque in-extenso, avec une petite introduction. Le principal avantage du texte est d’être disponible en français. Dans les années ‘50 une exposition eut lieu en Birmanie avec les photographies originales des documents du livre, une pratique que le gouvernement du SLORC allait reprendre 40 ans plus tard. Un grand livre illustré des photographies originales à été mis en circulation à cette occasion, le CédoK en possède une photocopie pour les besoins de la recherche.

 

BURMA, Union, Kayah State, Office of Information. The Kayah State.
1957, Loikaw, Kayah State, Dept of Information.

 

Courte description de l’État Kayah, par lui-même.

 

[BURMA, Union, Socialist Republic, Ministry of Information]. Internal peace parleys.
1963, [Rangoon], s.n. 160 p. mimeo. Historical Documents n°1.

 

Les pourparlers de paix de 1963 sont particulièrement instructifs, puisque pratiquement tous les groupes y ont participé, et que bien des acteurs importants des années suivantes y ont exprimé leur point de vue. Le texte publié par le gouvernement reprend ces déclarations, et d’autres échanges de lettres.

 

BURMA, Union, Socialist Republic. Facts about Burma.
1983, Rangoon, P.P.C. [12],309 p. ill.

 

Cité pour ses cartes et illustrations des costumes standardisés des différents états, ce livre est en outre une bonne description générale de la Birmanie.

 

BURMA, Union, Socialist Republic. Ministry of Home and Religious Affairs. Immigration and Manpower Dept. Burma: 1983 Population Census.
1986, Rangoon, Census Division, Immigration and Manpower Department. xii,1-46,2-214 p.

 

BURMA, Union, Socialist Republic, Ministry of Home and Religious Affairs. Kayah State, 1983 population census.
1987, [Rangoon], Immigration and Manpower Department, Census Division.
viii,[2],1-30,[2],2-76 p.

 

Ces deux ouvrages font partie d’une série comportant les résultats nationaux et par état du recensement de 1983. Il s’agit du premier résultat intégralement publié depuis 1931 (India, 1903, 1912, 1923, 1924, 1933), et du seul à prétendre compter toute la population, y compris celle des zones grises et noires, zones échappant au contrôle du gouvernement.

 

Burma's ceasefires: more trouble than they're worth ?
2002, The Irrawaddy : 2002, Feb.-Mar., vol 10, n°2, pp 10-11. Chiang Mai, Silver Spring (MD), The Irrawaddy. 35,[3] p.

 

Réflexion sur l’utilité des accords de cessez-le-feu après dix ans d’expérience en la matière, et la confiscation des résultats par des groupes souvent mafieux, et trop souvent liés aux plus hautes autorités de la junte au pouvoir. Donne en outre une liste assez complète des groupes ayant signé de tels accords. Voir aussi Myanmar (s.d.).

 

BYUHA KHIN. A brief history of Kayah State.
in: KAYAH STATE GOVERNMENT. ordkif;0ifpm0mrf;rsm;eSifH u,m;jynfe,f. 'wd,wJG. Historical records of Kayah State. [translation]
1972, Rangoon, Office of The Kayah State Government Printing. [15],17-303 p. ill. Second volume, pp 201-211.

2000, Bulletin of the Burma Studies Group : 2000, Mar., n°65, pp 1-7. DeKalb (IL), Burma Studies Group. 23 p. Reprinted from The Working People's Daily (Rangoon, Burma) Union Day Supplement, February 12, 1972.

 

Sur la base de l’original de 1949, intitulé “A brief history of the land of the Karenni”, une courte histoire de l’État, avec quelques pointes pour prouver son indépendance d’antan. L’intérêt provient de ce que l’original, une réimpression récente par le gouvernement Kayah (dans le premier volume daté de 1971) et la traduction de 1972 sont toutes publiées officiellement dans le cadre de l’Union de Birmanie.

 

CAMPBELL, Margaret; NAKORN PONGNOI. From the hands of the hills.
1978, Hong Kong, Media Transasia Limited. 226 p.
1981, Hong Kong, Media Transasia Ltd. 226 p. (2nd edition). Variations de texte.

 

Pendant longtemps cet ouvrage est resté le mieux illustré de toutes les grandes compilations sur les minorités montagnardes de Thaïlande. On y trouve une bonne série sur les Kayah, oubliés au fond de la province de Mae Hong Son. Je lui conserve mon admiration, il est de loin le plus complet en termes d’illustrations et de par sa couverture du sujet, en particulier pour ce qui concerne les Kayah. Il remplace Boon Chuey (1963, 1966).

 

CHANDR GANDASENA, NAI; WALTON, E. J. (traducteur). The Red Karens.
1923, Journal of the Siam Society : 1923, vol XVII, pt I. pp 59-73. [Bangkok].

 

Le premier rapport du côté Thaï sur les Kayah du royaume.

 

CHAPMAN, Dean. Karenni, la guerra dimenticata di una nazione assediata.
1998, [Roma], Peliti Associati. 13,[78]-92,[101] p., ill.

 

CHAPMAN, Dean. Karenni. La lutte d'un peuple en Birmanie.
1998, Paris, Hazan. 13,[14-91],92-101 p., ill.

 

CHAPMAN, Dean. Karenni. The forgotten war of a nation besieged.
1998 [ie 1999], Dewi Lewis Publishing. 13,[14-91],92-101 p., ill.

 

Chapman est un artiste photographe qui présent là une oeuvre mixant la photographie noir et blanc et l’actualité. Pas recommandé pour celui qui cherche le détail du costume, le tissage des hottes, ou la structure des cérémonies locales. Impressionniste, vivant et rapide. Je ne puis reprocher à l’auteur certaines imprécisions dans les descriptions, puisqu’il m’avait écrit avant de publier, pour me poser diverses questions, et que je n’ai pas répondu. Le titre existe aussi en allemand et en espagnol.

 

CHARUEL, Marc; LEDUC, Vincent. Guérilla en Birmanie.
1982a, Gazette des Armes : 1982, déc., n°112, pp 38-40. Paris, Argout-Éditions. ill.

 

Un article sur la force militaire Karenni, un des tout premier du genre.

 

CHARUEL, Marc. Il a tout lâché pour son reportage-obsession.
1982b, Photo-Reporter : Sept. 1982, n°47. pp. 74-81, 116. [Paris] .

 

Charuel est un journaliste français indépendant qui fréquenta les Karen et les Karenni au début des années huitante. C’est une affaire intéressante à plus d’un titre, puisqu’il pénétra plus loin en territoire Karenni qu’aucun autre, et a livré bataille contre la Tatmadaw. Les reportages de Charuel et des frères Boucaud ont sans aucun doute éveillé l’intérêt des organisations non-gouvernementales de leur pays, par exemple de l’AMI, Aide Médicale Internationale, qui fut la première ONG à intervenir sur place au quartier général du KNPP et à Ta Na Kwe, pour former des médecins aux pieds nus, et pour améliorer l’hygiène dans les camps et les villages. Sur la participation de l’AMI nous n’avons pas grands témoignages publiés, mais pour la suite d’une telle action, une fois la problématique birmane devenue “de mode” au gré des insurrections de 1988 et de la fuite des étudiants et des activistes démocratiques, on peut se référer à MacArthur (2001).

 

CHARUEL, Marc. Les Chouans de Birmanie.
1984, Le Spectacle du Monde : Oct. 1984. n°271. Paris. pp. 58-65, première de couverture.

 

Il s’agit de l’unique reportage sur les Kayaw depuis une éternité, le seul sur la situation dans la région à l’époque, et le plus mal documenté, puisque l’auteur semble ne pas avoir la moindre conscience de l’exploit qu’il réalise, ni des ethnies qu’il visite. Son livre (1998) nous éclaire un peu sur les raisons de cet échec, et nous relate les problèmes créés aux habitants par ce groupe un peu remuant qui voyageait dans l’ouest du Karenni, hors des zones libérées.

 

CHARUEL, Marc. Le dernier combat des Karen.
1986, Illustré : 16 juillet 1986. n°29. pp. 18-22. Lausanne.

 

Un des rares reportages sur la guerre telle qu’elle est... enfin telle que Charuel l’a vécue lors de son passage sur place. Il faut rappeler que durant de longues années, la situation était plutôt de non-guerre, ou de conflit à faible intensité, c’est-à-dire dans lequel les affrontements ne sont pas recherchés, mais évités. Sans doute les publications de Charuel ont-elles eut un impact positif sur l’intérêt porté par les organisations gouvernementales à la situation sur la frontière birmano-thaïe.

 

CHARUEL, Marc. Les cercueils de toile. Préface de Christian Caujolle.
1998, [Monaco], Éditions du Rocher, Jean-Paul Bertrand. viii,11-317,[2] p.

 

Charuel était en peine de scoop, en mal de substitut de Cambodge, en manque d’aventure quand il se décida pour un voyage de découverte dans les zone libérées des Karen et des Karenni. Son livre nous raconte cette démarche, et replace dans leur contexte les articles qu’il allait livrer à son retour en Thaïlande puis en France. A l’opposé des frère Boucaud (1981), qui cherchent à conforter leurs informations et à les recouper, Charuel nous déballe sa vision du Karenni, et s’embrouille parfois entre Karen Karenni et autres. On ne doit pas comparer son style et le contenu de son ouvrage avec ceux des livres américains ou anglais, réécrits et documentés, non, il s’agit là d’une réflexion sur une démarche de reportage d’aventure.

 

CHRISTIAN SOLIDARITY WORLDWIDE (New Malden, GB). Burma: the Karen and the Karenni tribe. Human rights violations by the SLORC regime in Burma.
1997, New Malden (Surrey, GB), Christian Solidarity Worldwide. 8 p.

 

CHRISTIAN SOLIDARITY WORLDWIDE (New Malden, GB). Burma: the deliberate extermination of the Karenni tribe. March 1999.
1999, Internet, Christian Solidarity Worldwide. www.csv.warwick.ac.uk/~suadi/latest3.html, 18.06.1999 / 14.06.2000.

 

Sans doute un peu exagéré, le titre montre bien le propos de l’organisation.

 

CHRISTIAN SOLIDARITY WORLDWIDE (New Malden, GB). Refugees camp destroyed as part of ongoing persecution of ethnic minorities in Burma. News from Burma.
[2002], Internet, Christian Solidarity Worldwide. 2 p., ill (1). www.csv.org.uk/CSWnews.asp?Item=229, 12.03.2002.

 

Avec la Baronnesse Cox, et maintenant l’activiste James Mawdsley, cette organisation militante a de nombreuses fois attiré l’attention sur les conditions de vie difficiles dans les camps de réfugiés en Thaïlande, et à l’origine du problème, dans les villages du Karenni. Du fait de la proportion importante de chrétiens au Karenni, et des exactions des militaires contre des lieux de culte, le CSW a en outre dénoncé des croisades anti-chrétiennes. Elle cite des cas dans toute la Birmanie où des religieux ont eu des difficultés pour leur foi avec les officiels.

 

CHARLIAT, Philippe. Birmanie, la mystérieuse et mystique asiatique.
1984, Grands Reportages : pp. 1,3,19,22-34, couverture. Paris.

 

Cette publication est symptomatique de l’intérêt porté par la presse à la situation sur la frontière depuis que des femme Kayan, les femmes girafes, s’y sont déplacées, mais il s’agit là de la première notice illustrée sur les nouvelles arrivantes.

 

COMESOTTI, Renée. Petition to oppose Japanese bilateral aid to Burma. 26 May 2001.
2001, Internet, Communications for a Sustainable Future 1 p. http://csf.colorado.edu/archive/2001/coop-bus/msg00159.html, 07.05.2002.

 

Une des richesses du Karenni est la station hydroélectrique de Lawpita et les aménagements du Baluchaung. L’électricité fournie ne sert pas la région, et n’est pas payée au gouvernement local. Les organisateurs de cette campagne de signatures envisagent de faire reculer le gouvernement japonais, désireux de rénover les installations.

 

COMMITTEE FOR INTERNALLY DISPLACED KARENNI PERSONS (CIDKnP). Documentation on internally displaced persons in Karenni. Compiled and documented by the Committee for Internally Displaced Karenni Persons (CIDKnP). 16 June 1999.
1999, [Karenni Headquarters], Committee for Internally Displaced Karenni Persons. 84 p., ill.

 

Depuis le milieu des années ‘80 un certain nombre d’organisations indigènes, parfois préexistantes, ont publié des documents en langue anglaise pour distribution en dehors des zone libérées. Le rapport cité montre le dispositif mis en place par les Karenni pour attirer des fonds, et les utiliser.

 

COOLER, Richard Morrall. The Karen bronze drums of Burma: The magic pond.
1979, Ithaca (NY), Cornell University. Thèse de doctorat. xviii,343,xxxix p.

 

Cette thèse de doctorat est fort utile pour comprendre la civilisation qui produisit les tambours de bronze au Karenni. Lorsque je rencontrai Cooler à DeKalb en 1988, il fut très étonné, presque choqué de me savoir en possession d’une copie, car il était en train de réviser le document pour en faire un livre. Il devait y passer encore bien des mois, basé au Burma Studies Center dont il est le directeur.

 

COOLER, Richard M[orall].The Karen bronze drums of Burma: Types, iconography, manufacture and use.
1995, Leiden, New York, E.J. Brill. 320 p. ill. Studies in Asian Art and Archaeology, 16.

 

Le livre, complet, documenté, illustré de diverses photographies et dessins sur les tambours de bronze que les Shan fondaient au Karenni, et qui sont le symbole, l’image des Karen au sens large. Ce livre est un peu trop cher à mon goût, ce qui est fort dommage car cela empêche toute diffusion au Karenni même. Il complète la littérature spécialisée, dont Heger (1902) fut le pionnier.

 

COOMBER, A. W. R. Selection of headmen among the Red Karens, Burma.
1947, Man : 1947, n°36, pp 47. London.

 

Sur une tradition Kayah presque disparue.

 

CORDIER, Henri. Bibliotheca Indosinica. Dictionnaire bibliographique des ouvrages relatifs à la péninsule Indochinoise.
1912-15, 1932, Paris, Leroux. vii, 1104, -2280, -3030, 309. 4 volumes.
1967, New York, Burt Franklin. vii, 1104, -2280, -3030, 309. 3 volumes. Burt Franklin Bibliographic & Reference Series N°106.
1969, Taipei, Ch'eng Wen. 3 volumes
s.d., Hildesheim, George Olms Verlag GmbH. 3 volumes

 

Cette liste des monographies et articles sur la Birmanie jusqu’aux environ de 1910 reste un instrument de recherche indispensable. Malheureusement ce type de travail n’a pas été poursuivi, et les bibliographies américaines qui tentent de couvrir les années 1910-1950 sont souvent monoglotes, ou spécialisés dans une ou deux langues, souvent asiatiques. Il n’y eut de ce fait pas de bonne publication sur le Karenni et ses alentours durant environ 40 ans. Les bibliographies françaises seront un peu plus universelles, mais parfois inachevées (Bernot 1968, 1982, 1983, 1984). Il n’existe pas grand chose pour les années récentes, en raison aussi de la prolifération des titres. On citera toutefois, pour la Birmanie plutôt que pour le Karenni lui-même, Trager (1973) . En opposition à ces ouvrages sans âme, citons pour ce qui concerne le Karenni Rastorfer (1984a), et surtout pour la Birmanie, deux classes au dessus de tous les autres ouvrages cité jusqu’ici, la bibliographie en forme de poupées russes de Herbert (1991). J’espère que cette auteur pourra, comme elle le disait en 1998 lors d’un congrès sur à DeKalb, compléter et mettre à jour cette oeuvre magnifique.

 

CORNÈR BANK. Gagnez une carte VISA avec 10'000 francs de capital départ et partez sur les lieux du tournage de RondoMondo.
2002, Visa News : 2002, April, pp [18]. Lugano, Cornèr Bank Card Center. 20 p., ill.

 

Cite une émission de SR1 sur la Thaïlande le 27 avril 2002, illustré par photos, entre autres de femmes Kayan. A nouveau l’appel visuel est renforcé par l’exotisme du buste de femme, bien qu’il soit marginal dans le voyage, et dans le reportage sur la Thaïlande.

 

CORRESPONDENT, A. The Karenni connection.
1982, Far Eastern Economic Review : 1982, 18 June, pp 26,28. Hong Kong.

 

Les Karenni sont géographiquement au centre des trafics est-ouest et nord-sud. Cela était déjà le cas au XIXème siècle (O’Riley, dates diverses). Durant les guerres civiles, ils continuent de tenir un rôle de pivot. A ce sujet on lira Bamforth (2000, p 36-37), et Bernard (1988).

 

C.P.D.S.K. [Christian participation in the Development of Shan and Kayah State Communities].
1985, Star of Evangelization : 1985, Mar. n°20, pp 7. (27 lignes).

 

Critique de cette organisation indigène de soutien au développement régional, dont le siège, alors à Taunggyi, a été ensuite déplacé sur Bangkok. Depuis l’État Shan, elle publiait une petite revue à son nom sur les résultats de ses actions de terrain.

 

CROSTHWAITE, Charles [Haukes Todd]. The pacification of Burma.
1912, London, E. Arnold. xii,355,[1] p., ill.

 

Livre fort bien documenté sur l’annexion et la pacification de la haute Birmanie, écrit du point de vue britannique. De longs passages sur le Karenni, dont la soumission posa quelques problèmes aux nouveaux maîtres de Rangoon et Mandalay.

 

CROZIER, L. A. Mawchi: mining, war and insurgency in Burma.
1994, Griffith, Griffith University, Faculty of Asian and International Studies, Centre for the Study of Australia-Asia Relations. [7],113,[4] p. Australians in Asia Series N°11.

 

Un Australien dirige la mine de Mawchi durant de longs mois, et côtoie la rébellion et les militaires.

 

DIRAN, Richard K. The vanishing tribes of Burma.
1997, London, Weidenfeld & Nicholson (Orion Publishing Group). 240 p. ill.
1997, New York, Amphoto (Watson-Guptil Publications). 240 p, ill.

 

Beau livre grand format avec des photographies de la plus grande partie des groupes ethniques de Birmanie. Remplace les livres plus anciens de Min Naing (1960), et complète les livres sur les minorités de Thaïlande Lewis, 1984, 1986).

 

Discover the wonders of Kanbawza. Produced by Golden Myanmar (Business - Tourism) Magazine for EYE Hotel Group, Eastern Yoma Estate - Investisment Co., Ltd. (Taunggyi).
s.d., Yangon, Golden Myanmar Magazine. 8 p., ill.

 

Reproduction d’un article publié dans le volume 1, numéro 4 de Golden Myanmar [p 8] sur les merveilles du Karenni et des montagnes du pays Shan.

 

DROSZEWSKI, Catherine. Birmanie. Réactualisé par Catherine Droszewski.
in:
BALENCIE, Jean-Marc; LA GRANGE, de, Arnaud. Mondes rebelles, Guerres civiles et violences politiques.
1999, Paris, Éditions Michalon. pp 821-857.

 

Cet imposant ouvrage remis périodiquement à jour est un état du monde rebelle de haute tenue. Pour ce qui concerne la Birmanie, il offre un panorama spécialisé fidèle, bien que très court. Pour en savoir plus on lira Smith (1999) ou les nouveaux venus Fredholm (1993) et Fink (2001). Les sources gouvernementales birmanes donnent aussi un éclairage intéressant, sur les groupes ayant signé des accords de cessez-le-feu ou de paix, outre les publications imprimées (Burma’s ceasefires, 2002), le site http://www.myanmar.com/peace/peace.html (Myanmar Government of the Union, s.d.) donne de bonnes indications.

 

E. M. Birmanie: victoire des Karennis.
1990, Raids : 1990, juin. n°49, Paris. 44 lignes. p 2.

 

Cette revue a publié de nombreux reportages sur les rebellions en Birmanie, citons l’un d’entre eux sur une victoire militaire des Karenni.

 

Eastern Command Commander Maj-Gen Maung Aye inspects Aungban - Loikaw railway construction work.
1991, Working People's Daily : 1991, 30 Sep., vol 28, n°273, p. 2. Yangon.

 

Inspections, titre officiels, et qualité plus que médiocre du travail, effectué, avec de graves accidents après la mise en service, la régulation aléatoire des trains sur cette ligne pourtant porteuse d’espoirs pour les villageois qui y furent contraints de travailler. Pour un reportage par un ingénieur spécialiste de la construction ferroviaire, on lira Rastorfer (1992).

 

EFMNADJI. Au sujet du Karenni. Article en vente, article for sale.
1983a, Chiang Mai, CédoK. [2],31,[6] p. ill.

 

Le texte des pages rédactionnelles est identique à celui de la brochure éditée plus tard. L’article envoyé à 20 journaux des cinq continents n’a pas été acheté !

 

EFMNADJI. Au sujet du Karenni.
1983b, Lausanne, Chiang Mai, CédoK, Dao Badao. [2],64 p. ill. Collection Karenni.

~~ . Première édition. [face p. 60:] Copie autorisée faite à Hong Kong et par l'auteur le 20 avril 1984.
[1984], 1983, [Hong Kong], Lausanne, Chiang Mai, CédoK, Dao Badao. [3],64 p. ill. Texte original non modifié, tirage 10 ex., page 48 déplacée à l'introduction.

~~ . Seconde édition provisoire, avec des modifications et adjonctions.
1987, Lausanne, CédoK, Dao Badao. ii,40,40a-40d,41-64 p. ill. Collection Karenni.

 

Dans la reproduction de 1984, la page 48 de la première édition est déplacée au début du livre, remplacée par une publicité pour la brochure de Makatuku Pemeke (1983, 1985). Les pages sont photocopiées et pliées à la mode chinoise. Couverture en papier d'emballage, titre original collé sur le premier plat. Dans la seconde édition de 1987, les pages 35 à 37 présentent des passages soulignés, la couverture est verte ou bleue, et la brochure existe avec diverses hauteurs.

 

Ceci mis à part, nous avons là la seule transcription complète et exacte de ce que les dirigeants Karenni de l’époque, Rihmond Htoo et Abel Tweed en particulier, disaient aux touristes de passage au quartier général. Le texte a été entendu et enregistré de nombreuses fois avant qu’il en soit tiré le texte de la brochure dactylographiée sur une vieille machine à écrire au Payap College de Chiang Mai. Les annexes représentent le matériel alors à disposition au Karenni comme soutien à la propagande du KNPP vis à vis des étrangers qui y venaient pour un ou deux jours. Tweed devenu Ministre allait bientôt imprimer des cartes postales, mais choisit des clichés impropres à capter l’imaginaire des touristes qu’elles ne furent quasiment jamais vendues, et que leur stock fut sauvé de justesse lors de la première évacuation du quartier général. Au tournant des années ‘80, les Karenni, et Tweed en particulier, éditèrent un certain nombre de brochures destinées à l’étranger (Karenni, dates entre 1988 et 1997). Je salue cette initiative, dont on peut juste regretter qu’elle n’ait pas été poursuivie.

 

ELSA [Estavayer Lait SA - Migros]. [Buste de femme Kayan].
[
2002], [Estavayer-le-Lac (CH), ELSA]. Opercule de pot de crème illustré.

Série People (2 séries de 10 couvercles de 3,8cm de diamètre, pour divers peuples du monde entier).

 

Peut-on citer un opercule dans une bibliographie ? Il me semble intéressant de relever que l’exotisme du long cou des femmes Kayan traditionnelles leur ouvre souvent les portes d’une gloire éphémère et anonyme. Rien en effet sur l’identité de la personne représentée, ni sur la situation politique, ni sur sa culture, sur son ethnie, rien, une buste anonyme. Il en est de même sur le décor imprimé illustré de ces chaussures (Bihrell, 1999) achetée dans cette même grande chaîne de supermarchés suisses, la Migros. Je crois juste de rendre à ces femmes Kayan un hommage ici. Je puis encore noter que les Kayah, qui portent aussi des costumes traditionnels très typiques, ne sont pas aussi médiatisées. Elles ne sont pas clairement différentes en portrait américain, et une illustration de toute la femme, en raison des couleurs brunes ou noirs de leurs habits, ne donnait pas une photographie attractive.

 

EMMONS, Charles Frank. The Ghekhu, by Paolo Manna, translated and annotated.
1966, Urbana, University of Illinois College. mimeo. iv,216 p. [M.A. thèse en anthropologie].

 

L’intérêt du texte est relevé sous la rubrique Manna (1902), mais ici ce sont les notes qui forment en plus un recueil fort captivant de renseignements sur les Kayan Ghekhu. Le professeur qui suivait Emmons n’était autre que le célèbre Lehman (1967,1970) qui préparait sans doute son livre sur les Kayah avec lesquels il avait passé quelques mois au début des années ‘60, et dont il était ami des dirigeants. Lehman sera le promoteur de la plus grande société spécialisée sur l’étude de la Birmanie, le Burma Studies Group maintenant domicilié auprès du Burma Study Center de la Northern Illinois University à DeKalb près de Chicago. Lors de la grande réunion des spécialistes - universitaires, laïcs, amateurs, et indigènes - de 1988, voyant Solnit et l’auteur de ces lignes, il eut ainsi ses paroles “voici réunis dans cette salle les trois connaisseurs de l’État Kayah”. Sur Manna enfin on peut lire Tragella (1954) et Germani (1989, 1990).

 

ENRIQUEZ, C[olin] M[etcalf] D[allas]. Races of Burma.
1933, Delhi, Manager of Publications. xv,98 p. 2nd edition. (Handbook for the Indian Army).
1981, New York, AMS Press. xv,98,vi p. ill.

 

Enriquez a d’abord commandé des Kachin en Mésopotamie, puis s’est retrouvé en Birmanie même. Spécialiste des troupes indigènes, c’est à travers ce prisme qu’il voit les montagnards, et les compare aux Birmans. Son étude est toutefois intéressante par ce côté comparatif, et comme l’expérience d’un militaire, ni missionnaire, ni ethnologue, ni même voyageur comme tant d’autres auteurs.

 

Ethnic political organizations with armed wings in Burma.
s.d., s.l., Institute for Global Communication. 2 p. http://www.igc.org/nonviolence/burmamines/nsaburma.htm, 07.05.2002.

 

Une autre liste d’organisations armée de Birmanie, à comparer avec (Burma’s ceasefires, 2002), et Droszewski, 1999).

 

FAHN, James. All's not fair in trade and war in Burma. The collapse of a ceasefire agreement between Slorc and the Karenni shows that control over natural resources is emerging as a major source of conflict in Burma.
s.d., s.l., James D. Fahn. 3 p. http://www.geocities.com/jdfahn/Burmatrade.htm, 07.05.2002.

 

Une perspective sur le commerce au travers et par les Karenni.

 

FALLA, Jonathan. True Love and Bartholomew. Rebels on the Burmese border.
1991, Cambridge, New York, et al., Cambridge University Press. xxi,[3],400 p. ill.

 

Récit d’un séjour chez les Karen durant lequel l’auteur apprend beaucoup sur les traditions, les mythes, et la culture des groupes en rébellion sur la frontière. Au-delà des Karen, il brosse aussi un portrait des autres mouvements qui se centralisaient alors dans la capitale révolutionnaire de Manerplaw, au centre de commandement du Front Démocratique National (NDF), de l’Alliance Démocratique de Birmanie (DAB), et de bien d’autres groupements parfois éphémères qui tentèrent de structurer la réaction ethnique ou démocratique au gouvernement central de Rangoon. S’agissant toutefois d’un récit, il peut s’apparenter aux sagas des frères Boucaud (1985, 1988, 1992), de Bertil Lintner (1990) de Tucker (2000) ou encore et pour revenir au Karenni, à Htoo (2001).

 

FEA, Leonardo. Quattro anni fra i Birmani e le tribù limitrofe.
1896, Milano, Ulrico Hoepli. xvi,565 p. ill.

 

Notice de recherche et récit du voyage d’un savant italien, du Tenasserim au Karenni et aux États Shan. Les nombreuses illustrations sont d’un grand intérêt. L’ouvrage a été accompagné dans les revues scientifiques italiennes de nombreuses publications savantes par d’autres auteurs ou par Fea lui-même sur divers sujets des sciences naturelles. Tout ce matériel est rare.

 

FENTON, A. B. Routes in Upper Burma, including the Chin Hills and Shan States, to which are added a number of routes leading from Lower Burma and Siam into those districts. In two volumes.
1894, Madras. Quartermaster-General’s, Madras Army. in 7 parts.
1983, Delhi, Cultural Publishing House. xvi,1195 p.

 

Donne une description précise de bien des lieux du Karenni au moment de l’annexion de la Birmanie. Il sera revu et complété pour donner les volumes régionaux publiés autour de la seconde guerre mondiale, pour le Karenni voir (Supreme Allied Commander, 1945).

 

FERRARS, Max; FERRARS, Bertha. Burma.
1900, London, Sampson Low, Marston and Company. Limited. xii,237 p. ill.
1901, London, Sampson Low, Marston and Company. Limited. xii,237 p. ill.
1996, Bangkok, Ava Publishing House. xii,237,[2] p. ill.

 

Splendide galerie photographique accompagnée d’un texte de bonne qualité, dans lequel les minorités sont traitées avec quelques précision. On trouver d’autres de ces petites illustrations sur les peuples du Karenni dans Brioschi (1912, 1940).

 

Fighting in Kayah State.
1996, Burma Update : 1996, March., n°39, p. 1. Bangkok, Jesuit Refugee Service Asia/Pacific. 6,[2] p.

 

Ce magazine fut longtemps une source de renseignements de première main sur la frontière, il avait cessé de paraître avec régularité, mais depuis début 2002, semble devoir nous informer à nouveau.

 

FINK, Christina. Living silence: Burma under military rule.
2001, London, New York, Zed Books; Dhaka, University Press Ltd.; Bangkok, White Lotus. xiii,[3],286,[1] p. ill.

 

Analyse du système de gouvernement et de la pensée birmane de la fin du XXème siècle. A lire avec Houtman (1999) et Lintner (1994, 1999).

 

FISTIÉ, Pierre. La Birmanie ou la quête de l'unité. Le problème de la cohésion nationale dans la Birmanie contemporaine et sa perspective historique. Ouvrage publié avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique et du Centre d'Études et de Recherches Internationales.
1985, Paris, École Française d'Extrême-Orient. 2],vi,[1],459,[3] p. Publications de l'École Française d'Extrême-Orient, volume 139.

 

Longtemps les textes français sur la Birmanie furent rares. Fruit de recherches bibliographiques hors sol - l’auteur n’est pas un homme du terrain birman - cet ouvrage était à sa parution le seul panorama des diverses problématiques de rébellion dans l’Union. Il présente aussi bien les insurrections ethniques que politiques ou économiques. Pas spécialisé sur le Karenni, il donne pourtant une bonne idée de la réalité à la fin des années ‘70. Il complète à mon point de vue le superbe livre de Moisy (1960a,b) qui est lui très général pour la Birmanie.

 

The formation of the United Karenni Independent States. September 11, 1946.
1991, The Karenni Journal : 1991, Jan. n°1/91, pp 15-16. Karenni (KNPP) Headquarters, Karenni Foreign Affairs.

 

Sur une période clé de l’histoire Karenni.

 

FORSYTH, Mimi. Karenni refugee camps.
1991, The Burma Review : 1991, June-Aug. n°27, pp 8-9. Rego Park, The Burma Review.

 

Les camps au début de leur existence reconnue sur sol thaï.

 

FREDHOLM, Michael. Burma: ethnicity and insurgency.
1993, Westport (CT), Praeger Publishers. xv,296 p. bibl pp 247-248.

 

Une analyse des insurrections en Birmanie, pour les faits, Smith (1991, 1993, 1999) est bien plus complet, et donne une version sans doute moins académique, mais plus proche du terrain.

 

The frontier areas.
1947, The Burmese Review : 1947, Feb. 10, vol 1, n°39, pp 1,7. Rangoon, Burmese Review Ltd. 16 p.

 

Le point de vue de Rangoon au moment de la création des institutions qui allaient permettre l’indépendance dans l’année, avec Aung San comme chef. La Burmese Review n’est pas alliée au parti de Aung San, l’AFPFL, et plutôt critique envers le développement de la situation. Pour une liste complète des articles de cette revue, voir les Bulletin du CédoK pour 1994 et 2001.

 

FRONTIER AREAS COMMITTEE OF ENQUIRY. Report presented to His Majesty's Government in the United Kingdom and the Government of Burma. (Maymyo, 24th April 1947). Part I: Report. Part II: Appendices.
1947, Rangoon, Supdt., Govt. Printing and Stationery, Burma. 2 vol. iii,214 p.

The aspiration of the representatives of Karenni and Mongpai States, Submitted to the Frontier Areas Enquiry Committee at May Myo.
in: KARENNI PROVISIONAL GOVERNMENT. Focus on successive colonialist Burman government and the independent Karenni State issue.
1991, Karenni (KNPP) Headquarters, Karenni Provisional Government. 63 p.

 

Si la première partie du document officiel de la Commission d’Enquête, le rapport d’experts a fondé le gouvernement de Sa Majesté à dire que les minorités étaient d’accord pour se fondre dans la nouvelle Union de Birmanie, le second tome présente les textes des discussions, les questionnements des différents groupes invités, les doubles langages, la volonté des Birmans d’en finir rapidement avec cet épineux problème, fusse au prix de quelques compromis ou de vaines promesses. Les dirigeants Karenni, représentants d’un peuple montagnard vigilant, refusaient de plier. Cette position, fort bien illustrée aux pages 107-119 devait pousser les jeunes Birmans maîtres du jeu à Yangon à rechercher d’autres interlocuteurs, et à décider avec eux de mesures plus adéquates pour l’avenir de l’Union et de l’État Karenni, futur état Kayah. A ce sujet on lira les pages qui traitent du Karenni et des Karens dans le second volume de Kyaw Win (1999).

 

La seconde citation montre l’une des multiples réimpression des ces textes, ici la seule déclaration écrite des délégués Karenni. Pour les Karenni désireux de préserver leur indépendance, ces documents sont autant de preuves de leurs thèses, et du complot qui d’après eux mis fin à l’existence autonome de leur État.

 

Games children play.
2002, Burma Issues : 2002, Mar., vol 12, n°3, pp 6-7. Bangkok, Burma Issues. 8 p.

 

Le journal Burma Issues consacre deux articles au Karenni dans ce numéro (Ulrich, 2002). Ce sont des constats sombres sur la situationa actuelle dans la zone frontière, ici au travers des jeux des enfants.

 

GERMANI, Ferdinando. P. Paolo Manna. (4 volumi)

Volume primo: da Avelino alla Birmania (1872-1907).
1989, Trentola Ducenta, Pontificio Istituto Missioni Estere (Segretario "P. P. Manna"). viii,5-445 p. ill.

Volume secondo: l'Unione Missionario del Clero e il seminario Meridionale per le Missioni Estere (1907-1924).
1990, Trentola Ducenta, Pontificio Istituto Missioni Estere (Segretario "P. P. Manna"). viii,5-358 p. ill.

 

Le Père Manna a vécu au nord du Karenni la plus grand partie de sa courte carrière missionnaire. A cette époque du tournant du XIXème siècle la protection de la santé des européens envoyés dans les jungles et pâturages se révélait particulièrement difficile, et le nombre de morts élevé (voir par exemple Knudsen, 1889, 1891). Malheureusement pour les indigènes, la progression de l’hygiène et de la santé n’a pas fait d’énormes progrès depuis, en particulier pour toutes les régions reculées et les villages ou camps provisoires. Ainsi la mortalité infantile relevée au début des années ‘80 dans les villages d’exilés Karenni le long de la frontière de Thaïlande atteignait-il, selon les sources, de 40 à 70 %, comptés entre la naissance et la dixième année. On comprendra mieux l’importance des actions même limitées des ONG médicales sur ce terrain (MacArthur, 2001).

 

[GIOVANNINA]; INNOCENTE, Attilio (ed). Una Missionaria racconta... . Memorie raccolte dal Mons Attilio Innocente, racavate da lettere e dalla viva voce di suor Giovannina.
[1970], Treviso, Tipografia Crivellari. 200 p., ill.

 

Outre les Pères italiens du PIME dont nous avons parlé souvent dans ces notes, la Birmanie reçu des soeurs italiennes et d’autres pays d’Europe comme d’Amérique. Nous avons ici une bibliographie de l’une de ces religieuses en poste à Loikaw.

 

GLOAGUEN, Philippe; JOSSE, Pierre. Le Guide du routard: Thaïlande - Birmanie) - Hong Kong - Macao. 1990/91.
1990, Paris, Hachette. 183,[9] p., ill.

 

“Si vous avez du temps, vous pourrez voir des femmes-girafes en territoire karen. Elles sont d’ailleurs en train de disparaître (plus que quatre) car elles ne trouvent plus de maris (c’est vrai que dans les dîners en ville, elles ont un look qui ne passe pas inaperçu). Les Karens les tiennent presque prisonnières et font payer un droit de visite élevé” (p. 85). Ce texte est présent depuis deux ou trois ans dans le guide, au chapitre Mae Hong Son. On notera que la raison de leur présence n’est pas même esquissée, alors que l’on prétend qu’elles sont retenues prisonnières.

 

Traite de la Birmanie aux pages 123-154.

 

GOBBATO, [Giovanni Battista] J.B. Bible and Karen culture.
[1975?, Taunggyi, Catholic Church]. 12 p., ill.

 

Le dernier évêque catholique missionnaire résidant en Birmanie nous parle là des parallélismes qu’il voit entre la Bible et les traditions karen, en particulier des Kayah et Kayan. Ce texte nous rappelle ceux du XIXème siècle, par les missionnaires baptistes américains, qui trouvèrent chez les Karen une tribu de chrétiens perdus, voire même la tribu perdue d’Israël. Cette fiction est reprise depuis quelques années chez un autre peuple présent en Birmanie, les Chin ou Zo, mais par un groupe habitant le Mizoland en Inde, et dont des représentants ont d’ors et déjà eu l’occasion d’émigrer vers Israël.

 

GOLISH, Vitold de [Marie]. Au Pays des “femmes girafes”. Dans les régions encore inconnues de la Birmanie.
1957, Sciences et Avenir : 1957, Déc., n°130, pp 601,605-611,650. ill. Paris, Sciences et Avenir.

 

Au retour de ses expéditions, et au moment du lancement dans les circuits de “Connaissance du Monde” de son film sur les Naga, les Kayan et les Kayah, Golish présente dans cet article un panorama de la société Kayah, avec par exemple la conviction de l’origine chinoise des Kayan, mais surtout montre dans un dessin l’élongation du cou des Kayan par disjonction des vertèbres. Bien entendu cette théorie n’est pas fondée, elle peut même semblé absurde, car qui pourrait croire que faire reposer sur les clavicules et les omoplates de lourdes charges aurait pu faire se soulever la tête. Keshishian (1979) prouvera que ce sont bien les os du haut du torse qui se tassent. Golish parle avec clarté du remplacement des spirales, ce qui n’avait pas été souvent le cas avant. On trouve sur Internet une courte étude sur les cous des femmes Kayan (Roekeghem, s.d.).

 

Le texte de l’article finit par cette phrase prémonitoire et pleine de double sens “A la déclaration d’indépendance (1947) bien que très peu nombreux, ils ont réussi à imposer au gouvernement de la naissante Union Birmane, leur voeu le plus cher, devenir un état libre: L’État Kayah.”

 

GOLISH, Vitold de [Marie]. Au Pays des femmes girafes. Expéditions 1955 et 1957 en Birmanie. Expéditions 1955 et 1957 en Birmanie de Vitold de Golish assisté de Pierre de Arceluz.
1958, [Grenoble, Paris], Arthaud. 92 p.

 

D’abord chez les Naga, ensuite chez les Kayan et les Kayah, Golish et sa troupe visite divers villages, et récolte une splendide collection de moments de vie. L’impression en héliogravure noire donne tout son sens à ce travail d’artiste, nous sommes au meilleur de cette technique. Le lecteur découvre la façon de mettre les spirales autour du cou, et diverses autres scènes de la vie quotidienne, en plus d’un grand nombre de portraits magnifiques.

 

GOLISH, Vitold de [Marie]; RAMBACH, Suzanne [illustrations]. Au village des cous de cuivre. Voyage illustré par Suzanne Rambach.
[1959], Paris, L'Auteur. 34 p., ill.

Ce livre grand format au tirage de 500 exemplaires, tous propriété de l'auteur, n’a pas été mis en vente, ni remis aux bibliothèques. Il est devenu extrêmement rare, et longtemps je me suis même demandé s’il existait vraiment. Une fois mis la main sur un exemplaire, quel plaisir. Il s’agit en effet d’un texte illustré de magnifiques dessins au trait, qui donnent une idée différentes de tout ce que l’on ressent pas le truchement des photos.

 

GOLISH, Vitold de [Marie]. Femmes-girafes et femmes-éléphants. .
in:
[THEVENOT, Jean] (ed). Quel monde étrange... Textes réunis par Jean Thévenot.
1961a, Vevey (CH), Nestlé, Peter, Cailler, Kohler. 133, [2] p., ill. pp 67-86.

 

Bien qu’il soit court, cet article offre une des meilleures iconographie sur les Kayan, avec les rares photographies du changement de spirales sur des femmes adultes. On est loin des divagations sur les cous qui se plient et tuent chaque femme qui serait privée de ce bijoux encombrant (Bary, 1933).

 

GOLISH, Vitold de [Marie]. Giraffen- und Elefanten-Frauen.
in:
[THEVENOT, Jean] (ed). Bunte, seltsame Welt...
1961b, Vevey (CH), Nestlé, Peter, Cailler, Kohler. 133,[2] p. ill. pp 67-86.

 

Dans les livres de cette collection les illustrations, fournies en pochettes, étaient à coller par l'acheteur. Cette pratique courante en Suisse depuis des dizaines d’années avait commencé par la récolte de vignettes de format unique ou de photographies noir et blanc à coller dans des albums préimprimés. Elle avait évolué ensuite vers l’illustration de livres au moyen de photographies couleurs de formats variables. Les sociétés les plus connues à pratiquer ce genre furent Nestlé, Silva, et Avanti, les deux dernières regroupant divers industriels qui comme Nestlé imprimaient sur les emballages de leurs produits des points qui se collectionnaient et donnaient droit à l’achat des livres à un prix modique. On comprendra pourquoi ces livres parfois fort beaux sont très communs en Suisse en fort rares à l’étranger. La plupart des titres existent en français et allemand, parfois en italien.

 

GOLISH, Vitold de [Marie]. En Birmanie au pays des femmes-girafes.
s.d., [Paris], s.n. [4],15,[4] p., ill.

Brochure avec publicité Pathé France et Canada, sans doute livret vendu lors du passage de son film au Canada dans le circuit de Connaissance du Monde. Golish n’a pas publié directement dans la revue de cette association, mais son voyage y fut annoncé, ainsi que son livre chez Arthaud.

 

GORDON, Alec (ed). Bibliography on the Karen people in Thailand: Impact and response, 1970-1993.
1996, [Chiang Mai], Center for Ethnic Studies and Development, Social Research Institute, Chiang Mai University. 49 p.

 

A nouveau l’absence des Kayah est évidente. L’ouvrage complète pour la Thaïlande la liste de Tapa (1982), et Marshall (1922, 1980, 1997).

 

GREEN NOVEMBER 32, Mae Hong Son. Exodus: an update on the current situation in Karenni. 18 August 1996. Information compiled by Green November 32, Mae Hong Son. Additional sources: ABSDF, Karenni Public Relations and Information Department, and Karenni Social Welfare Committee.
1996, Mae Hong Son, Green November - 32. [1],14,[29] p., ill.

 

Un rapport sur les réfugiés qui arrivent du Karenni, avec des illustrations. Repris dans les annexes au rapport du BIT sur le travail forcé en Birmanie.

 

HAMILTON, James W. Pwo Karen, at the edge of mountain and plain.
1976, St. Paul, New York, et al. West Publishing Co. xxiii,354 p. ill. American Ethnological Society Monograph: 60.

 

Sur les Pwo de Thaïlande, avec des notes intéressant tous les Karen.

 

HEGER, Franz. Alte Metalltrommeln aus Südost-Asien.
1902, Leipzig, Kommissions-Verlag von Karl W. Hiersemann. 2 Bände 245 p.

 

Précurseur des études de Cooler (1979,1995) et bien d’autres, Heger fixe les typologies de grandes classes de tambours de l’Asie continentale et insulaire.

 

HENDERSHOT, Clarence. The conquest, pacification, and administration of the Shan States by the British, 1886-1897. A part of a dissertation submitted to the Faculty of the Division of the Social Sciences in candidacy for the Degree of Doctor of Philosophy, Department of History, 1936. Private edition, distributed by the University of Chicago Libraries, Chicago, Illinois, 1938.
1936, Chicago, University of Chicago, PhD dissertation.
1938, Chicago, Private edition distributed by the University of Chicago Library. 25 p.
s.d., [Rangoon], s.n. [Government of the Union of Burma]. 321 p. Dactylographié sur stencil à encre.

 

Nombreuses informations sur les Karenni, à lire de concert avec les récits de Crosthwaite (1912), Saimong Mangrai (1965) et Lintner (1984).

 

L’édition de Rangoon fait partie d’une importante collection de textes historiques reproduits soit par impression des images de microfilms, soit par copie directe sur stencil à encre du document original, soit par dactylographie du texte sur stencil. Ces réimpressions auraient été ordonnées par Ne Win lui-même au milieu des années ‘60.

 

HENDERSON, Eugenie J. A. Tone and intonation in western Bwe Karen.
in: BURMA RESEARCH SOCIETY. Fiftieth anniversary publications no. 1, Volume 1.
1961, Rangoon, The Burma Research Society. [24],543 p., ill. [Marqué en bas de page:] BRSFAP, I, Jan. 1960. pp 59-69.

 

Un exemple rare de l’érudition britannique sur une langue presque inconnue par ailleurs.

 

HENDERSON, Eugenie J. A.; ALLOTT, Anna J. (ed). Bwe Karen dictionary: Vol 1: Introduction and texts. Vol 2: Dictionary and word list.
1997, London, School of Oriental and African Studies, University of London. 672 p.

 

Les Bwe, comme ils sont appelés dans ce titre sont un de ces peuples peu étudiés de Birmanie, et toute contribution est bienvenue. Nous espérons que bientôt des recherches plus récentes viendront confirmer les observations de Henderson, et nous montrer en quoi cette ethnie se différencie et se rapproche de ses voisines, et pourquoi il est si difficile de se faire une idée des tensions inter-ethniques qui fractionnent le Karenni au sens large. Au début des années ‘90, le CédoK avait été approché par l’éditrice scientifique pour envisager la publication de ce texte, bien entendu nous avions décliné, et nous en sommes fort satisfaits, car SOAS a permis de produire une monographie de haute qualité au tirage sans doute assez confidentiel. Le prix de la chose la rend birmano incompatible, ce qui est bien dommage, car il n’existe pas d’autres dictionnaires disponibles.

 

HEPTONSTALL, C[harles] H. (ed); HEPTONSTALL, Bessie C. [Elizabeth] (ed). Annual Burma compendium. A brief account of the American Baptist Burma Mission for the year 1929.
1930, Rangoon, American Baptist Mission Press. 117 p., ill.

 

Un des exemples de littérature baptiste qui permet de suivre l’évolution des églises au Karenni. Voir aussi Shwe Wa (1963).

 

HERBERT, Patricia M. Burma.
1991, Oxford,Santa Barbara, Clio-Press. 327,[2] p. World Bibliographical Series, volume 132.

 

La bibliographie, lisible comme un roman, informative et précise comme jamais je n’en vis. L’auteur m’a dit il y a quelques années qu’elle pensait en réactualiser le texte, tout en respectant les contraintes de la série, ce qui sera une nouvelle gageure, et sans doute un plaisir renouvelé pour le lecteur. Les Karenni ne sont pas directement au centre de l’oeuvre, mais tant d’informations qui permettent de mieux comprendre la situation de la Birmanie y sont regroupées qu’il faut en faire un support de travail constant. Les commentaires, qui manquent souvent chez Bernot (1992) ouvrent sur la vie des auteurs, le contexte des oeuvres, les relations entre elles.

 

HINTON, Peter (ed). Tribesmen and peasants in North Thailand.
Proceedings of the First Symposium of the Tribal Research Centre,
Chiang Mai, Thailand, 1967.
[1969, Chiang Mai, Tribal Research Centre]. iii,117 p. ill.

 

Livre pionnier des recherches sur les tribus du nord de la Thaïlande.

 

HINTON, Peter. The Karen, millennialism, and the politics of accommodation to lowland States.
in: KEYES, Charles F. (ed). Ethnic adaptation and identity. pp. 81-94.
1979, Philadelphia, Institute for the Study of Human Issues. ix,278 p.

 

Étude d’un des phénomènes les plus commun de la culture Karen, le millénarisme.

 

HOÀNG, Michel. La Thaïlande et ses populations.
1976, Paris, Éditions Complexes, Presses Universitaires de France.
1981, Paris, Éditions Complexes. 256 p. Édition révisée.

 

Guide sur la Thaïlande, en quelque sorte un précurseur pour la période contemporaine.

 

HOBBS, Cecil [Carlton]. The Kayah.
in: TRAGER, Frank N[ewton]; et al. Burma. pp 721-777.
1956, New Haven, Human Relation Area Files. HRAF 37.
Vol 1: [2],xi,263 p. Vol 2: [2],xi,265-443 p. Vol 3: [2],xi,445-696 p.

 

La partie sur les Kayah du livre de Trager est une courte présentation de qualité de l’État qui venait d’apparaître en lieu et place du Karenni traditionnel après l’adoption de la loi constitutionnelle de 1951. Fort utile pour la période des gouvernements de U Nu.

 

HOEFER, Hans; LEVINE, Charles; WARREN, William. Thaïlande.
1978, Papeete (Tahiti), Les Éditions du Pacifique. x,310 p. ill.

Il existe deux couvertures pour cet ouvrage, une souple marquée “La Thaïlande / Les éditions du Pacifique“ et une rigide marquée “Thaïlande / édition en français / APA Photo Guides“. Le texte a été traduit par Marcel Barang, un spécialiste du pays. A comparer pour la période d’avant le développement du tourisme dans les villages de montagnards avec Hoang (1976, 1981) et Hoskin (1984, 1986).

 

HOSKIN, John. The traveler's complete guide to Chiang Mai & Northern Thailand.
1984, Hong Kong, Hong Kong Publishing Company Ltd. [2],180 p.
1986, Hong Kong, Hong Kong Publishing Company Ltd. [2],180 p.

 

Guide de la période d’avant les changements de l’activité à Mae Hong Son, d’avant les trekking institutionnalisés sur la frontière.

 

HOUGHTON, Bernard. Short vocabulary of Red Karen.
1894, Journal of the Royal Asiatic Society of Great Britain and Ireland : 1894, Jan. pp. 29-49. London, Royal Asiatic Society of Great Britain and Ireland.

in: RASTORFER, Jean-Marc (ed). Sources anciennes sur la langue Kayah et les langues du Karenni.
1983d, Lausanne, Éditions Dao Badao. [vii], 171 p. Collection Karenni. pp [128]-[1]49.

 

Fidèle à son titre, une liste courte par un précurseur des dictionnaires de langues minoritaires, qui publia en 1892 un essai sur la langue Chin. Les mots kayah lui ont été transmis par le Rev. Crumb, baptiste américain qui les transcrivit aussi bien avec l’alphabet sgaw karen et qu’avec le romanisé. Une courte introduction aux Kayah précède la liste.

 

HOUTMAN, Gustaff. Mental culture in Burmese crisis politics: Aung San Suu Kyi and the National League for Democracy.
1999, Tokyo, Institute for the Study of Languages & Cultures of Asia and Africa, Tokyo University of Foreign Studies. viii,392 p. ILCAA Study of Languages and Cultures of Asia and Africa Monograph Series No.33.

    1999, Internet. http://homepages.tesco.net/~houtman/images/covercuts.jpg [et autres fichiers].

 

Un long ouvrage d’explication sur le comportement et la mentalité des Birmans, en particulier en relation avec les minorités. Copié d'internet au format pdf, le texte est souvent maculé par des citations où les caractères birmans sont remplacés par des caractères latins sans signification, un problème de programmation comme on en rencontre si souvent avec les langues asiatiques, et avec le birman en particulier, du moins avant que cet alphabet ne soit normalisé ISO.

 

HOUTMAN, Gustaff. Human origins, myanmafication and "disciplined" Burmese democracy.
2739 [2000, Pekhon ?], Pekhon University Press. 28 p. ill. Pekhon University Press Reference Series, Booklet for Students, Volume 6.

 

Cette brochure reprend en l’approfondissant un chapitre du livre précédant sur la création par le gouvernement central d’un nouveau mythe sur la préhistoire de la population birmane. Il est cité ici plutôt pour son éditeur, Pekhon University Press, qui rappelle de façon humoristique qu’il n’y a pas de vrai enseignement universitaire en Birmanie depuis 1988, et aucune université dans les montagnes, ni en aucune des langues des groupes ethniques, ni même d’enseignement universitaire de ces langues ou de ces cultures. Les autres volumes de la série ont rapport soit directement avec le Karenni (Karenni records, 1997; No comment, 1997) soit avec l’histoire de Birmanie.

 

HTE BU PEH. Note sur les maisons pour adolescents. (Brèves communications n°005).
1985, Bulletin du CédoK : 1983, n°2, pp 60. Lausanne, Éditions Dao Badao pour le CédoK. vi,116 p.

 

Nous avions vu une grande maison pour adolescents dans un village traversé lors une marche au sud du quartier général des Karenni.

 

HTOO, Rehmond [ie Rihmond]. Jugements traditionnels dans nos montagnes. (Brèves communications n°002).
1985, Bulletin du CédoK : 1983, n°2, pp 56-58. Lausanne, Éditions Dao Badao pour le CÉDOK. vi,116 p. ill.

 

Rihmond Htoo m’a raconté des quantités d’histoires et de blagues des Kayan, durant les soirées des longs séjours que je fis sur place dans les années ‘80. Il continue de faire de la poésie sur la triste situation de son peuple, par exemple le texte “I am wondering why? Tell me Mum” trouvé sur le site consacré au Myanmar www.mizzima.com.

 

HTOO, Rehmond [ie Rihmond]. Des villages Kayan descendent en plaine. (Brèves communications n°003)
1985, Bulletin du CédoK : 1983, n°2, pp 59. Lausanne, Éditions Dao Badao pour le CédoK. vi,116 p.

 

Un article sur les déplacements de population au Karenni avant que l’on en parle dans toutes les organisations internationales.

 

HTOO, Rihmond. Le lièvre et le tigre, histoire Kayan.
1997, Bulletin du CédoK : 1992, n°1, pp 1-6. Lausanne, Éditions Dao Badao. 34 p.
2001, Annales de la Société d'Émulation de Stradal-Omsk: 2001, déc., pp 15-25. Stradal-Omsk, Dam Batai, [Lausanne], Société d'Émulation. 30 p.

 

Histoire allégorique et politique que racontent les Kayan sur leurs relations avec les autres Karen, les Shan et les Birmans.

 

HTOO, Rihmond. Le voyage épique des délégués du Front Démocratique National de Birmanie dans l'État Kachin et la zone communiste en 1985/86. Raconté par M. Rihmond Htoo.
2001, Bulletin du CédoK 1987 : 1987, pp 1-28,35,36. Lausanne, Éditions Dao Badao. 34,[2] p. ill.

 

Pour son second voyage dans les maquis communistes, cette fois avec un large détour par les zones Kachin du KIO et via la République populaire de Chine, Htoo prend des risques. Il raconte les expériences et les découvertes faites au long de ce déplacement placé sous l’égide du Front Démocratique National (NDF).

 

Human rights abuses in Kayah State.
1991, Dawn News Bulletin : 1991, April. vol 3, n°2, pp 10-11. Bangkok, The All Burma Peasants' Organization.

 

Le journal des étudiants en exil à Bangkok a souvent parlé du Karenni (Karenni records, 1997).

 

HUMAN RIGHTS COMMITTEE FOR NON-BURMAN NATIONALITIES. Reports on Kayang's destitutes. 12 October '85.
[1985], The Karenni Journal : 1985, n°1, pp 20,[22]. Karenni State, ill nb.

 

Tentative d’expliquer la présence des femmes Kayan sur la frontière. Fausse à l’époque, le premier groupe de femmes a été réquisitionné par un représentant du KNPP dans leur village, les raisons données pour expliquer leur déplacement sur la frontière s’appliquent pourtant assez bien aux vagues de réfugiées des dix années suivantes. Sur les villages Kayah et Kayan en frontière, on pourrait lire les textes du site de Eric et Huguette Van de Leene (2002).

 

Human Rights year book 1995, Burma.
1996, [Nothaburi (Thailand)], Human Rights Documentation Unit (NCGUB). 904 p. ill.

 

Human Rights year book 1998-99, Burma.
1999, [Nonthaburi (Thailand)], Human Rights Documentation Unit (NCGUB). vi,430 p., ill.

 

Human Rights yearbook 2000, Burma (Myanmar). Violations against the dignity, livelihood and fundamental rights of people in Burma perpetrated by the military dictatorship of Rangoon.
2001, [Nonthaburi (Thailand)], Human Rights Documentation Unit (NCGUB). vi,620 p., ill.

 

Publication annuelle et recueil des violations les plus fréquentes des droits de l’homme au pays des pagodes. Sur la situation générale on lira aussi les rapports des rapporteurs spéciaux de la Commission des Droits de l’Homme, par exemple (Lallal, 1997), ou la masse documentaire du BIT, le Bureau International du Travail, l’organisation spécialisée des Nations Unies qui pour l’instant a été le plus loin dans la condamnation de la Birmanie, en se fondant sur les quelques traités internationaux que ce pays a signé.

 

L’Australie a aussi publié pour son parlement une importante collection de documents sur les violations des droits de l’homme, et la situation générale de l’Union (Australia, 1995a-n).

 

HUTEAU, Michel; FRETARD, Dominique. Plus girafes que femmes.
1984b, Grands Reportages : n°43. pp. 45-48, 74. [Paris] .

 

L’ethnoexotisme, par un homme qui avait pourtant côtoyé les troupes du KNPP et pris conscience de la lutte de ce peuple.

 

HUTEAU, Michel Birmanie - État Karenni: Tendresse Kayan au coeur des jungles interdites. [carte postale].
in:
BERNARD, Patrick; HUTEAU, Michel. Graines d'hommes [collection de 12 cartes postales dans un étui].
[s.d.], Xonrupt-Longemer (F), Anako Editions. 1 carte postale p., ill. Mémoires de l'Humanité.

 

Cartes postales de bonne qualité avec buste de femmes et de jeune adolescente Kayan. Les Thaï ont aussi imprimé pour les touristes des cartes avec des images de femmes Kayan de Thaïlande, et quelques illustrations de Kayah, bien plus difficiles à trouver. Pourtant les premières cartes postales furent imprimées par les Karenni eux-mêmes, mais n’eurent aucun succès.

 

IMAGES ASIA. "No childhood at all". A report about child soldiers in Burma.
Conflict on Children.
1996, Chiang Mai, Images Asia. [2],85 p.

 

La violation des droits de l’enfant dans toute la Birmanie.

 

IMAGE ASIA. Karenni.
s.d., Internet, [ImageAsia]. 1 p. http://Imageasia.org/burma/karenni.htm, 07.05.2002.

 

Courte introduction sur le Karenni et ses déplacements de population sous la pression de l’armée birmane.

 

INDIA, Census Commissioner. Census of India, 1901. Volume I.
1903, CALCUTTA, S.C.P., Govt. Printing. iii,251 p.

 

INDIA, Census. Census of India, 1911. Volume IX: Burma. Part II. Tables.
1912, Rangoon, Office of the Superintendent, Govt. Printing. vi,286 p.

 

INDIA, Census. Census of India, 1921. Volume X: Burma. Provincial tables I to VIII.
1923, Rangoon, Office of the Superintendent, Govt. Printing. 68 p.

 

INDIA, [Census Commissioner]. Census of India 1921. Census table number 43: Karenni States. Tables Only.
1925, Rangoon, Office of the Superintendent, Govt. Printing.

 

INDIA, [Census Commissioner]. Census of India, 1931. Volume XI - Burma, Part I. - Report.
1933, Rangoon, Office of the Supdt, Government Printing and Stationery, Burma. x,306 p., ill.
[1964?], Tumba (S), International Documentation Center AB.

 

Les recensements donnent une idée de la situation au Karenni, avec une énumération des populations, des religions, parfois des problèmes rencontrés. Le dernier comptage connu date de 1983, année où les zones libérées étaient particulièrement étendues. Il fut publié par le gouvernement en 1986-87 (Burma, 1986, 1987).

 

INDIA, Empire. Agreement regarding the independence of Western Karenee, 1875. Signed: Forsyth, T.D. / Kin-Woon-Mengyee.
1972, Working People's Daily: 1972, 12 Feb., Union Day Supplement. Rangoon.

 

INDIA, Empire, The Viceroy. Demands of the British Government, by the Viceroy, forwarded to Mandalay: delivered to Thibaw's Government on 30 October 1885. [Reprinted from Bharatiya Vidya].
in: Desai, W[alter] S[adgun]. Deposed King Thibaw of Burma in India, 1885-1916.
1967, Bombay, Bharatiya Vidya Bhavan. vii,166 p. pp 112-115. Bharatiya Vidya Series, vol n°25.

 

INDIA, Governor General, Forsyth, Douglas; BURMA, Kingdom, Ministry of Foreign Affairs, Kin-Woon Mengyee. Agreement regarding the independence of western Karenni. [tiré de] Scott, J. George. Gazetter of Upper Burma and Shan States.
in: KARENNI PROVISIONAL GOVERNMENT, Ministry of Foreign Affairs. Karenni Provisional Government. Karenni manifesto and Karenni history.
1990, [Karenni (KNPP) Headquarters], [Karenni Provisional Government]. 13,[1],17 p., ill. p. 12.

 

[JOHNSON, Anne]. Karenni.
1995, Danbury (CN), Grolier Educational Corporation. 64 p. ill. Indigenous Peoples of the World 4.

 

Un petit livre destiné au lectorat intéressé par les peuples menacés, avec de belles images des peuples du Karenni. Le texte présente fort adroitement la problématique des réfugiés sur la frontière, les causes de leur déplacement, et met un accent sur la difficulté de vie en Thaïlande. L’auteur parle même de kidnapping de femmes Kayan pour en faire des prostituées dans les bordels du Royaume. Outre les photographies de Kayan, nous trouvons une illustration de femme Kayaw réfugiée.

 

JONES, Robert B. Jr. Karen linguistic studies. Description, comparison, and texts.
1961, Berkeley, Los Angeles, University of California Press. [xiii,1],283 p. University of California Publications in Lingustics Vol 25.

 

Plusieurs textes en langues parlées au Karenni, et des descriptions et analyses qui intéressent ces langues.

 

JONSSON, Leif. Mien Olympics in Thailand.
2001, Suvannabhumi : 2001, vol 13, n°3, Dec. 2001, pp 8-10. Tempe (AZ), Program for Southeast Asian Studies, Arizona State University. 15,[1] p., ill.

 

Cet article n’a rien à voir avec les Kayah, malheureusement. En effet si l’on pouvait avoir plus souvent des descriptions de cette qualité de la vie réelle, de la culture en transformation des peuples qui nous intéressent, nous ne formerions pas des fantasmes sur leurs traditions et nous limiterions sans doute à les aider à agir comme des peuples contemporains, plutôt qu’à les inciter à coïncider avec nos présupposés ou nos théories.

 

JUBILEE CAMPAIGN, London : Genocide against the Karen people in Burma. March 1998. An interim report by Jubilee Campaign.
[1998], [London], Jubilee Campaign. 8 p. www.jubileecampaign.co.uk/world/bur5.htm, 11.03.2002.

 

Groupe activiste anglais.

 

KAREN HUMAN RIGHTS GROUP, [Mae Sot]. Forced relocation in Karenni. July 15, 1996. KHRG #96-24. An independent report by the Karen Human Rights Group.
1996a, Mae Sot, Karen Human Rights Group. 27 p. [Karen Human Rights Group Reports].

 

Le Karen Human Rights Group publie de nombreux rapports sur les Karen du Kaw Thoo Lei et du Tenasserim, mais aussi sur les Chin, les Shan, et parfois le Karenni. Ce sont surtout des copies d’ordres militaires ou civils et des explications sur les violations des droits de l’homme par le gouvernement et ses sbires.

 

KAREN HUMAN RIGHTS GROUP, [Mae Sot]. SLORC orders to villages: set 96-D, Karenni State, 1995. July 29, 1996. KHRG #96-29. An independent report by the Karen Human Rights Group.
1996b, Mae Sot, Karen Human Rights Group. 7 p. [Karen Human Rights Group Reports].

 

KAREN HUMAN RIGHTS GROUP, [Mae Sot]. Karenni (Kayah) State update on relocations. KHRG #97-U2, February 12, 1997. An independent report by the Karen Human Rights Group.
[1997], Internet, [New York, The Open Society Burma Program]. 3 p.

 

Copie du rapport KHRG #97-U2 sur le site de l’Open Society, où l’on trouvera d’autres de ces rapports, principalement centrés sur les exactions de l’armée et de ses groupes inféodés dans l’État Karen.

 

KAREN HUMAN RIGHTS GROUP, [Mae Sot]. A struggle just to survive. Update on the current situation in Karenni. KHRG #98-06. An independent report by the Karen Human Rights Group.
1998, [Mae Sot], Karen Human Rights Group. 32,[1] p. [Karen Human Rights Group Reports].

 

KAREN HUMAN RIGHTS GROUP, [Mae Sot]. Continuing fear and hunger. Update on the current situation in Karenni. An independent report by the Karen Human Rights Group, May 25, 1999 -KHRG #99.05.
1999, [Mae Sot], Karen Human Rights Group. 57,[1] p., ill. [Karen Human Rights Group Reports].

 

Les textes du Karen Human Rights Group sont disponibles sur Internet.

 

[KAREN NATIONAL UNION]. The SLORC's "Leave or die" ultimatum to Karenni villagers.
1992, Manerplaw, [Karen National Union]. [6] p. Manerplaw, June 12, 1992.

 

Le KNU n’a pas l’habitude de commenter la situation dans les autres États, il fait pourtant ici une exception pour son voisin du nord. Encore au moment de la rédaction de cet article, en juin 2002, nous trouvions sur Internet divers sites qui confondaient le Karenni et le Kaw Thoo Lei, l’État des Karen, du moins sur leur cartographie basée sur celle de l’UNPO, Unrepresented Nations and Peoples Organisation à La Haye. www.unpo.org/member/karenn/karenn.html; http://karty.narod.ru/maps/karenni/karenni.html.

 

Karenni.
1950, The Sower : 1950, 19 Feb., pp 2/1. Rangoon, The Catholic Church of Burma. (11cm).

 

Petit article paru dans le magazine en anglais de l’Église catholique de Birmanie. Pour une liste de tous les articles sur le Karenni dans le précurseur de ce journal, The Voice, voir Rastorfer (1985c, 1986c).

 

Karenni: des artistes et des timbres: 200 mail artists create postage stamps.
1990, Lausanne, Éditions Dao Badao. variable (env. 84p.) p., ill.

~~ . Seconde édition, revue, corrigée et augmentée d'une préface et d'une introduction par deux vétérans de la révolution au Karenni.
1992, Lausanne, Éditions Dao Badao. variable (env. 40 à 60) p., ill.

~~ . Troisième édition, avec, outre les pièces de la seconde édition par deux vétérans maintenant décédés de la révolution au Karenni, un ensemble descriptif du pays et courte description de l'évolution de la situation sur place au cours des dix dernières années.
2001, Lausanne, Éditions Dao Badao. [76] p.

 

Chaque exemplaire de cette brochure est différente, avec un nombre de pages variable, il s’agit du résultat d’une vaste opération de Mail Art, ou Art Postal, fondé sur la récolte à travers le monde, par le truchement de la poste, de projets de timbres pour le Karenni. Les mêmes planches ont eu trois utilisations principales, plus divers avatars dans des publications commémoratives. Pour une analyse de l’influence des événements de Mail Art sur les Karenni, lire Léopold (1996a.b, 1997a,b). On trouvera des textes de Mahn Aung Than Lay (1992, 2001) et Saw Maw Reh dans la seconde et la troisième édition, tandis que le manifeste de Plyar Reh (1990, 2001) est reproduit au bas de certaines pages de la première et troisième édition.

 

KARENNI EVERGREEN. An interview with Karenni Evergreen. In their own words.
2001, Burma Debate : 2001/2002, Winter, vol 8, n°4, pp 11-13. Washington D.C., Burma Project of the Open Society Institute. 23 p., ill.

 

L’une des très rares publication de textes de protagonistes locaux. On trouve sur Internet la description d’une autre organisation indigène, la Karenni National Women’s Organization (KNWO), classée sous Thaïlande à http://web.tiscali.it/WIN/081.html.

 

KARENNI GOVERNMENT. The dossier of Karenni. Presented by the Government of Karenni. 22, September, 1992.
1992a, [Karenni Headquarters], Karenni Government. [1],79 p.

 

Ce dossier reprend beaucoup d’autres documents que les Karenni considèrent comme importants, pour en faire une petite encyclopédie politique. Le premier texte, “Dossier of Karenni” [pp 1-29], explique les fondements historiques et juridiques de la demande des Karenni d’être reconnu comme indépendants avant toute autre négociation. Contrairement aux autres textes du gouvernement du KNPP, celui-ci est accompagné de références et de notes de bas de pages. Il aurait été écrit par Karen Parker.

 

KARENNI GOVERNMENT. The profile of Karenni. 22. September, 1992.
1992b, [Headquarters], The Karenni Government. [25] p. ill.

 

Cette brochure reprend des textes similaires à ceux de l’ouvrage plus complet cité ci-dessus.

 

KARENNI GOVERNMENT. The draft constitution of Karenni. [16 June, 1992].
in: KARENNI GOVERNMENT. The dossier of Karenni. Presented by the Government of Karenni, 22, September, 1992.
1992c, Headquarters, The Karenni Government. 79 p. ill. pp 30-45.

 

Nouvelle constitution de l’Etat Karenni, qui remplace celle des United Karenni States pour le KNPP.

 

KARENNI GOVERNMENT. The Karenni case studies. Date: 11 April, 1993.
1993, [Karenni (KNPP) Headquarters], Government of Karenni. [9] p.

 

Le gouvernement mis sur place par les réfugiés sur la frontière, en continuation des gouvernements dont ils s’estiment les héritiers depuis l’annexion du Karenni dans l’Union de Birmanie, a produit une série de brochures explicatives, historiques ou politiques, dont certaines seront reprises dans cette bibliographie.

 

KARENNI [GOVERNMENT], Ministry of Foreign Affairs. The Karenni Journal.
1986, The Karenni Journal : 1986, n°4, 16 p. Karenni Headquarters.

 

Ce journal était publié directement par la direction du KNPP, sous la direction éditoriale de Mika Rolly, un Karen qui habitait Mae Hong Son et Chiang Mai. C’était une première tentative d’informer régulièrement les amis du pays. Pour diverses raisons, dont la moindre ne me semble pas être que pour les Karenni les sources de financement changèrent radicalement avec l’arrivée massive conjuguée des nouveaux exilés et des ONG, la publication fut suspendue au début des années nonante.

 

KARENNI GOVERNMENT, Ministry of Foreign Affairs. In their own words: the Karenni. [tiré de: The Karenni Paper].
in:
Voices from the frontier.
1987, Cultural Survival Quarterly : 1987, vol 11, n°4, pp 16. Cambridge (MA), Cultural Survival. 17 lignes p. ill.

 

Une des premières brochures politiques éditées par le KNPP sur la frontière de Thaïlande.

 

KARENNI GOVERNMENT, [Ministry of Foreign Affairs]. Memorandum from the Government and people of Karenni. [To the Government and people of Switzerland]. Date: October 9, 1997. Signed: Abel Tweed, Foreign Minister.
1997, Karenni Headquarters, Karenni Government. 2 p.

 

Les Karenni ont tenté à diverses reprises d’alerter les gouvernements

 

KARENI [sic] GOVERNMENT, Office of the Prime Minister. A statement by Karenni Government in connection with the activities of SPDC. 11 September 2000.
2000, sl., ImageAsia. 1 p. http://imageasia.org/karennistatement.html, 07.05.2002.

 

Mise au point du KNPP sur la situation en Birmanie. Ces derniers mois, en 2002, les dirigeants du Karenni révolutionnaire ont à diverses reprises réaffirmé leur intention d’obtenir l’indépendance comme préalable à toute négociation sur de nouveaux rapports entre le Karenni et une future Birmanie. D’autre part un certain nombre d’États de l’Union, par l’intermédiaire de groupes en exil ou en rébellion, se sont mis à rédiger des constitutions locales. En cela ils ne font que suivre l’exemple américain ou suisse, où les états, respectivement les cantons, ont chacun un cadre constitutionnel propre et une souveraineté limitée, mais bien réelle.

 

[KARENNI LITERATURE COMMITTEE]. The mythology of the Karenni People. Part one.
1992, [Karenni (KNPP) Headquarters], Karenni Literature Committee. 22 p. ill.

 

Cette petite brochure, dont le texte n’est pas terminé, était un premier pas vers une transcription indigène des légendes de la création du monde selon les Kayah.

 

Karenni National Day, June the 21st.
1986, The Karenni Journal : 1986, July. n°4, pp 3,4,16. Karenni State.

 

KA[RENNI] NA[TIONAL] LI[BERATION] FRONT (KaNaLiFront), Inf[ormation] Dep[artmen]t; NYA MAW, Saw [introduction]. Is the new Kayah alphabet a popular need ?
s.d., s.l., KaNaLiFront Inf. Dept. 20,[5] p., ill.

 

Dans cette brochure s’expriment les doutes d’un opposant Karenni au nouvel alphabet Kayah inventé par Teh Bu Peh. La critique porte sur trois points, d’abord sur l’utilité même d’un alphabet spécial pour le Kayah, alors qu’il existe déjà d’autres façons de l’écrire, ensuite sur la forme des lettres, qui sont difficile à former, en mode cursif particulièrement. Enfin sur l’affirmation du chef Karenni qu’il reçu de Dieu cet alphabet comme un cadeau au peuple Kayah. Ces critiques émanent d’un groupe dont nous n’avons pour ainsi dire aucune autre trace. La multiplication des noms de groupe, et des groupuscules eux-mêmes, est une caractéristique de l’histoire politique et sociale birmane, et apparaît aussi comme une caractéristique des Karenni. Sur ce point on peut lire Smith (1991, 1993, 1999) et Myanmar (s.d.).

 

K[ARENNI] N[ATIONAL] P[ROGRESSIVE] P[ARTY]. Karenni, a short history. knpp 1974.
[1974 ?, Karenni Headquarters, KNPP Central Committee]. [4],27 p.
[1983], [Lausanne], Centre d'Étude et de Documentation sur le Karenni. [4],27 p.

 

Résumé du texte du Karenni National Revolutionary Council de 1974.

 

KARENNI NATIONAL PROGRESSIVE PARTY, Central Committee. Statement regarding the cease-fire agreement with SLORC, 10 March 1995. Signed by the Central Committee, the Karenni National Progressive Party, Karenni. Article from UNPO News, volume 2, April-May 1995.
1995, Internet, Unrepresented Nations and Peoples Organisation. 1 p. http://www.unpo.org/member/karenn/0407krni.htm, 07.05.2002.

 

Le cessez-le-feu avec les Karenni fut de courte durée. Suite à des mouvements de troupe du SLORC vers les zones riches en bois sous contrôle du KNPP, la trève fut rompue. Il s’agit du seul échec de grande ampleur du Maj. Gen. Khin Nyunt dans sa politique de négociation avec les groupes et groupements rebelles ou révolutionnaires.

 

KARENNI NATIONAL REVOLUTIONARY COUNCIL. Independence and self-determination of the Karenni States.
1974, Karenni Headquarters, KNPP Central Committee. 55 p.

~~ . Compiled by the Political Bureau, ratified and edited by the Karenni National Revolutionary Council, dated 18 December 1974. Published by the Karenni Resistant National Revolutionary Council, Central Head Quarters, Karenni States. Reprinted and published by the Karenni Government, dated 9th January 1997.
1997, Karenni (KNPP) Headquarters, Karenni Government. 74 p. ill.

 

Document dont l’original très rare fut imprimé dans les jungles du Karenni par stencil à encre, mais ouvrage fondateur de la nouvelle histoire Karenni. Ce texte, établi en particulier par Abel Tweed, jeune loup d’ethnie Kayaw et philosophiquement de gauche, devait montrer la force du Karenni, son ouverture au monde, et sa place dans l’histoire mondiale. Utilisé d’abord pour l’activisme intérieur, il sera montré et expliqué aux individus qui visitèrent les zones libérées au début des années huitante. Bien des dirigeants ne soutenaient pas les thèses politiques qui sous-tendaient l’oeuvre, mais l’utilisaient, faute de mieux. D’autres ne se cachaient pas de leur soutien à la gauche, même si comme membres du KNPP ils devaient parfois lutter contre les groupes Karenni dissidents qui suivaient les instructions ou s’appuyaient sur le Parti Communiste de Birmanie, alors replié dans l’est et le nord des États Shan.

Ce texte a été réimprimé en 1997, et repris sous cette nouvelle forme dans les annexes documentaires du rapport du BIT sur le travail forcé en Birmanie.

 

KARENNI PROVISIONAL GOVERNMENT. The reaffirmation of Karenni independence by the peoples of Karenni.
[1990], [Karenni (KNPP) Headquarters], Karenni Provisional Governement. [2] p. Avec les signatures autographes des délégués à l'Assemblée Populaire.

~~ . in: KARENNI GOVERNMENT. The dossier of Karenni, Presented by the Government of Karenni, 22, September, 1992.
1992a, Headquarters, The Karenni Government. 79 p. pp 48-49.

~~ . in: KARENNI GOVERNMENT. The profile of Karenni.
1992b, Headquarters, The Karenni Government. [25] p. pp [1-2].

 

Une des rares preuves directes de la mise sur pied de cette assemblée populaire, et quelques raisons de penser que ses décisions ont une légitimité.

 

KARENNI PROVISIONAL GOVERNMENT. Focus on successive colonialist Burman government and the independent Karenni State issue.
1991, Karenni (KNPP) Headquarters, Karenni Provisional Government. 63 p.

 

KARENNI PROVISIONAL GOVERNMENT, Ministry of Foreign Affairs, Abel Tweed. Burma in 1947. An political intrigue, duplicity, fabrication, complicity and the rape of Karenni.
1990, [Karenni (KNPP) Headquarters], Karenni Provisional Government, Ministry of Foreign Affairs. [1],47 p.

 

[KARENNI PROVISIONAL GOVERNMENT, Ministry of Foreign Affairs]. The formation of the United Karenni independent States. September 11, 1946.
[1990b], [Karenni (KNPP) Headquarters], [Karenni Provisional Government]. 2 p., ill.

 

KARENNI PROVISIONAL GOVERNMENT, Ministry of Foreign Affairs. Karenni Provisional Government. Karenni manifesto and Karenni history.
1990c, [Karenni (KNPP) Headquarters], [Karenni Provisional Government]. 13,[1],17 p., ill.

 

En 1990 le Ministère des Affaires Étrangères (KNPP) du Karenni publia une série de brochures à caractère politique marqué. Tout porte à croire que c’est ce subit afflux de renseignements et de documentation ne soit pas le fait du seul Karenni, mais de voyageurs étrangers intéressés à faire progresser la connaissance du petit pays qu’ils venaient de découvrir.

 

Karenni records, 1995-1997; Dawn on the hills.
1997, [Pekhon (Myanmar) ?], Pekhon University Press. [16] p., ill.

 

Première publication des Pekhon University Press, avec des textes relatifs au Karenni repris du défunt journal étudiant Dawn. La seconde publication  aura pour contenu des textes trouvés sur Internet (No comment, 1997), tandis que les autres textes publiés seront d’un intérêt plus général, en fait destinés à ouvrir l’esprit critique des étudiants auxquels ils sont destinés, tout en leur apprenant l’anglais (par exemple Houtman, 2000).

 

KARENNI STATE. Karenni calendar 1987.
1986, s.l., s.n.. 7 p., ill.

 

Avec des illustrations tirées du livre de Golish (1963) et de photos réalisées localement, ce calendrier utilisant le nouvel alphabet kayah a été distribué dans beaucoup de villages libérés, parfois en concurrence avec des calendriers semblables des Karen du Kaw Thoo Lei, ou des productions en provenance de Birmanie. La confection de grands calendriers illustrés est une industrie florissante dans le pays, en raison de la multiplicité des systèmes calendaires, et de la difficulté de s’y retrouver avec le calendrier lunaire birman.

 

KARENNI STATE, KARENNI PROVISIONAL GOVERNMENT, Ministry of Foreign Affairs. Papers from the desk of the Secretary of State and the Karenni Ministry of Foreign Affairs.
1988, [France], Karenni Provisional Government, France Representative. 5,[2],4 [ie 2n] p., ill.

 

Un texte signé A. Tweed, un autre Rihmond Htoo, sur la résolution des Karenni de devenir indépendants avant toute négociation avec les Birmans.

 

KARENNI TEXT BOOK COMMITTEE. Reader five. Fifth standard. 1991-92, academic year.
1991, [Karenni (KNPP) Headquarters], Karenni Text Book Committee. 28 p., ill.

 

KARENNI TEXT BOOK COMMITTEE. Reader four. Fourth standard. 1991-92 academic year.
[1992], [Karenni (KNPP) Headquarters], Karenni Text Book Committee. 26 p., ill. [Seconde édition avec changement de couverture].

 

Brochure dont le titre et le texte sont en kayah, et qui servent dans les écoles enfantines et primaires de la zone libérée.

 

KAYAH STATE, Government. Kayah State.
5th anniversary Kayah State Day, 15th January 1957.
1957, RANGOON, Kayah State Government, Information Dept. 8,12,[1] p.

 

Publication officielle en anglais par le gouvernement de Loikaw.

 

Kayah State day to be celebrated at Loikaw today.
1952, New Times of Burma : 1952, 14 Jan., Rangoon.

 

Court article sur le début de l’État Kayah, qui venait de changer de nom en 1951 par une modification constitutionnelle, au détriment du nom traditionnel Karenni. On remarque que les rebelles et les Kayah sont souvent dénommés Kayinni dans les textes contemporains du gouvernement de Yangon, et qu’il est intéressant actuellement de faire une recherche sur Internet avec les trois mots clés Karenni, Kayinni, et Kayah. Pour ce qui est du group Kayan, il faudrait ajouter une recherche avec Padaung, une avec Padong, car ces deux termes sont aussi souvent utilisés.

 

Kayan Lî Kòmiti : Kayan lî akahtei taba. Pictorial kayan primer.
1992, [Pekhon (Myanmar) ?], [Kayan Lî Kòmiti, Catholic Church]. [40] p., ill.

 

Un petit livre en kayan romanisé pour servir à l’instruction des jeunes élèves des écoles catholiques.

 

KATOH, H[iroshi]. Kawthoolei. A report on the un-charted states of Burma and the documents of the National Movement which seeks independence from Burma.
1982, Tokyo, Dojidai-Sho Co Ltd. x,155 p. ill.

 

Source photographique artistique sur le Kaw Thoo Lei, au sud du Karenni. Donne quelques indications sur les rapports entre les deux pays, dont il faut rappeler qu’au moment de la rédaction de la première constitution de Birmanie, les Anglais pensaient faire un seul État Karen (Tinker, 1983, 1984).

 

KESHISHIAN, John M. Anatomy of a Burmese beauty secret.
1979, National Geographic Magazine : 1979, June, vol 155, n°6. pp. 798-801.

 

Premières radiographies publiées où l’on voit clairement les déformations du squelette des femmes Kayan. Voir aussi Van Roekeghem, s.d.).

 

KEYES, Charles F. New evidence on Northern Thai frontier history.
s.d., [Seattle ?, University of Washington]. 32 p.

~~ . in: TEJ BUNNAG; SMITHIES, Michael. In memoriam Phya Anuman Rajadhon.
1970, BANGKOK, The Siam Society. [iii],397 p. pp. 221-250.

 

Pour une meilleure connaissance de l’histoire du Karenni, et de la région dans son ensemble, il serait utile de mener des recherches archéologiques approfondies dans les grottes et le sous-sol de la forêt entre la Salween et la plaine de Chiang Mai, et entre cette rivière et la Sittang.

 

KEYES, Charles F. The Karen in Thai history, and the history of the Karen in Thailand.
in: KEYES, Charles F. (ed). Ethnic adaptation and identity. pp. 25-61.
1979, PHILADELPHIA, Institute for the Study of Human Issues. ix,278 p.

 

Les Karenni sont traités ici comme un groupe de Karen septentrional.

 

KHIN MAUNG NYUNT, Dr. The Ka-yans (White Karens) of the Pinlong District.
1967a, The Guardian : Jan 1967. pp. 33-36. Rangoon.

 

Première apparition du nom Kayan pour désigner les Padaung.

 

KHIN MAUNG NYUNT, Dr. The Hardy Padaungs.
1967b, The Guardian: Nov 1967. pp. 9-15. Rangoon.

 

Khin Maung Nyunt est toujours et journaliste et historien, avec parfois cette fonction d’historien officiel dans la tradition des chroniques de règnes. Il est aussi l’envoyé du gouvernement dans des séminaires et congrès. Sa production n’est pas axée sur les minorités, mais fait la place belle à l’histoire.

 

KHOO THWE, Pascal. From the land of green ghosts. A Burmese odyssey.

2002, London, HarperCollins Publishers. xvi,304. ill

 

Les récits par des protagonistes Kayan sont rares, et cette histoire vécue de l'intérieur est d'autant plus importante que l'auteur a vécu en Europe après son passage dans la rébellion. Une première lecture de cet ouvrage montre qu'il y a quelques erreurs dans les noms et les descriptions qui auraient mérité d'être corrigées.

 

KLEIN, Harold E.; KLEIN, Thomas O. Beyond his calling: the life of Chester Leroy Klein (1893-1942).
1983, New York (NY), Carlton Press, Inc. 241 p. ill.

 

Un missionnaire chez les Karen et les Karenni.

 

KNUDSEN, Jens K[ristian]. En Rejse I Rodkarenernes Land.
1889, Kjoebenhavn, Pontoppidan. xiv,[2],98,[2] p.

 

Des missionnaires protestants danois se rendent sans grande préparation dans les montagnes du Karenni, et y meurent. Le récit de cette débâcle est indépendant des autres sources sur les petites principautés de la région à la fin du XIXème siècle, ce qui donne du recul au chercheur. Knudsen nous donne aussi une des rares descriptions de la microscopique principauté de Pobya.

 

KNUDSEN, Jens Kristian. Pa Budda's veje; Oplevelser og meddelelser fra Burma. Med et Forord af L. Schroeder, samt ti Autotypier, Tegninger af V. Jastrau (Tildels efter Fotografier), tre Kort og et Facsimile Udgivet af den Danske Mission i Bagindien.
1891, Kjoebenhavn, V. Pontoppidans Boghandel. x,177,[1] p., ill.

 

Texte différent sur le même sujet que le récit de la mission, avec des descriptions plus importantes sur la Birmanie de l’époque.

 

KOBAYASHI, Hibiki [Photographs]; BARON, Fabien [Art director]. Tribe. Photographs by Hibiki Kobayashi [Introduction by Peter Beard].
1998, New York (NY), PowerHouse Books. [160] p., ill.

 

Hommage artistique aux peuples du monde entier. Superbes photographies noir et blanc de femmes Kayan, pp 140-143, Lahu, pp 132-133, Lisu, pp 134-135, et Meo, pp 136-139. Pour une illustration photographique d’actualité, voir Chapman (1998).

 

KONGSAK LEWMANOMONT. The misty city. Message from the Governor of Mae Hong Sorn.
1986, Welcome to Chiang Mai : 1986, Nov.15 - Dec.14. pp. 30,36. Chiang Mai.

 

Publicité pour la province de Mae Hong Son, avec un court texte du gouverneur thaï, et une photographie de femme Kayan avec un enfant. Cette illustration a été reprise dans divers timbres d’artistes pour le Karenni, et sur des timbres de divers États fictifs de Dam Batai (Léopold, 1996, 1997). Sur cette publicité, on lira le commentaire d’un aide de camp du gouverneur dans mon interview (Rastorfer, 1987a. 1994a).

 

KUNSTADTER, Peter (ed). Southeast Asian tribes, minorities, and nations. Volume I.
1967, Princeton (NJ), Princeton University Pres. xiii,486 p.

 

Texte général sur les minorités, avec quelques indications sur le Karenni.

 

KYAW THEIN. An analysis of the return of the armed groups of national races to the legal fold and the renounciations of armed insurrection.
in: [MYANMAR, UNION ], Ministry of Defense, Office of Strategic Studies. Symposium on socio-economic factors contributing to national consolidation, Papers and discussions presented at the Symposium held at the International Business Centre, 6 1/2 Miles, Yangon, from 9th to 11th October 1996.
1996, Yangon, Office of Strategic Studies, Ministry of Defence. [20],260 p., pp 191-199.

 

La thèse officielle sur les cessez-le-feu et leurs réussites. Il me semble fondamental de comprendre le mode de pensée du gouvernement et de le comparer avec celui des minorités et de leurs représentants.

 

[KYAW WIN, U; MYA HAN, U; THEIN HLAING, U; TUN AUNG CHAIN, U].
The 1947 constitution and the nationalities. [page "b"] The Myanmar version of the 1947 Constitution and the nationalities published in 1991 was written by U Kyaw Win, U Mya Han and U Thein Hlaing.
1999, Yangon, Universities Historical Research Centre; Innwa Publishing House. 2 volumes, [b],vi,292; [a],290 p.

 

L’histoire des minorités et de la première constitution de Birmanie dans une perspective birmane. Le texte est explicite et finalement assez cohérent avec la réalité décrite dans les autres documents connus. Pour les Karenni une longue analyse est donnée au volume 2, pp. 167-194, basée sur les faits, qui sont relatés en détail. Suivant le point de vue où l’on se place on y voit une négociation adroite des majoritaires pour convaincre le petit groupe des Karenni les plus progressistes, ou une manipulation de personnes faibles par un groupe de tricheurs sans vergogne.

 

Ces deux volumes font partie d’une série prometteuse, qui comporte un appareil de notes, des bibliographies importantes et novatrices, ainsi que des documents en annexe. Sur le volume 2, la mention "Innwa Publishing House" n'apparaît que sur la couverture.

 

LALLAL, Rajsmoor; NATIONS UNIES, Conseil Économique et Social Commission des Droits de l'Homme. Situation des droits de l'Homme au Myanmar. Rapport du Rapporteur spécial, M. Rajsmoor Lallah, présenté en application de la résolution 1996/80 de la Commission des droits de l'homme. Nations Unies, Conseil Économique et Social, Commission des Droits de l'Homme. Cinquante-troisième session, Point 10 de l'ordre du jour provisoire: Question de la violation des droits de l'homme et des libertés fondamentales, où qu'elles se produisent dans le monde, en particulier dans les pays et territoires coloniaux et dépendants. 6 février 1997. Français (original: anglais) E/CN.4/1997/64/
1997, [Genève], Nations Unies, Commission des Droits de l'Homme. 25 p. http://homepages.iprolink,ch/~asb/cdh/rappcdh97.html.

 

Rapport par un des envoyés spéciaux de la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU. Une autre source de renseignements utiles est le dossier de documents réunis par le Bureau International du Travail (BIT/ILO) à Genève afin de soutenir le rapport officiel sur les violations des conventions signées par le Myanmar dans le domaine du travail forcé.

 

LASUNION, Agnes. Brèves notes sur les vignettes Kayan.
1995, Mulhouse, Éditions Philatéliques de la Hardt. 31,[1] p. ill.

 

LASUNION, Agnes. Catalogue commenté des vignettes Kayan.
1997, Mulhouse, Éditions Philatéliques de la Hardt. 60,[2] p. ill.

 

Deux brochures sur de prétendues vignettes au format de timbres qui semblent avoir comme fonction d’affranchir ou en tous cas d’authentifier des lettres transmises entre camps des zones rebelles Kayan.

 

LASUNION, Agnes. La rébellion des Kayan de Birmanie.
[1996], s.l. s.n. [6] p.

Court historique de la rébellion Kayan, tiré du livre de sur les timbres avec quelques petites modifications du texte.

 

LAWRENCE, Neil. No peace dividend for divided Karenni.
2002, The Irrawaddy : 2002, Feb.-Mar., vol 10, n°2, pp 18-19. Chiang Mai, Silver Spring (MD), The Irrawaddy. 35,[3] p., ill.

 

Analyse de la situation au Karenni, avec les nouvelles tentatives de personnes de l’intérieur de faire aboutir la paix avec le KNPP. Bonne présentation de l’absence de confiance qui fit capoter toutes les discussions jusqu’ici.

 

LE MAY, Reginald [Stuart]; RAMSDEN, H[enry]. A.; HARDING KNEEDLER, W.; GUEHLER, Ulrich. Siamese coins and tokens : an anthology.
1977, LONDON, Andrew Publishing Company. [2],xi,389 p. ill.

 

Sur les pièces de monnaie de Thaïlande, dont certaines sont mises en collier dans les montagnes. Toutefois la majorité des pièces ainsi détournées sont soit des roupies issues de l’Inde Britannique, soit des Kyats modernes de Birmanie.

 

Leadership calls for national reconciliation.
2001, NCGUB Bulletin : 2001, July, vol 2, n°1, pp 1,2. Washington D.C., NCGUB, The National Coalition Government of the Union of Burma. 7,[1] p.

 

La place des Kayan et des Kayah est soulignée par la composition des instances dirigeantes, et la mise en place de groupes inter-ethniques de réconciliation.

 

LEHMAN, Frederic K[ris]. Burma: Kayah society as a function of the Shan-Burman-Karen context.
in: STEWARD, Julian H. (ed). Contemporary change in traditional society.
Volume 2: Asian rural societies. pp. 1-104.
1967, URBANA, University of Illinois Press. xi,350 p.
1970, Urbana, University of Illinois Press. xi,350 p. (2nd printing)

 

La seule véritable étude ethnologique sur les Kayah, par un savant et amical docteur américain qui résida pendant plusieurs mois sur place à l’invitation des dirigeants d’alors. De son expérience Kayah et de celle avec les Chin, qui restent son principal point d’attache en Birmanie, il tira une analyse très efficace des processus culturels et de la place des minorités dans l’Union.

 

LEHMAN, Frederic K[ris]. Ethnic categories in Burma and the theory of social systems.
in: KUNSTADTER, Peter (ed). Southeast Asian tribes, minorities, and nations. Volume 1.
1967b, Princeton (NJ), Princeton University Press. xiii,486 p. pp. 93-124.

 

Analyse savante qui explique bien le mode de fonctionnement et le raisonnement des minorités de Birmanie. Devrait être traduit en placé entre les mains des dirigeants de ce pays.

 

LEHMAN, Frederic K[ris]. Who are the Karen, and if so, why ?
Karen ethnohistory and a formal theory of ethnicity.
in: KEYES, Charles F. (ed). Ethnic adaptation and identity. The Karen on the Thai frontier with Burma. pp. 215-253.
1979, Philadelphia, Institute for the Study of Human Issues. ix, 278 p.

 

Analyse du fait national (ou supra-national) Karen en Birmanie et en Thaïlande.

 

LÉOPOLD, Pierre. Karenni and the world: From missionaries to mail art.
1996, Ilis Day, Ministry of Posts and Mail Art. 32 p. ill.

Art edition, édition d'art postal, May-June 1996.
1996, Ilis Day, Ministry of Posts and Mail Art; [Lausanne], Distributed by Dao Badao Publishers. 36 p. ill.

Printed on the occasion of the first visit of the King of Ilis Day to Kayah State, 1997.
1997, Ilis Day, Ministry of Posts and Mail Art; Singapore, Distributed by Dao Badao Publishers, Lausanne. 35,[1],36-52 p. ill. Royal Visits' Series, Book Number 2.

1997, Ilis Day, Ministry of Posts and Mail Art; Singapore, Distributed by Dao Badao Publishers, Lausanne. 52 p. ill. Royal Visits' Series, Book Number 2.

 

Quatre éditions d’un texte presque similaire. L’édition de 32 pages n'a pas été mise en circulation, tandis que l'ordonnance des chapitres, les illustrations et quelques textes diffèrent dans les autres éditions. Il s’agit de l’étude de l’emploi par les Karenni et leurs supporters du média philatélique pour se faire connaître. Le propos doit être mis en relation avec l’article très sérieux sur la poste dans la zone rebelle (Rastorfer, 1983a, b, c, d, 1984b), qu’il poursuit, actualise et développe.

 

LÉOPOLD, Pierre. L'état Kayah, ou Karenni.
1998, Bulletin de l'Association Suisse - Birmanie (Internet) : 1998, mars, n°3, Genève, Association Suisse-Birmanie. 2 p. www.birmanie.int.ch/~asb/bulletin/mars98/kayah.html.

 

Petite introduction à l’histoire de l’état Kayah. Un essai pour présenter le point de vue des indépendantistes et des partisans d’une plus grande autonomie dans le cadre d’une nouvelle Birmanie, fédérale ou unioniste.

 

LEWIS, Paul; LEWIS, Elaine. Peoples of the Golden Triangle. Six tribes in Thailand.
1984, London, New York, Thames and Hudson. 300 p. ill.

 

LEWIS, Paul; LEWIS, Elaine. Peuples du Triangle d’Or. Six tribus en Thaïlande.
1986, Genève, Olizane; Paris, Vilo. 300 p. ill. Collection Artou.

 

Cet ouvrage, son original en anglais et sa traduction en allemand ne portent pas sur les Kayah, qui sont une nouvelle fois oubliés dans leur marches frontalières. Pourtant ce panorama fort bien illustré des six plus importants groupes habitant les montagnes du nord de la Thaïlande, apporte une information de base non dénuée d’intérêt, et qui permettait enfin de suppléer aux manques et aux a priori des brochures ou monographies tous publics plus anciennes. Depuis cette publication un certain nombre de livres du même format sont parus sur des sujets plus particuliers, comme les tissus, les plantes et leur usage, mais aucun ne porte de façon substantielle sur les Kayah. Solnit (1986, 1997) est une exception avec son analyse de la grammaire du kayah parlé en Thaïlande, dans un livre sans illustration destiné à un public de spécialistes.

 

LINTNER, Bertil. Alliance of convenience - Burma.
1983, Far Eastern Economic Review : 1983, 14 April, pp 23-28. Hong Kong.

 

Sur les péripéties des alliances de minorités.

 

LINTNER, Bertil. Centuries of distrust.
1984, Far Eastern Economic Review : 1984, 5 April. Hong Kong, ill.

 

Sans présenter directement le concept de peur qu’Aung San Suu Kyi mettra au centre de son discours en 1988, Lintner montre dans cet article les haines et les ressentiments qui minent les relations inter-ethniques en Birmanie. Il reflète par là les paroles de ceux qu’il côtoie dans les jungles frontalières. Je crois nécessaire de rappeler encore une fois qu’un tel discours, fondé sur la recherche de terrain, et l’analyse des faits, était absolument récusé par le plus grand nombre des spécialistes de la Birmanie à l’époque. Ceux-ci n’admettaient aucune critique de leur vision, avec les Birmans hypercivilisés au centre, et des peuplades même pas tellement ethnographiquement intéressantes, certainement nuisibles, souvent alliées au banditisme, génératrices de coûts pour un gouvernement central pauvre qui tentait de les raisonner depuis l’indépendance; des tribus victimes de la propagande néo-colonialiste après avoir été manipulées par le colonialisme impérial.

 

Illustrons par un cas précis: Mme Bernot, alors professeur de birman à l’INALCO de Paris, me reçu entre deux ascenseurs dans les couloirs boisés de la vieillotte université Rue de Lille. Elle me demande pourquoi je désire la voir, et me propose d’apprendre le birman, ce qui aurait dû m’ouvrir la voie à la meilleure connaissance des Kayah, et des Birmans. Après dix minutes de discussion au rez de chaussée, elle me fait savoir qu’elle doit se rendre à son bureau et me lance d’un ton solennel que si je veux utiliser mon temps pour la Birmanie, il est vain et périlleux d’étudier les peuples minoritaires, et me conseille de me concentrer sur les Birmans. Elle me demande en outre de lui adresser directement les publications du CédoK, afin qu’elles ne soient pas perdues par la Bibliothèque. De fait, aucune de mes publications ne fut enregistrée par cette école.

 

La professeur déconseilla plus tard à ses étudiants de citer ou d’utiliser le livre des frères Boucaud (1985), sous prétexte qu’il était bourré d’affabulations et des faits mal interprétés, qu’il n’était pas digne d’un intérêt universitaire. Ceux qui me parlèrent de ce discours, fait en réponse à la question d’un étudiant, me dirent que Madame semblait fort énervée par l’apparition de documents qu’elle devait considérer comme anti-birmans, au lieu de les accepter comme des reflets de certaines réalités.

 

Sur le même sujet, on remarquera l’absence presque complète des minorités dans le livre que ses étudiants et admirateurs lui offrirent pour ses ans de carrière.

 

LINTNER, Bertil. The Shans and the Shan State of Burma.
1984, Contemporary Southeast Asia : 1984, March. vol 5, n°4, pp 403-450. Singapore, Institute of Southeast Asian History.

 

Analyse pionnière dans la perception des Shan comme l’une des grandes clés du problème birman, tant pour des raisons économiques que pour des raisons culturelles ou sociales. La présence des Shan au Karenni, au sud, dans les villes et au nord, a une grande importance historique.

 

LINTNER, Bertil. The minority factor: Any new government must compromise with ethnic groups.
1988, Far Eastern Economic Review : 1988, 13 Oct, Hong Kong.
1989, The Burma Report : 1989, Jan.-Feb. n°2, pp 10. New York.

 

Depuis des années en contact avec toute la mouvance révolutionnaire de Birmanie, Lintner était l’un de ceux qui pensait que la solution du problème birman ne pouvait passer que par le règlement des différents inter-ethniques, et que cette solution reposait sur la réinvention d’une confiance entre forces antagonistes à Rangoon, dans les campagnes, dans les camps militaires, et dans les montagnes. Ses articles, dès ses débuts dans le journal Focus, se font l’écho de ces préoccupations.

 

LINTNER, Bertil; LINTNER, Hseng Noung [Photographs]. Land of Jade: A journey through insurgent Burma.
1990, Bangkok, White Lotus; Edinburgh, Kiscadale Publications. xvii,315 p. ill.

Land of Jade: A journey from India through Northern Burma to China.
1996, Bangkok, White Orchid Press. xxii,[1],380 p. ill.

 

Récit d’un voyage au pays Kachin, avec passage de l’Inde vers les territoires contrôlés par le Parti Communiste de Birmanie, écrit par un fin connaisseur et sa femme de nationalité Shan. Ce résidant suédois de Bangkok était considéré comme le spécialiste de la Birmanie en 1988, et du fait de ses sources excellentes et variées, pouvait informer le monde entier au travers de la Far Eastern Economic Review. Il devint une sorte de héros au Myanmar, et en 1989 était adulé par la population. Ce sentiment ne fit que grandir quand il fit partie d’une délégation de journalistes invités par le SLORC pour visiter le pays, et que lors de son passage à Loikaw, il posa des questions assez embarrassantes aux militaires. Malgré son appui au processus démocratique, et sans doute parce qu’il était d’abord un journaliste, engagé certes, mais homme de plume et de paix d’abord, il déçut ceux qui pensaient que son influence et ses explications allaient déclencher une intervention étrangère.

 

LINTNER, Bertil. The rise and fall of the Communist Party of Burma (CPB).
1990, Ithaca (NY), Southeast Asia Program, Cornell University. xii,111 p. ill. Southeast Asia Program Series N°6.

 

L’étude faite directement sur place par Lintner tranche avec tous les autres textes sur les Communistes pro-Chinois en Birmanie (Smith, 1984), et donne en outre une bonne description des liens entre le parti et les divers groupes des minorités qui s’y allièrent ou le rejoignirent au cours des années de lutte avant la grande explosion qui le saborda en 1989 (Boucaud, 1985, 1988, 1992; Htoo, 2001).

 

LINTNER, Bertil. Burma in revolt. Opium and insurgency since 1948.
1994, Boulder, San Francisco, Oxford, Westview Press; Bangkok, White Lotus. 514,[1] p. ill.
1999, Chiang Mai, Silkworm Books; Bangkok, White Lotus. 558 p. ill.

 

Livre sur le développement parallèle des insurrections et de la production de drogue dans le nord de la Birmanie. Un Birman travaillant à Genève me le disait en mai 2002 qu’il ne faudrait pas blâmer les Myanmar pour la production de drogue, car selon lui qui habitat longtemps aux confins du Laos dans les États Shan, cette culture a été d’abord encouragée par les chinois du Kuo Min Tang qui désiraient ainsi se financer, soutenus par les Américains, et qui laissèrent sur place de dignes héritiers dont la qualité d’indigène n’est pas la principale caractéristique. Pour lui il est un peu simple pour les chantres actuels de l’anti-terrorisme de se déclarer outré par le développement des cultures d’opium en Birmanie alors qu’ils furent justement ceux qui imposèrent d’abord cette culture, et rendirent ainsi toute agriculture naturelle ou vivrière impossible dans les montagnes. Bien entendu, il répliquait à ma remarque sur la mauvaise volonté affichée lorsqu’il s’agit de développer par exemple les moyens de communications, disant que le gouvernement faisait ce qu’il peut, et que sur bien des points ce n’était pas le mieux, mais que justement sur ce point là, il pensait plutôt que la responsabilité du sous développement résidait dans les incessantes rebellions de peuples qui ne comprenaient pas les manipulations dont ils faisaient ou avait fait l’objet de la part d’étrangers. Le point de vue gouvernemental Myanmar le plus crû est donné par le site Internet www.myanmar-information.net. On y retrouve diverses prises de positions racistes contre les étrangers, et même les groupes Kayah et Kayan ayant fait ami-ami avec la junte ont droit à leur petite citation sur ce thème, à la page www.myanmar-information.net/infosheet/1997/9707172.html.

 

LLEWELLYN, Jon. Lost in the hills of Burma.
1982, Bangkok Post : 1982, 28 Nov. pp 19,26. Bangkok, Post Publishing Co., ill.
1983, Chiangmai, Teroppin Hail Ed. [6],26 p., ill. [Marqué:] Bangkok Post Free Copy / S$2.00. [Sur certains exemplaires, on lit au dos de la couverture:] Lost in the hills of Burma, Bangkok Post BANGKOK 28.11.1982, Llewellyn, Jon.

 

Après un bref rappel des premiers traités traditionnels entre les princes Karenni et ceux de Lanna, le texte présente les Karenni modernes et leur lutte nationaliste pour recouvrir l’indépendance du pays aimé.

 

LLEWELLYN, Jon. Monsoon trek to a Red Karen village.
1983, Bangkok Post Sunday : 1983, 9 oct., pp 19. ill.

 

Sur un petit trek dans les montagnes de la frontière birmano-thaïe, avant qu’elles ne soient sur les itinéraires à touristes.

 

Loikaw to be made beautiful and pleasant.
1991, Working People's Daily : 1991, 7 Oct. vol 28, n°280, pp 6-7. Yangon, 14cm.

 

A la gloire du régime qui décorera non seulement Loikaw, mais le pays tout entier.

 

LONSDALE, Michael. The Karen revolution in Burma.
s.d. [?197?], Kawthoolei, Government of Kawthoolei. 29 p.
s.d. [197?], Singapore, Published by Sam Art. 30,[2] p. ill.

~~ . The Karen revolution [in Burma]. Second edition.
s.d. [1999]
, s.l., s.n., [page de titre reproduite:] Singapore, Published by Sam Art. 30,[2] p., ill.

 

Présente l’histoire traditionnelle Karen avant de reprendre l’histoire actuelle selon la version du Kaw Thoo Lei.

 

LOZZA, A[ntonio M.]. Canto d'amore nella foresta. P. Ernesto Ravasi, missionario in Birmania.
1958, Milano, Editrice PIME. [viii],183 + 16 pl p., ill.

~~ . Canto d'amore nella foresta: biografia di P. Ernesto Ravasi.
1959, Milano, Editice PIME. xv,206,[2] + 19pl. Figure d'Apostoli 1.

~~ . Canto d'amore nella foresta. P. Ernesto Ravasi, missionario in Birmania.
[1969], Milano, Edizioni Pontificio Istituto Missioni Estere (PIME). vii,207 p. ill. III edizione. Figure d'Apostoli 1.

 

Ravasi est né en 1888, arriva en Birmanie en 1913, travailla au Karenni, où il mourut en 1932. Le livre raconte en détail sa vie et sa mission dans les montagnes entre Toungoo et Loikaw, ainsi que ses relations avec les autres missionnaires, les pères et les soeurs.

 

LOZZA, A[ntonio M.]. Sangue fecondo. Sette missionari vittime dell'apostolato.
1943, Bibliotechina Missionaria: 1943, 4/5. Serie biografiche n 46, Milano, Pontificio Istituto delle Missioni Estere. 242 p., ill.

~~ . Sangue fecondo. Profili dei martiri del PIME.
1962, Milano, Editrice PIME. vii,263,[2], 14 pl p., ill.

~~ . Sangue fecondo.
1981, Bologna, Editrice Missionaria Italiana. 259,[3] p. Quarta edizione.

 

Biographies de pères du PIME martyrisés en différents pays, dont le Karenni et les États Shan. En 1999 le Père Mattarucco a été victime d’une agression au Karenni, et son rapatriement sur l’Italie fut alors été décidée. Son état s’est fortement amélioré une fois de retour en Europe. malgré son age et les conditions difficiles de sa vie missionnaire (Mattarucco. 1990).

 

MacARTHUR, John R.; DUDLEY, Sandra; WILLIAMS, Holly Ann. Approaches to facilitating health care acceptance. A case example from Karenni refugees.
in: WILLIAMS, Holly Ann (ed). Caring for those in crisis, Integrating anthropology and public health in complex humanitarian emergencies.
2001, Arlington (VA), National Association for the Practice of Anthropology. [1],115,[2] p. Napa Bulletin 21. pp 56-69.

 

Nous possédons fort peu de rapports sur la présence et l’activité des NGO dans les camps de réfugiés Karenni, ou dans les territoires libérés. Les pionniers furent des délégués de l’AMI (Aide Médicale Internationale), puis vinrent différent autres groupes ou sociétés, certaines comme le Comité International de la Croix-Rouge n’intervenant qu’au travers des NGO, ou du côté gouvernemental. Les auteurs de cette communication sont proches de l’International Rescue Committee, qui s’est implanté sur place en 1991. L’article présente sans fard les succès et les difficultés de l’action, les incompréhensions, les fausses espérances, et les joies du secours aux populations démunies. Il montre par exemple la difficulté pour les Karenni du KNPP établis depuis de longues années de recevoir et de comprendre les nouveaux réfugiés arrivés en masse de fin 1991 à 1997.

 

MacDOUGALL, Hugh C. (ed). Democratic Organization for Kayan National Unity (DOKNU). Dec. 14. Party number (165). Working People's Daily, 15 Dec. 1988.
1988, Burma Press Summary : 1988, Dec. vol 2, n°12, pp 13. Cooperstown (NY), Hugh C. MacDougall for The Burma Studies Group.

 

Je cite ici un certain nombre d’articles reproduits par MacDougall dans son oeuvre de recension quotidienne du Working People’s Daily de Rangoon aux heures cruciales de la transformation de la Birmanie de Ne Win et du BSPP au Myanmar du SLORC. Imprimé chaque mois dans le cadre des activités du Burma Studies Group, le Burma Press Summary était un choix personnel de son auteur, qui avait été en poste à Rangoon pour la diplomatie américaine, et qui ressentait les besoins de ses lecteurs. Les articles étaient parfois simplement nettoyés de leurs listes de titres officiels, et de leurs redondances, parfois résumés. Quel plaisir je pris de lire ce journal tout au long de sa publication.

 

Avec l’arrivée d’Internet les dirigeants du BSG décidèrent de ne pas poursuivre, supposant que les personnes intéressées iraient se coltiner l’ineffable prose officielle sur la toile. Nous sommes orphelin d’une bonne source d’information pré-calibrée pour le chercheur. Par bonheur l’entier du BPS se trouve maintenant sur internet, avec quelques possibilités de recherches automatisées. Des deux autres sources parallèles, je pense aux recensions des émissions radiophoniques, sont très utiles aussi, mais en raison de leur coût et de leur volume, elles se font rares, en particulier en Europe (Américain FBIS, Britannique SWB).

 

MacDOUGALL, Hugh C. (ed). Karenni insurgency. Sept. 26. Working People's Daily, 26 Sept. 1987.
1987, Burma Press Summary : 1987, Sept. vol 1, n°6, pp 9. Cooperstown (NY), Hugh C. MacDougall for The Burma Studies Group.

 

MacDOUGALL, Hugh C. (ed). Karenni insurgents denounced. Apr. 23. Working People's Daily, 23 Apr. 1988.
1988, Burma Press Summary : 1988, Apr. vol 2, n°4, pp 10. , Cooperstown (NY), Hugh C. MacDougall for The Burma Studies Group.

 

MacDOUGALL, Hugh C. (ed). Kayah State All Nationalities League for Democracy (KNLD). Oct. 28 [Party number (63)]. Working People's Daily, 30 Oct. 1988.
1988, Burma Press Summary : 1988, Oct. vol 2, n°10, pp 18. Cooperstown (NY), Hugh C. MacDougall for The Burma Studies Group.

 

MacDOUGALL, Hugh C. (ed). Kayah State day. Jan. 15. Working People's Daily, 20 Jan. 1988.
1988, Burma Press Summary : 1988, Jan. vol 2, n°1, pp 8. Cooperstown (NY), Hugh C. MacDougall for The Burma Studies Group.

 

MacDOUGALL, Hugh C. (ed). Party registrations. [aims of] (63) Kayah State All Nationalities League for Democracy (KNLD). Working People's Daily, 16 Nov. 1988.
1988, Burma Press Summary : 1988, Nov. vol 2, n°11, pp 11. Cooperstown (NY), Hugh C. MacDougall for The Burma Studies Group.

 

Chaque parti allait devoir afficher ses buts, qui furent rendus publics dans les médias nationaux, repris par les SWB, FBIS, et BPS, puis collectés dans un livre en langue birmane.

 

MacDOUGALL, Hugh C. (ed). Party registrations. [aims of] (165) Democratic Organization for Kayan National Unity (DOKNU). Working People's Daily, 10 Jan. 1989. pp 15.
1989, Burma Press Summary : 1989, Jan. vol 3, n°1, pp 14-17. Cooperstown (NY), Hugh C. MacDougall for The Burma Studies Group.

 

Comme le montre cet article, les Karenni au sens large ont une certaine propension à la création de groupes politiques. Les nombreuses organisations plus ou moins réelles qui prirent le maquis, se divisèrent et se regroupèrent constituent avec les organisations politiques reconnues officiellement lors des préparations des élections de 1990 une mosaïque politique impressionnante. Pour une analyse de la politique des petits groupes vis à vis des cessez-le-feu, voir Bamforth (2000, pp 38-39, 45-47).

 

Divers partis locaux défendirent depuis 1988 des thèses souvent axées sur la reconnaissance de l’identité de groupes ethniques particuliers, aussi en dehors du Karenni. Pourtant en proportion de la population, c’est au Karenni (soit dans ce cas l’État Kayah plus les territoires peuplés de Kayan de l’État Shan, de la Province de Mandalay, et du nord du Kaw Thoo Lei) que cette prolifération a pris sa plus grande ampleur. Les résultats des élections ont du reste montré que certains de ces mouvements, qui étaient concurrencés sur place par les partis nationaux, avaient réussi à développer un électorat important.

 

McKINNON, John; WANAT BHRUKSASRI (ed). Highlanders of Thailand.
1983, SINGAPORE, OXFORD, NEW YORK, Oxford University Press. xx,358 p. ill.

 

On ne peut pas à proprement parler dire que ce livre est un échec, pourtant, il manque de vie. Les chercheurs sont le plus souvent si attachés à décrire objectivement et scientifiquement la réalité qu’ils en font une caricature inhumaine. Les illustrations peu flatteuses et ce côté diaboliquement précis ne font pas ressentir au lecteur qu’il s’agit de peuples vivants, en pleine mutation, qui désirent se moderniser en restant eux-mêmes. En outre, pour revenir à notre sujet, les Kayah ne sont pour ainsi dire pas traités, ce qui reflète la position officielle en Thaïlande. Pour les illustrations on préférera Campbell (1978, 1981), ou Lewis (1984, 1986).

 

Mc KINNON, John; VIENNE, Bernard. Hill tribes today. Problems in change.
1989, Bangkok, Paris, White Lotus - Orstom (TRI-Orstom Project). xxvii,[1],507 p.

 

Comme pour le livre précédant, une critique féroce serait sans doute fondée sur un malentendu. En effet les deux livres furent placés dans les bacs tous publics des librairies de Thaïlande, alors qu’en tant qu’ouvrages scientifiques ils font bonne figure. Pourquoi alors cette erreur de casting ?

 

A l’époque, il n’y avait pas de bon ouvrage sur les différentes tribus rencontrées lors de leurs trekking par les nombreux touristes étrangers visitant le nord. Les productions arrivées plus tard sur le marché, au format de poche ou grand format, n’ont pourtant pas non plus réussi à marier les bons textes aux bonnes illustrations pour informer de toutes les facettes de la vie des montagnards. Et je ne parle pas des informations destinées aux non anglophones, comme ces milliers d’Allemands et ces wagons de Français (Sortaref, 1986) pour lesquels il n’existe tout simplement qu’un livre (Lewis, 1986).

 

Si l’on veut ne pas trop se prendre la tête, lire les Feuilles Missionnaires des Pères de Bétharram, avec les articles de Séguinotte par exemple, ou alors des articles d’auteurs jeunes comme Jonsson (2001).

 

Mc MAHON, A[lexander] R[uxton]. Spatulancy or augury by fowls' bones among the Karens of Burma.
1872, The Phoenix : 1872, July. vol 3, n°25, pp 9-11. London.

 

Sur un mode de prédiction de l’avenir toujours pratiqué par les Karen. La configuration des os de poulets permet de déterminer la réponse, positive ou négative à des questions que pose le médium ou le sorcier. Il existe sur ce sujet une littérature assez abondante, souvent générale sur les Karen.

 

Mc MAHON, A[lexander] R[uxton]. The Karens of the golden Chersonese.
1876, London, Harrison. v,[1],423 p., ill.
1977, New York, AMS. 423 p.
[1998?] 1876, [Yangon] London, [s.n.] Harrison. v,[1],423 p., ill. Reproduction faite au Myanmar par photocopie, sans modification du texte. Vendue par Myanmar Book Company.

 

Un des livres de base sur les Karen, qui à l’époque de sa publication tranchait d’avec toute une littérature baptiste sans grande profondeur, et souvent propagandiste.

 

Mc MAHON, A[lexander] R[uxton]. Karenni, and the Red Karens.
1889, Asiatic Quarterly Review : 1889, July-Aug. n°8, pp 144-167. London.

 

Article sur les Karenni de la part d’un spécialiste de la question, au moment de la soumission de ceux-ci à la couronne britannique.

 

MAKATUKU PEMEKE; GAG, [C] Un. Draft of a short list of names attributed in the past and the present times to one or the other of the Karen tribes, subtribes, and Karen-related groups and used in the material printed in roman letters originated from Burma, Thailand, G-B, France and other countries [suite sur page de titre seulement:] during the past 150 years, being a record with explannations of the use made and the own or proper names of the above mentioned tribes along with a temptative listing of the Karenni linked ethnological photographies.
1983, Chiang Mai, Teroppin Hail Co. 33,[11] p. ill. [Sur la page de couverture, en plus:] A challenge.
[1985 ?] 1983, [s.l.] Chiang Mai, [s.n.] Teroppin Hail Co. 44 p. ill. Impression recto-verso, sans page de titre.

 

Cette brochure correspond à son (long) titre. Avec quelques illustrations sur les différents groupes dont une bonne partie des noms est répertoriée avec leurs orthographes. Peut aussi servir de bibliographie des Karens.

 

MANICH JUMSAI. History of Anglo-Thai relations.
1970, BANGKOK, Chalermnit. 3,2,299 p. ill.

 

Lire en particulier le chapitre sur la délimitation entre le Karenni et la province de Mae Hong Son.

 

MANNA, Paolo. I Ghekhu. Tribù Cariani della Birmania Orientale.
1902, Le Missinoni Cattoliche : 17 parties sur toute l’année. [Milano].
1902, Milano, Tipografia Pont. San Giuseppe. 150 p.

Unique description ethnologique et religieuse des Kayah, pour une traduction américaine commentée, voir Emmons (1966).

 

MANSFIELD, Stephen. The Padaung.
s.d., [Yangon], [Myanmar Government]. 2 p., ill. http://www.myanmar.com/gov/tourist/padaung.htm, 17.08.2001.

 

Court article sur les Padaung, les Kayan cités ici avec leur nom birman et non leur propre identité. Les photographies sont réellement prises en Birmanie, ce qui fait une différence avec tant de livres dont les illustrations reproduisent les portraits des réfugiées Kayan en Thaïlande.

 

MARIA GIOVANNINA; INNOCENTE, Attilio (ed). Una missionaria racconta.
1969, [Treviso], Tip. Crivellari. 200 p., ill.

 

Une missionnaire italienne au Karenni.

 

MARSHALL, Harry Ignatius. The Karen people of Burma. A study in anthropology and ethnology.
1922, Columbus, The University. xv,329 p. The Ohio State University Bulletin, vol 26, n° 13, Apr. 29, 1922.
1980, New York, AMS Press. xv,329 p. (reprint). xvi,329 p. bibl, ill. Contribution in History and Political Science n°8.
1997, Bangkok, Cheney, White Lotus Press. xix,329 p. ill.

 

Le grand livre décrivant la nation Karen, y compris les Kayah et un peu les Kayan. C’est une tendance de l’époque que de regrouper les différentes ethnies parlant des langues karen dans une même description, sans tenir compte des énormes différences culturelles, sociales et historiques entre des groupes du delta, du Tenasserim, des montagnes autour de Papun, des Pegu Yoma, ou du Karenni.

 

MASON, Ellen [Huntly] B[ullard]. Great expectations realized;
Or, civilizing mountain men.
1862a, Philadelphia, American Baptist Publication Society; New York, Blakeman & Mason; Boston, Gould & Lincoln; Chicago, Church, Goodman & Kenny. xiv,[15]-480 p.

 

MASON, [Ellen Huntly Bullard]; L.N.R [ie R[ANYARD], L. N.] (ed).
Civilizing mountain men, Or sketches of mission work among the Karens.
[1862b], London, James Nisbet and Co. x,384 p.

 

Deux titres pour un même texte sur les débuts de la christianisation par les baptistes des montagnes entre Toungoo et le Karenni, et plus généralement sur l’oeuvre du Dr. Francis Mason.

 

[MASON, Francis]. [Mason], [Francis]; KAREN MISSIONARY, A.
The Karen apostle, or, Memoir of Ko-Thah-Byu, the first Karen convert, with an historical and geographical account of the nation, its traditions, precepts, rites etc.
1842, Tavoy, Karen Mission Press. ix, 10-202 p.
1884, Bassein (Burma), Sgau Karen Press. iv,174 p.

 

MASON, Francis. The Karen apostle, or, Memoir of Ko-Thah-Byu, the first Karen convert; with notices concerning his nation.
1843, Boston, Gould, Kendall and Lincoln vi,[1], 8-153,[4] p.

 

MASON, Francis. The story of a working man’s life; With sketches of travel in Europe, Asia, Africa, and America, as related by himself. With an introduction by William R. Williams.
1870, New York, Oakley, Mason & Co. xxvii,[1],462 p. ill.

 

MASON, Francis. Religion and mythology of the Karens.
1858, Journal of the Asiatic Society of Bengal : 1858, vol 34, Pt 1.

 

MASON, Francis; RIPLEY, H[enry] J[ones] (ed).
The Karen apostle; or, Memoir of Ko Thah-Byu, the first Karen convert; With an historical and geographical account of the nation, its traditions, precepts, rites, &c.
1861, Boston, Gould and Lincoln. 108 p. Fifth thousand.

 

Comme toutes les éditions citées ci-dessus, qui portent des titres légèrement différents, ce petit livre traduit en plusieurs langues parle des Karen en général et brosse quelque traits de leur mentalité, Peu sur les Karenni.

 

MASON, Francis. Red Karens.
1861, The Siam Repository : 1869, Apr. vol 1, art 49. p 126.

 

Une des premières oeuvres sur les Karenni, par un missionnaire qui tentait de s’y introduire. Avant lui nous ne disposons que des textes d’envoyés officiels comme Richardson (1837) et O’Riley (1857, 1858), par exemple.

 

MASSARI, Basilio. Quindici anni di apostolato in Birmania Orientale. Sguardo alla tribù Cariana dei Prè.
1914, Montalto Marche, Stabilimento Grafiche Sociale. 125,[2] p.

 

Le livre de Massari est devenu extrêmement rare, il n’a jamais été courant, même en Italie. Il s’agit d’une de ces productions catholiques faites à un nombre limité d’exemplaires, parfois 50 ou 75, et remises à des amis ou des sociétés missionnaires. Il s’agit pourtant là de la seule étude globale sur les Kayaw. Nous ne possédons pas grand chose d’autre sur ce peuple très attachant, habitant hors des sentiers battus à l’ouest de Mawchi, au sud de Loikaw, et à l’ouest des collines Karen de Toungoo. On peut supposer que d’aucuns voudront bien s’y rendre une fois la région rendue à la paix. Pour l’heure contentons nous des dictionnaires et analyses linguistiques de Henderson (1961, 1997), et du reportage bâclé de Charuel (1984, 1998).

 

MASSARI, Basilio. Quindici anni di apostolato in Birmania orientale -1914- Capo V. La vita intima di un Prè.
1990, Lausanne, Dao Badao. xiii,[6],15,[1] p., ill.

 

Cette petite brochure comprend les pages 65-70 de l'original de 1914. Elle a été imprimée à la naissance de la fille de l’auteur de ces lignes.

 

MATTARUCCO, Igino. Shadaw, eredità tinta di sangue.
1951, Missioni Cattoliche : 1951, n°21 (3308), 1 nov., pp 309-313, n°22, 16 nov., pp 327-329. ill.

 

Des pertes humaines pour les missionnaires.

 

MATTARUCCO, Igino. Superstizioni fra i Cariani rossi.
1984, Missionari del PIME (Edizione generale) : 1984, 18 giugno-luglio. Anno 71. 27cm, ill.

 

MATTARUCCO, Igino. Questi miei ricordi...
[1990], Roma, Pontificia Opera della Propagazione della Fede. 88 p.

 

Mémoires du Père, qui stationna au Karenni jusqu’à son retour précipité en 1988, suite à un accident, ou à un attentat.

 

Maung Aye and Sanda Win - gift for gift.
2002, Independence : 2002, Apr., vol 18, n°195, pp 37. Chiangmai, Shan Herald Agency for News (S.H.A.N.). 39,[1] p., ill.

 

Petit article sur la relation entre les généraux et la famille de Ne Win. Cite une cuisante défaite militaire de Maung Aye, alors Commandant de la Région Est contre les Karenni en 1992. Maung Aye n’aurait jamais pardonné aux Karenni de l’avoir mené si près de la disgrâce, et serait un adversaire acharné du KNPP.

 

MAUNG, M[ohamed] Ismaël Khin. The population of Burma: an analysis of the 1973 census.
1986, Honolulu, East-West Center, Honolulu, Hawaii. vii,[1],32 p. Papers of the East-West Population Institute. N 97, April 1986.

 

MAUNG, M[ohamed] Ismaël Khin. Estimates of Burma's mortality, age structure, and fertility, 1973-83.
1990, Honolulu, East-West Population Institute, East-West Center. vii,[1],66 p. Papers of the East-West Population Institute. No. 116, June 1990.

 

Les deux brochures donnent une analyse scientifique des résultats des deux derniers recensements de Birmanie, celui de 1973 n’ayant pas été publié en détail. En outre, dans le texte de 1990, l’auteur donne un bref historique de ces comptages.

 

MAUNG MAUNG GYI. From the Karenni.
1913, Journal of the Burma Research Society : 1913, juin. vol 3, Pt I, pp 72-79. Rangoon, The Burma Research Society.

 

MAW REH [Paul] (Saw). Interview du Chef de l'État Karenni, Saw Mawreh.
1983, Bulletin du CÉDoK : 1982, n°1, pp 56-58. Lausanne, CédoK. 68 p.

 

De cette interview et de l’article qui l’accompagne il existe des tirés à part mis en circulation par le CédoK le 31 décembre 1996. Pour une raison inconnue une version avec les numéros de pages [42-51] peut être rencontrée, il s’agirait des restes d’un tirage d’essai du premier Bulletin du CédoK. Cette variété de tirages est une des caractéristiques des Éditions Dao Badao, plus artistiques que professionnelles. Ainsi les dates de parution sont-elles largement différentes des années de chaque numéro, la plus grande différence pour l’instant étant le numéro pour 1987, publié en 2001 (Htoo, 2001). Il s’agit du récit que m’a fait ce délégué Karenni d’origine Kayan, alors Ministre des Affaires Étrangères de son voyage avec les délégués du Front Démocratique National de Birmanie dans l'État Kachin et la zone communiste en 1985/86. Ce texte m’a pris de longs mois pour être traduit, corrigé et annoté, puis mis en page. D’autres numéros du Bulletin sont toujours en préparation, et seront à n’en point douter imprimés ces prochaines années.

 

Le texte cité est notable en ce qu’il est une des premières interviews publiées de Saw Maw Reh, qui régnait alors sur un grand territoire libéré des deux côtés de la Salween depuis son nid d’aigle de la rive droite de la Mae Pai, juste sur la frontière de Thaïlande, quelques vingt minutes en pirogue en aval du poste frontière thaï. Sa maison spacieuse comportait plusieurs pièces sur divers niveaux. En face du sentier qui montait de la rive, un petit escalier en bois donnait sur une véranda couverte où était installée une table pour recevoir les invités. Quelques soldats pouvaient se reposer plus en arrière et sur la gauche, où commençaient les quartiers privés. Les cuisines étaient situées encore plus à gauche, en contrebas de la galerie panoramique surplombant tout le cours de la rivière au point frontière. Les grands arbres, en particulier des teck, offraient une bon camouflage aux bâtiments de bois, qui, à l’image des villages, postes de contrôle et huttes isolées, n’étaient que fort peu visibles des voyageurs en bateau. Je suis moi-même passé plusieurs fois en pirogue devant cette grande maison sans réussir, malgré mes efforts, à l’apercevoir.

 

MAW REH [Paul] (Saw); PLYAR REH. Manifesto of Karenni.
[1985], The Karenni Journal : 1985, n°1&2, pp 5-10. Karenni State.

 

Première édition du manifeste, qui sera ensuite repris à de nombreuses reprises sous le seul nom de Plyar Reh (1990, 2001). Le numéro 1&2 du Karenni Journal suit en fait les numéros 1 puis 2 photocopiés au format légal américain. La publication de brochures, cahiers, feuilles volantes sur place au quartier général du KNPP, grâce au stencil à encre, ou à Mae Hong Son, par photocopies, était fort courante à l’époque. On en trouvera une liste dans Rastorfer (1984a).

 

MAW REH [Paul] (Saw). Interview du Président du Front Démocratique National, Monsieur Saw Maw Reh. Ancien Président du Parti National Progressiste Karenni ainsi que du Gouvernement révolutionnaire Karenni. Manerplaw, les 4, 10 et 18 août 1988.
1995, Bulletin du CédoK pour 1988 : 1988, pp [166]-172. Lausanne, Éditions Dao Badao. [3],xviii,172,[5] p. + pages intercalaires.

 

Bien que publié après le décès du Président, cette interview réalisée dans des conditions difficiles au moment des événements d’août 1988 montre la perception qu’eurent alors les différents groupes rebelles ou révolutionnaires de la situation, et leur refus de tenter d’en tirer profit. Il serait hasardeux de dire si une autre politique eut porté plus de fruits, mais les faits sont là, depuis que les étudiants et les politiciens pro-démocratie se sont regroupés soit à la frontière, soit derrière elle, les contacts entre Birmans et groupes ethniques se sont développés et approfondis. Ce processus de maturation finit pour certains par la signature de traités avec l’État du Myanmar, souvent avec le Secrétaire du Gouvernement, Directeur de l’Office Stratégique, et l’un des hommes forts du régime, le Général Khin Nyunt, pour d’autres ce fut la lente mise au point de Fronts et d’Assemblées, puis de gouvernements multi-ethniques. On notera à ce propos que le minuscule État Kayah, et son prolongement au sud de l’État Shan dans l’ancienne principauté de Mong Pai, ont toujours un rôle pivot, ou une représentation largement plus grande que ne l’aurait demandé une simple proportionnalité. Je crois que par là est reconnue de facto l’importance de l’irrédentisme Karenni, et l’impossibilité d’une solution globale sans une solution au problème des Karenni. Nous en sommes encore loin, je le crains.

 

MEIER, René (Fotos); STORRER, Heinz (Interview). Frauen als Schaustücke.
1991, Schweizer Familie : 1991, 30 Jan., n°5, pp 14-17. Zürich, Schweizer Familie, ill.

 

Un des très nombreux articles sur les femmes Kayan réfugiées le long de la frontière de Thaïlande. A l’époque de nouveaux groupes de réfugiés arrivaient du centre de l’État Kayah, mais le nombre de femmes portant les spirales de cuivre traditionnelles ne devait pas dépasser une dizaine. Cinq ans plus tôt, elles n’étaient que 4, avec quelques bébés nés sur place des premières réfugiées et de leurs maris, soldats du KNPP.

 

MEYER, Walter. Beyond the mask. Toward a transdisciplinary approach of selected social problems related to the evolution and context of international tourism in Thailand.
1988, Saarbrücken (D), Fort Lauderdale (FL), Verlag Breitenbach Publishers. xii,533,[8] p. ill. Université de Genève, thèse de doctorat. Sozialwissenschaftliche Studien zu internationalen Probleme 134, Social Science Studies on International Problems.

 

Cette thèse de doctorat explique le début du tourisme à Mae Hong Son et dans les zones frontière. Le texte traite de toute la Thaïlande, mais l’auteur, basé à Chiang Mai à l’époque, avait joué un rôle direct dans certaines des transformations au Karenni, en particulier lors des premiers voyages de reconnaissance.

 

MICHEL, Frank. En route pour l'Asie. Le rêve oriental chez les colonisateurs, les aventuriers et les touristes occidentaux. Préface de David Le Breton.
1995, Strasbourg (F), Éditions Histoire & Anthropologie. 301 p. ill. USHS - UFR Sciences Sociales.

 

Présentation de l’effet du tourisme en divers lieux d’Asie, et en particulier le long de la frontière birmano-thaïe, sur les populations de Kayan déplacées.

 

MIN MAUNG MAUNG. The Tatmadaw and its leadership role in national politics.
1993, Yangon, News and Periodicals Enterprise, Ministry of Information of the Union of Myanmar. [10],299,[34] p.

 

Histoire générale de rebellions du point de vue militaire, avec quelques paragraphes spécifiques au Karenni, par exemple les attaques des forces Karen du KNDO sur Mawchi et Loikaw en 1953 (pp. 82ss), et l’explication de la séparation, suite à leur révolte, des Kayan de Mong Pai (Mobye) d’avec le Karenni (p. 203). Cette lecture est tout de même utile, surtout en parallèle avec Smith (1993, 1999) ou Boucaud (1985, 1988, 1992).

 

MIGLIORINI, Elio; ZAMPAGLIONE, G[erardo]; VISMARA, Maria. La Thailandia. Geografia: E. Migliorini; Storia: G. Zampaglione; Politica e costituzione: M. Vismara; Economia e comunicazioni: M. Vismara.
1941, Milano, Messina, Casa Editrice Guiseppe Principato. 357 p. ill. Istituto Italiano per il Medio ed Estremo Oriente 5.

 

Étude générale sur la Thaïlande, publiée dans un pays allié du Japon, mais cité ici pour un quiproquo sur les termes italiens de Kariani - Cariani.

 

MIN NAING, U. Races of Burma.
1960, RANGOON, Ministry of Union Culture. [11],21,[23-185] p.

 

Survol photographique des divers groupes ethniques de Birmanie à la fin des années ‘50. L’auteur allait devenir directeur du Musée National jusqu’au milieu des années ‘80, puis servir un peu contre son gré comme représentant des artistes dans la Constituante convoquée par le SLORC après la faillite des élections de 1990. Ce style de livre est repris sous une forme modernisée par Diran (1997) et traduit dans une nouvelle mise en page au Myanmar (2000).

 

MIN NAING, U. [Ku hto boe].
1962, RANGOON, Dept. of Union Culture. [8],37,[48] p.

 

Sur ce mâts dressés par les Kayah animistes en limite de village, et destinés, avec la petite plate-forme et parfois la hutte qui les accompagnent, au culte des esprits locaux. Les deux livres de Min Naing sont en birman avec des légendes en anglais pour les nombreuses illustrations.

 

MIN NAING, National ethnic groups of Myanmar. Translated by Hpone Thant.
2000, Yangon, Swiftwinds Books. h,168 p. ill .

 

Nouvelle édition du livre de 1960, avec texte anglais et nouvelles illustrations. On peut espérer que ce genre de livre de bonne qualité sera plus répandu dans le futur, ce qui nous changerait pour le Myanmar des publications sur mauvais papier avec des photographies dont la trame grossière fait ressortir plus le mauvais encrage que le sujet.

 

MIRANTE, Edith T. Hostage to tourism.
1990, Cultural Survival Quarterly : 1990, vol 14, n°1, pp 35-38. Cambridge (MA), Cultural Survival, ill.

 

Virulente critique du déplacement forcé des femmes Kayan sur la frontière thaïe ordonné par les représentants du KNPP en accord avec la guilde des guides de Chiang Mai.

 

MIRANTE, Edith T. Burmese looking glass. A Human Rights adventure and a jungle revolution.
1993, New York, Grove Press, Inc. x,[4],333 p. ill.
1994, New York, The Atlantic Monthly Press. x,[4],333 p. ill.

 

Mirante a visité un grand nombre de zones libérées et pris contact avec les dirigeants locaux et nationaux avant d’écrire ce livre, qui relate ses voyages en les mettant en perspective. Dans son projet “MAJE” elle a édité d’abord sous forme de photocopies, puis sur Internet une quantité de rapports plus circonstanciés sur les Mon, les Shan, les Arakanais, les Kachin, les Chin, ainsi que sur le rôle des femmes.

 

MISCHUNG, Roland. Religion und Wirklichkeitsvorstellungen in einem Karen-Dorf Nordwest-Thailands.
1984, WIESBADEN, Franz Steiner Verlag GmbH. [4],xii,[2],362,[18] p Studien zur Kulturkunde 69.

 

Quelques indications communes au Karen et aux Kayah.

 

Missionary society archives.
1985, Bulletin du CédoK : 1983, n°2, pp 96-98. Lausanne, Éditions Dao Badao pour le CÉDOK. vi,116 p., ill.

 

Nous ne citons que la première publication d’une série qui reprend des extraits liés au Karenni de lettres de missionnaires baptistes américains. Ces textes furent copiés au début des années ‘80 sur des microfilms conservés aux archives du Payap College - devenu par la suite Payab University - et mis gracieusement à disposition des chercheurs. Le sujet principal de cette collection est le nord de la Thaïlande, mais par chance une grande partie des missionnaires ayant eu à faire avec Lanna était des envoyés en Birmanie. L’intérêt de la publication est de ne pas couper les textes et de présenter quelques détails ou réflexions qui ne furent pas imprimés dans les revues missionnaires de l’époque, en particulier des controverses ou tensions entre personnes sur la démarche évangélique et missionnaire.

 

MITCHELL, J. Rintoul. Expedition to the Karen Hills, Upper Burmah. From photographs and material furnished by Colonel G. Sartorius, 1st Beloochees, commanding the expedition.
1888, The Graphic : 1888, Nov. 17, pp 525-258. London, The Graphic. ill.

 

Article d’actualité sur l’expédition militaire britannique au Karenni. Un reportage rare, la première illustration du genre pour le Karenni, et déjà les femmes Kayan sont au rendez-vous.

 

MORGAN, Gerald. Ney Elias. Explorer and envoy extraordinary in High Asia.
1971, London, George Allen & Unwin Ltd.. 294 p. ill.

 

Biographie d’un des participants à la délimitation de la frontière au Karenni et dans les États Shan.

 

MORRISON, Ian. Grandfather longlegs. The life and gallant death of Major H. P. Seagrim.
1947, London, Faber and Faber Ltd. 239 p.

 

L’histoire d’un soldat britannique envoyé derrière les lignes japonaises, dans les monts karen et karenni, pour préparer le lutte de guérilla pendant la seconde guerre mondiale. L’intérêt du récit réside dans la notoriété acquise par Seagrim chez les Karen et les Karenni. Il existe maintenant d’autres livres sur les détachements envoyés derrière les lignes, mais cet ouvrage a fait oeuvre de pionnier.

 

MOISY, Claude. Birmanie.
1964, Lausanne, Éditions Rencontre. 214,[1] p. ill. Atlas des Voyages.

 

MOISY, Claude. Birma.
1964, Lausanne, Éditions Rencontre. 214,[1] p. ill. Das Buch der Reisen.

 

Livre exceptionnel qui dépeint la Birmanie du début des années 60, et celle que nous connaissions jusqu’au milieu des années ‘90. Sans donner dans l’actualité, l’auteur brosse un portrait sans fard de l’Union et de ses habitants, et par cela nous ouvre la compréhension du problème ethnique qu’il ne fait qu’effleurer. On doit rappeler que pendant la rédaction de ce titre les minorités étaient presque en repos, ou juste en train de commencer la seconde phase des insurrections (Burma, Union, 1963).

 

Mutations Asiatiques. Birmanie: une nouvelle Afrique du Sud ?
1996, Mutations Asiatiques : 1996, mai-août, n°7. Paris, Mutations Asiatiques, 48 p.

 

Ce numéro consacré à la Birmanie apporte de nombreux éclairages sur la situation du pays. Il n’est pas spécifique sur le Karenni, mais fort utile pour le lecteur francophone.

 

[MYANMAR, Union, Government]. Endeavours of the Myanmar Armed Forces Government for national reconsolidation.
s.d., [Yangon, The Government of the Union of Myanmar]. pagination multiple, ill. http://www.myanmar.com/Arm_Peace/arm_peace.html  04.04.02.

 

Ce site internet reprendrait la publication imprimée au même titre. Le site donne, pour chaque groupe ayant signé un accord de cessez-le-feu un texte assez long et des photographies. Le site internet donne en particulier la liste des groupes du Karenni qui ont traité avec les Birmans, par l’entremise de l’évêque catholique de Loikaw, le Père Soteru Phamo, un Kayaw.

 

Les groupes suivants, actifs au Karenni, font l’objet d’un article illustré:

   Kayan National Guard (KNG);

   Kayan New Land Party (KNLP);

   Karenni National People’s Liberation Front (KNPLF);

   Shan State Nationalities People’s Liberation Group;

   Kayinni National Progressive Party (KNPP).

 

Les noms ci-dessus respectent l’orthographe du site internet.

 

[MYANMAR, Union, Government]. Exchanging arms for peace.
in: [MYANMAR, Union, Government].The war on drugs, Myanmar's efforts for the eradication of narcotic drugs.
s.d., [Yangon, The Government of the Union of Myanmar]. pagination multiple, ill. http://www.myanmar.com/peace/peace.html [plus autres fichiers], 30.10.2001; 27.03.02.

 

Ce site internet reprend des publications du gouvernement de Rangoon qu’il est malaisé de se procurer, du fait que les ambassades de ce pays rechignent à informer les chercheurs, et que le gouvernement central ne met pas la plus petite bonne volonté pour faire circuler les textes qu’il imprime. Le site donne, pour chaque groupe ayant signé un accord de cessez-le-feu, une carte, un texte court et des photographies. Pour certains spécialistes la liste des accords n’est pas exhaustive. Cela pourrait fort bien provenir de ce que de petites bandes se détachent parfois de groupes en guerre, et réalisent des paix séparées, ou qu’à l’opposé chaque reddition importante des noyaux armés ne se rendent pas.

 

Nous citons à nouveau la liste concernant le Karenni, ou État Kayah:

   Kayan National Guard (KNG) sous la direction de Gabriel Pyan, 1988-1992;

   Kayan New Land Party (KNLP) avec U Shwe Aye et U Than Soe Naing, 1964-1994;

   Kayinni National People’s Liberation Front (KNPLF) avec Sandar, 1978-1994;

   Shan State Nationalities People’s Liberation Group, avec U Tarkle, 1968-1994;

   Kayinni National Progressive Party (KNPP) nommé en titre Kayinni National Development Party sous la direction de Aung Than Lay et Khu The Phu Phe, 1957-1994 (Cessez-le-feu rompu par la majorité du groupe, fait non cité).

 

Les noms ci-dessus respectent l’orthographe du site internet.

 

    Bamforth (2000, p 22) présente une carte approximative des zones d’implantation des groupes rebelles du Karenni.

 

MYAT THA. Sayadaws recount experiences at Karenni insurgent camp. Renewed freshness on the faces of students returning home. The joy on the occasion contagious to all present.
in: Collected articles [from: The Working People's Daily], Book three. pp 354-361.
1989, Rangoon, Ministry of Information, News and Periodical Entreprise. [10],389 p., ill. Working People's Daily : 1989, 7 Jan.

 

Un des rares témoignages du missionnariat bouddhiste dans les montagnes.

 

NANG SHIN HTWE. Those giving trouble to people in Kayah State.
1988, Working People's Daily : 1988, 23 Apr., Rangoon.

 

NEW TRIBES MISSION. The Red Karen in Thailand.
198?, AMARILLO (TX), New Tribes Mission. Dépliant avec 6 pages pliées.

 

Petit dépliant publicitaire pour cette mission extrémiste dont les membres devaient traduire la Bible en kayah et logeaient dans un village animiste sur la frontière en Thaïlande, et dans une petite maison de Mae Hong Son.

 

News from Loikaw.
[1987], The Karenni Journal : [1987], n°11, pp 11-12. Karenni State.

 

"No comment on Karenni", 1996.
1997 [2737], [Pekhon ?], Pekhon University Press. 24 p., ill.
Pekhon University Press Reference Series, Booklet Number 2.

 

Seconde brochure de cette maison d’édition, avec des textes sur le Karenni trouvés dans les réseaux Internet.

 

NYUNT HAN. The cultural sector contributing to national consolidation.
in: [MYANMAR, UNION ], Ministry of Defense, Office of Strategic Studies. Symposium on socio-economic factors contributing to national consolidation, Papers and discussions presented at the Symposium held at the International Business Centre, 6 1/2 Miles, Yangon, from 9th to 11th October 1996.
1996, Yangon, Office of Strategic Studies, Ministry of Defence. [20],260 p., pp 155-174. Discussion of paper: pp. 175-187.

 

Retrace les efforts des militaires pour contribuer à la consolidation de la paix et de la préservation des cultures nationales. Une bibliothèque est créé à Loikaw.

 

O'RILEY, [Edward]. Notice on Karen Nee, the country of the Kaya or Red Karen. India Political and Foreign Consultations.
1857, London, India Office Records. IPF/26/202

 

O'RILEY, [Edward]. Vocabularies of the Kaya.
1858, The Journal of the Indian Archipelago and Eastern Asia : 1858, NS vol 2, pp 389-390.

 

O'RILEY, Edward. Journal of a tour to Karen-ni, for the purpose of opening a trading-road to the Shan traders from Mobyay and the adjacent Shan States, through that territory, direct to Tungu. With notes. Read, March 10, 1862.
1862, Journal of the Royal Geographical Society : 1862, vol 22, March. pp. 164-216. London,

 

Avec Richardson et Mc Leod, O’Riley est un des premiers européens à avoir visité le Karenni, et nous en avoir laissé des descriptions. Turton (1998) nous livre une analyse de ce genre de voyage diplomatique en jungle qui reprend quelques notes sur les voyages au Karenni.

 

PE KIN (U). The Shwedagon Nyilagan January 1946. The seed of Panglong agreement (1) - (8).
in: Collected articles [from: The Working People's Daily].
1989, Rangoon, Ministry of Information, News and Periodicals. [10],389 p. ill. pp 195-249.

 

Ces articles furent tout d’abord publiés dans le Working People’s Daily entre décembre 1988 et février 1989, ils retracent les débuts de la négociation des Birmans, au moment de l’indépendance, à Yangon puis dans les États Shan, avec les minorités ethniques des régions frontières et des collines. Parle d’une visite au Karenni qui semblait fort reculé à l’époque. Sur le même thème voir aussi le texte historique dans Kyaw Win, (1999).

 

PE KIN (U). Pinlon, an inside story.
1994, [Yangon], The News and Periodicals Enterprise, Ministry of Information, Government of the Union of Myanmar. [3],155,[20] p., ill.

 

Les tractations des Birmans avec les minorités, sur fond de fin d’Empire pour les Britanniques, avec la solution à trouver pour regrouper les différents peuples dans une fédération ou une Union de Birmanie. U Pe Kin est un des participants à cette phase capitale de l’histoire de l’Union.

 

PLYAR REH [(Khu)]. The 38th anniversary of the Karenni Resistance Day. Speech delivered by: Ku Plyar Reh. Held on August 9, 1986.
[1986], The Karenni Journal : [1986], Oct. n°5, pp 8-9. Karenni State.

 

PYAR REH [ie PLYAR REH]. Karenni manifesto.
~~ . in: KARENNI PROVISIONAL GOVERNMENT, Min of Foreign Affairs. Karenni Provisional Government. Karenni manifesto and Karenni history.
1990, [Karenni (KNPP) Headquarters], [Karenni Provisional Government]. 13,[1],17 p., ill. pp 1-4.

~~ . in: Karenni: des artistes et des timbres: 200 mail artists create postage stamps. [Première édition].
1990, Lausanne, Éditions Dao Badao. pagination variable, ill.

~~ . in: KARENNI GOVERNMENT. The dossier of Karenni, Presented by the Government of Karenni, 22, September, 1992.
1992, Headquarters, The Karenni Government. 79 p. pp 1-4.

~~ . in: Karenni: des artistes et des timbres: 200 mail artists create postage stamps. Troisième édition, avec, outre les pièces de la seconde édition par deux vétérans maintenant décédés de la révolution au Karenni, un ensemble descriptif du pays et courte description de l'évolution de la situation sur place au cours des dix dernières années.
2001, Lausanne, Éditions Dao Badao. [76] p.

 

Ce texte publié tout d’abord sous les deux signatures de Saw Maw Reh et Playr Reh est repris en 1990 sans la signature de Saw Maw Reh qui n’exerce plus de fonctions officielles au Karenni. Il s’agit d’un des textes montrant clairement la philosophie qui sous-tend la lutte des Karenni pour l’indépendance.

 

PLYAR REH. The martyr day. Speech delivered by Karenni President Plyar Reh.
[1987], The Karenni Journal : [1987], n°11, pp 1,3,12,14. Karenni State.

 

La princesse qui sut trouver un époux. Conte Kayah.
1984, Les Feuilles Missionnaires : 1984, 1er trimestre, pp 17-19. Nay (France), Missions de Bétharram.

 

Il n’existe pas grand nombre de contes kayah traduits, et moins encore en français. Ce court récit populaire est de ce fait très intéressant. On trouve un autre exemple de tradition kayah en traduction dans Ludu U Hla.

 

QG Karenni investi par Rangoon. En Birmanie.
1986, Tribune de Genève : 1986, 20 mai, Genève, Tribune de Genève.

 

Un simple article de presse, repris d’une dépêche de l’AFP à Bangkok, qui relate l’une des premières défaites des Karenni le long de la frontière.

 

Rape of Karenni.
[1985], The Karenni Journal : 1985, n°1, pp 1-3. Karenni State.

 

Déclaration des Karenni sur leur ressentiment envers les Birmans.

 

RAJAH, Ananda. Ethnicity, nationalism, and the nation-state. The Karen in Burma and Thailand.
in: WIJEYEWARDENE, Gehan (ed). Ethnic groups across national boundaries in mainland Southeast Asia.
1990, Singapore, Institute of Southeast Asian Studies. viii,[2],192,[1] p. Social Issues in Southeast Asia. pp 102-133.

Cette contribution présente une bonne introduction aux points de vue des minorités comme des groupes majoritaires. Non spécifique aux Karenni, l’ouvrage présente toutefois aussi leur point de vue.

 

RANCE, Hubert (Elvin). Un télégramme non publié par Tinker. [Rangoon, 14.50 hrs 22 Sept 1947, n°1015. Governor of Burma to Secretary of State for Burma]. "Laithwaite from McGuire. / Karen affairs. / There is considerable coming and going [...]".
1989, Bulletin du CédoK : 1984, n°2 [n°4], pp 13. Lausanne, Éditions Dao Badao pour le CédoK. 52 p.

Ce télégramme, qui a été omis par Tinker dans son ouvrage sur l’indépendance birmane, n’est pas sans intérêt. La réaction très vive des Karenni et de certains de leurs amis après avoir remarqué son omission est peut-être encore plus significative du profond malaise qui caractérise la relation des dirigeants locaux avec l’ancienne puissance coloniale, et ce qu’ils appellent son héritière, le gouvernement de Rangoon. Le document reproduit par le CédoK lui a été transmis par les autorités Karenni.

 

RASTORFER, Jean-Marc. J’ai vu la poste au Karenni.
1983a, Schweizer Briefmarken Zeitung - Journal Philatélique Suisse : 1983, mai, n°5, pp. 159-160; 1983, juin-juil., n°6/7, pp. 187-188. [Bern].

Un des rares articles sur la poste dans les zones libérées paru dans la grande presse philatélique. Bien entendu des faits furent légèrement adaptés pour des raisons de sécurité, mais globalement le texte est bien le reflet de la situation postale et philatélique du moment.

 

RASTORFER, Jean-Marc. Présentation de quelques pages sur la poste au Karenni.
1983b, Bulletin du Centre d'Étude et de Documentation sur le Karenni : 1982, n°1, pp 59-68. Lausanne, CedoK. 68 p., ill. Collection Karenni.

~~ . Extraits du Bulletin du CédoK 1982. Tiré à part. Mis en circulation par le CédoK le 31 décembre 1996.
1983c
, Bulletin du Centre d'Étude et de Documentation sur le Karenni : 1982, n°1, pp 59-68. Lausanne, CedoK. ill.

 

Premier article sur la poste dans les zones rebelles du Karenni, avec des illustrations dont certaines grand format. Des tirés à part comportent aussi les pages 17-22, 28, et les illustrations grand format.

 

RASTORFER, Jean-Marc. Sources anciennes sur la langue kayah et les autres langues du Karenni.
1983d, LAUSANNE, Éditions Dao Badao. [vii],171 p. Collection Karenni.

Une compilation de textes rares - le livre de Brown sur le “Karen Rouge” n’est connu qu’en deux exemplaires - qui servit à la dissémination et à l’analyse de ces pièces anciennes. Photocopiée à la mains par l’auteur dans la papeterie Krieg de Lausanne, le livre présente de nombreuses maladresses dans sa forme, et les photocopies recto-verso sont de qualité très médiocre.

 

RASTORFER, Jean-Marc. Karenni, une courte bibliographie avec des commentaires.
1984a, LAUSANNE, Dao Badao. iv,115 p. (bibliographie avec 750 titres). Collection L'Ombre d'un Doute.

La meilleure bibliographie du Karenni, c’est la seule !

Maintenant assez obsolète, ce titre reste pourtant une très bonne source pour le matériel d’avant 1984, en particulier pour les sources locales. Il est aussi utile par le contenu des textes explicatifs qui suivent les citations. Un bon nombre d’informations qui s’y trouvent ne sont pas reprises ailleurs, ou y sont datées, puisque le livre a été écrit lors d’un séjour à Hong Kong en hiver et au printemps 1994. Il a du reste été entièrement tapé à la machine sur le lit qui me servait de bureau, dans une petite chambre de Chungking Mansions sur Nathan Road, ou plus exactement sur un de ces puits de lumière qui donnent à l’immense immeuble un aspect presque habitable. Les textes d’explications furent tapés les premiers, puis réduits, Les textes principaux étant tapés avec la place nécessaire au collage des explications et des illustrations. J’avais avec moi des paquets de fiches manuscrites, et l’ouvrage fut expédié en moins de deux mois. Pliage des copies et agrafage des pages d’un livre envoyé à quelques 100 institutions au travers du monde. Je crains de comparer ce record avec la mise au point informatisée de la seconde mouture, commencée de façon sérieuse en 1987, et toujours en cours...

 

RASTORFER, Jean-Marc. Postal service in Karenni.
1984b, The Burma Peacock : 1984, Summer, vol 6, n°2 (whole n°20), pp 17-23. Edmonton, The Burma Philatelic Study Circle.

Traduction augmentée du texte précédant (1983a). Le Burma Philatelic Study Club, qui existe toujours, a publié deux ou trois autres articles sur les postes rebelles de Birmanie. mais malheureusement rien depuis les traités de paix. Il publie de temps en temps une liste de bureaux, ou une courte relation de zones nouvellement ouvertes au trafic postal officiel, mais n’a pas reçu de textes sur les postes dans les zones restées hors du contrôle de l’état central et de ses auxiliaires.

 

RASTORFER, Jean-Marc. Voyage au bout de mes rêves. Transcription annotée d'une interview donnée par J.-M. Rastorfer à la Radio Suisse Romande en mars 1983. Première partie.
1985a, Bulletin du CédoK : 1983, n°2, pp 73-87. Lausanne, Éditions Dao Badao pour le CédoK. vi,116 p., ill.

Seconde partie.
1986a, Bulletin du CédoK : 1984, n°1 [n°3], pp 49-55. Lausanne, Éditions Dao Badao pour le CédoK. 68 p., ill. Collection Karenni.

Troisième partie.
1989, Bulletin du CédoK : 1984, n°2 [n°4], pp 18-23. Lausanne, Éditions Dao Badao pour le CédoK. 52 p., ill.

Quatrième et dernière partie.
1998a, Bulletin du CédoK : 1985, [n°5], pp 18-27. Lausanne, Éditions Dao Badao. 32 p., ill. [Sur la couverture:] Ce Bulletin du CédoK n'a pas été mis en circulation en 1998, mais seulement en 2000.

 

Voyages au Karenni en 1980 et 1981, avec des explications sur le pays et son histoire.

 

[RASTORFER, Jean-Marc]. Histoires de Lekri: Lekri commerçant et les sept filles du Roi.
1985b, Bulletin du CédoK : 1983, n°2, pp 104-106. Lausanne, Éditions Dao Badao pour le CÉDOK. vi,116 p.

Histoires de Lekri: La famille d'adoption.
1986b, Bulletin du CédoK : 1984, n°1 [n°3], pp 56-58. Collection Karenni.

 

Ces contes populaires me furent dits par M. Rihmond Htoo et ses amis lors de mes séjours au Karenni dans les années ‘80. Lors des longues soirées que nous passions ensemble dans le hutte des invités ou chez lui, nous avons eu la grande joie de parler autant de culture que de politique. Cet ami, sa femme et ses enfants, restent pour moi les clés de la compréhension du problème des Karenni, et c’est avec la plus grande joie que j’appris en 2001 que M. Rihmond Htoo continuait à écrire de la poésie dans les revues culturelles et politiques karen.

 

RASTORFER,[Jean-Marc]. Le Karenni dans "The Voice":(1) / (2).
1985c, Bulletin du CédoK: 1983, n°2, pp 5-12. Lausanne, Éditions Dao Badao. vi,116 p.
1986c, Bulletin du CédoK : 1984, n°1 [n°3], pp 1-27. 68 p., ill. Collection Karenni.

 

Je me suis de tout temps intéressé à la recherche de sources nouvelles sur le Karenni. Ainsi lors de fréquents séjours à Rangoon et dans les États Shan, je me suis mis à rechercher les différents articles publiés dans le Sower de Rangoon sur les montagnes du Karenni. Le résultat est reproduit sous forme d’une bibliographie commentée.

 

J’ai de même recherché des textes dans d’autres revues et magazines, et les ai publié ou fait publier. Il me reste pourtant une énorme collection de fiches qui devraient être transformées en bibliographie, en particulier pour les deux journaux missionnaires “Feuilles Missionnaires” et “Missioni Cattoliche”, cette dernière avec de très nombreux articles des Pères italiens du PIME sur place depuis le milieu du XIXème siècle.

 

RASTORFER, J[ean-] M[arc]. Quelques superstitions des Kayan.
1985d, Bulletin du CédoK : 1983, n°2, pp 102-103. Lausanne, Éditions Dao Badao pour le CÉDOK. vi,116 p., ill.

 

Extraits de mes notes, cet article aurait dû être suivi d’autres observations sur la vie des Kayah et des Kayan de la frontière.

 

RASTORFER, Jean-Marc. Faites attention aux panthères noires !  Les histoires d'un vieux missionnaire.
1986d, Les Feuilles Missionnaires : 1986. pp 10-12. Lestelle (F).
1998b, Bulletin du CédoK : 1997, pp 9-14. Lausanne, Éditions Dao Badao. 30 p.

 

Sur le frère Tandardini, missionnaire chez les Karenni (Tandardini, 1972, Ziello, 1972).

 

RASTORFER, Jean-Marc. Entretien du 12 mai 1987 entre le Chef d'État-major de son Excellence le Gouverneur de la province de Mae Hong Son, et Monsieur Jean-Marc Rastorfer.
[1987a], [Chiang Mai, L'auteur]. [12] p., ill.
1994a, Bulletin du CédoK : 1993, [n°13], pp 2-14. Lausanne, Éditions Dao Badao. 22 p., ill.

 

Dans cette interview faite sans préparation dans un bureau surchauffé d’un de ces pavillons en bois des quartiers administratifs thaïs au sud de Mae Hong Son, je pose diverses questions sur le Karenni si proche, et les réfugiés qui paraissent alors si lointains. C’était ma dernière tentative pour entrer au Karenni, et le premier refus.

 

RASTORFER, Jean-Marc. Il fabbro del Signore. Attenzione: pantere nere.
1987b, Italia Misssionaria ! : 1987, mag. Anno 68, n°5, pp 17-19. Milano.

 

Traduction de l’article sur les panthères noires (1986, 1998), mais publié dans un journal missionnaire pour enfants, aux éditions du PIME, la mission de Tandardini.

 

RASTORFER, Jean-Marc. By rail to Loikaw ? Paper presented [at the] Colloquium on Burma Studies, Northern Illinois University, Center for Burma Studies, DeKalb, Illinois, Sunday, November 1, 1992.
1992, DeKalb (IL), [L'auteur]. [21] p. ill.

 

Sans doute un document intéressant, puisqu’une représentante de la Grande-Bretagne s’est permis de le photocopier et de le remettre aux participants à la cérémonie d’inauguration de la ligne, sans le consentement de l’auteur qui en a été furieux. Avec cette péripétie on comprendra mieux pourquoi beaucoup de textes sont publiés sous des pseudonymes, tandis que d’autres restent non publiés dans des tiroirs, ou parfois non écrits par ceux qui savent. La recherche sur la Birmanie est ainsi grevées de deux maux qui s’ajoutent à la difficulté de savoir commune à tous les sujets d’actualité: le carriérisme des chercheurs qui rebutent à se mettre mal avec le gouvernement local et ne diffusent pas les informations “critiques”, voire même qui les cachent ou les suppriment, et l’activisme de certains, qui pour faire avancer leur point de vue se permettent de diffuser des textes à usage restreint, ou de mettre en cause des personnes qui pourraient se voir alors refuser des accès à leurs sources d’information. Autre aventure avec un ancien ami, qui s’est inquiété de ma vie privée auprès des Karenni, et des implications qu’elle pourrait avoir sur la sécurité générale de mes sources, contribuant ainsi à raréfier encore des flux d’informations épistolaires que les Karenni comme moi maintenaient à des niveaux très bas entre mes visites sur place.

 

RASTORFER, Jean-Marc. On the development of Kayah and Kayan national identity. A study and a bibliography.
1994b, Bangkok, Southeast Asian Publishing House. [3],90 p.

 

Large compilation de données et analyse de l’évolution de la prise de conscience par les Kayah et les Kayan de leur identité nationale dans un monde changeant, depuis le milieu du XIXème siècle jusqu’en 1993. Il s’agit de la plus grande somme de documents, parfois difficiles à trouver, sur le Karenni, son histoire et sa culture. Le point fort du discours est la perception que l’écriture est pour les Kayah et les Kayan une des formes principales d’identification nationale, au même titre que le costume traditionnel. Le livre reprend et explique les influences étrangères locales ou lointaines sur la formation de l’identité Karenni moderne.

 

RASTORFER, Jean-Marc. The development of Kayah national identity.
in: GÆRTNER, Uta (ed); LORENZ, Jens (ed). Tradition and modernity in Myanmar. Proceedings of an International Conference held in Berlin from May 7th to May 9th, 1993. Band 1,
1994c, Münster, Hamburg, Lit Verlag. vii,218 p. bibl pp 127-128, ill. Herausgegeben vom Fakultätsinstitut für Asien- und Afrikawissenschaften, Humboldt-Universität zu Berlin. Berliner Asien - Afrika - Studien, Bd 3/1-2 (2 volumes). pp 101-128.

 

Résumé du titre précédant, que l’auteur pensait ne pas voir publié, et dont l’écho de la présentation à la conférence de Berlin avait été très positif. Ce texte est disponible, contrairement aux autres publications du même chercheur. qui sont déposées dans seulement quelques bibliothèques de par le monde. On se souviendra que lors de la conférence, à laquelle s’étaient joints des représentants de l’officialité birmane, en particulier la présence du Dr. Khin Maung Nyunt (1967a), le problème des minorités nationales, qui aurait dû être traité par quatre chercheurs, n’a été effleuré que par une seule autre personne que l’auteur de ce texte. Les trois personnes annoncées comme parlant des minorités firent des discours dans le style langue de bois sur des sujets politiquement corrects. On assure.

 

RASTORFER, Jean-Marc [Interviewé]; SCEX, Gyèlle [interview]. Interview donnée par le directeur du CédoK en août 1988. Questions de Gyèlle Scex.
1996, Bulletin du CédoK : 1995, [n°16], pp 1-23. Macau, Fernão Mendes Pinto Editora. 30 p.

Extraits d'une interview donnée en août 1988 par le directeur du CédoK. Questions de Gyèlle Scex.
2001a, Annales de la Société d'Émulation de Stradal-Omsk : 2001, déc., pp 1-14. Stradal-Omsk, Dam Batai, [Lausanne], Société d'Émulation. 30 p.

Il est toujours intéressant de savoir si ce que l’on dit un jour se révèle toujours exact quelques années plus tard. Il est encore plus intéressant pour celui qui prétend analyser une situation de vérifier si son analyse permettait de prévoir l’avenir, ou de prendre des mesures correctrices pour l’influencer. Avec cette interview publiée en deux versions, nous retrouvons l’analyse du directeur du CédoK et pouvons juger de sa pertinence. Rappelons qu’en 1988 d’aucuns prétendaient que tout allait bien Birmanie, ou que le problème des minorités était sans importance, ou très surestimé, pour ne pas citer ceux qui pensaient crûment que toute la crise birmane avait des racines dans le banditisme.

 

RASTORFER, Jean-Marc. Les peuples de Birmanie (1)/(2): Bibliographie. Guides de la Bibliothèque du CédoK.
2001b, Bulletin du CédoK : 1990, (1) pp 1-42,[47]. Dogana (San Marino), Edizioni Hoya. 46,[1] p. ill.
2001c, Bulletin du CédoK : 1996, (2) pp 43-75. Dogana (San Marino), Edizioni Hoya. 43-75,[2] p. ill.

 

Cette bibliographie donne pour chaque groupe ethnique une liste de titres classé par thème et par époque.

 

Rebel stamps of Karenni.
1991, World Cinderella News : 1991, July. n°1, pp 3. Brisbane, ill.

 

La défunte revue liée à l’International Council of Independent States présentait là une courte description des timbres du Karenni émis en Nouvelle-Zélande par le Consulat d’Occussi-Ambeno et en Suisse. Le caractère d’objet de Mail Art - Art Postal est relevé, voir à ce sujet Léopold (1996, 1997) et Thistlewood (1994).

 

RENARD, Ronald D[uarne]. Kariang: history of Karen-T'ai relations from the beginnings to 1923.
1979, Honolulu, University of Hawaii, Thèse de doctorat. xxv,281 p.

 

Je trouvai ce texte à l’université Payap de Chiang Mai, et en fus enchanté. Quelle source de renseignements et quel plaisir de voir interpréter les divers mouvements qui secouèrent les Karen du sud au nord durant le XIXème siècle. Les Karenni forment une des composantes analysées par Renard, une pièce de base pour la compréhension de la situation actuelle le long de la frontière.

 

RENARD, Ronald D[uarte]. The delineation of the Kayah States frontiers: 1809-1894. Paper to be presented at the 9th Conference of the International Association of Historian of Asia, 21-25 November 1983, Manilla.
1983, Chiang Mai, Payap College, Ronald D. Renard. 23,[1] p.

 

Ce texte dont le CédoK possède la version provisoire a été repris dans une revue asiatique (1987). Nous n’y retrouvons pas la pertinence de l’analyse de la thèse citée ci-dessus, et fort malheureusement l’auteur semble avoir sous-estimé les terribles frustrations que font naître chez les minorités de comportements récurrents tels l’emploi de noms populaires ou péjoratifs pour les désigner, la remise en question perpétuelle des investissements régionaux, ou les vexations culturelles ou linguistiques.

 

RENARD, Ronald D[uarne]. The integration of Karens in Northern Thai political life during the nineteenth century.
in: RENARD, Ronald D. Anuson Walter Vella.
1986, Chiang Mai, Payap University; HONOLULU; University of Hawaii, Center for Asian and Pacific Studies. Southeast Asia Papers. xii,372 p. [pp. 229-248].

 

RENARD, Ronald D[uarne]. The delineation of the Kayah States frontiers with Thailand : 1809-1894. Paper presented at the 9th Conference of the International Association of Historian of Asia, 21-25 November 1983, Quezon City.
1987, Journal of Southeast Asian Studies : 1987, Mar., vol 18, n°1, pp 81-92. Singapore.


Sur les péripéties de la délimitation de la frontière entre la Thaïlande et le Karenni, respectivement la Birmanie.

 

RENARD, Ronald D[uarne]. Minorities in Burmese history.
in: DE SILVA, K. M. (ed); DUKE, Pensri (ed). Ethnic conflict in buddhist societies: Sri Lanka, Thailand and Burma.
1988, Boulder (CO), Westview Press; London, Pinter Publishers. 220 p. pp 77-91.

 

Texte assez général, mais intéressante perspective d’un connaisseur des Karen sur la situation des relations inter-ethniques en Birmanie.

 

RICHARDSON, D. Abstract journal of an expedition from Moulmein to Ava through the Kareen country, between December 1836 and June 1837.
1837, Journal of the Asiatic Society of Bengal : 1837, Dec. vol 6, Pt 2, n°72, pp 1005-1022. Calcutta, The Asiatic Society.

 

L’une des versions du texte du premier officiel britannique arrivant au Karenni, sur ordre du gouvernement du Tenasserim et des Indes.

 

ROBINSON, Michael; SHAW, Lewis A. The coins and banknotes of Burma.
1980, Manchester, The Authors c/o Secretary, Lancashire Numismatic Society. xiii,[3],160,16 p. ill .
[1997?] 1980, [Yangon] Manchester, [s.n.] The Authors c/o Secretary, Lancashire Numismatic Society. xiii,[3],160,16 p. ill.

 

Encyclopédie sur les monnaies et billets utilisés en Birmanie et dans les territoires qui forment l’Union. Il existe de ce livre des reproduction par photocopie faite au Myanmar sans modification du texte.

 

Scorned by history [Karenni]. [Karenni is written in Kayah script].
[1998], Dunedin (N.Z.), Govt. of Karenni Chargé d'Affaires. [22] p.

 

Les Karenni, au travers des mouvements du Mail Art, furent en contact avec l’inventeur d’Occussi Ambeno en tant qu’État indépendant. Cette personne et d’autres citoyens de Nouvelle-Zélande s’intéressèrent à faire connaître les Karenni, et se firent discerner le titre de Consulat du Karenni. Ils fabriquèrent des timbres, des cachets postaux, et les firent parvenir aux autorités sur la frontière. A un moment une délégation auprès de l’ONU à New York fut mise en place. Pour finir, et peut-être en retournant sur terre, les Karenni se firent inscrire à l’UNPO, Unrepresented Nations and Peoples Organisation, la mention de leur adhésion à l’organisation se trouve sur son site internet www.unpo.org.

 

SAI HOM (Sao). The unknown P.B.F. courier. (An epic of the Kayah resistance).
1969, The Guardian : 1969, May/Jun/July. n°16/17/18, pp 38-48, 43-48, 43-48. Rangoon.

 

Un épisode assez peu connu de la seconde guerre mondiale.

 

SAIMONG MANGRAI (Sao). The Shan State and British annexation.
1965, Ithaca, Cornell University, Southeast Asia Program Department of Asian Studies. x,319,lxxxiii,[11] p. Data Paper N°57.

 

Bien que d’après son titre cette étude traite des Shan, elle fait largement mention des Karenni, en particulier des groupes du nord de l’État. Nous trouvons dans cette vision sans doute plus encore que le reflet des faits, la perception qu’ont les Shan du lien intime qui relie l’histoire des Karen du nord et des groupes variés qui peuplent les anciennes principautés Shan. Ce fait en d’autant plus intéressant que les autres minorités ethniques de l’État Shan ne sont que fort peu intégrée dans l’histoire de l’État qu’elle subissent plus qu’elles ne l’influencent.

 

SALVADERI, Carlo. Tra i Cariani della Birmania. Biografia di mons Vittorio Emanuele Sagrada.
1965, Milano, Edizioni PIME. viii,309 p. ill. Collana “Biografie”.

 

Mr. Sagrada fut évêque de Toungoo, et du Karenni.

 

SAUL, John [Ralston]. The next best thing.
1986, Grafton Books (Baraka Trust).

 

SAUL, John [Ralston]. L'ennemi du bien.
1986, Paris, Éditions Mazarine. 292 p.

 

SAUL, John [Ralston]. Die vier Buddhas. Roman. Aus dem Amerikanischen von Susanne Felkau.
1989, München, Knaur (Droemersche Verlagsanstalt Th. Knaur Nachf.). 320 p. Knaur 1290 / 61654.

 

Trois versions d’un texte romancé se déroulant dans le milieu de la contrebande d’objets d’art de part et d’autre de la frontière de Mae Hong Son.

 

SCHALLER, Claude-Henry. Essai d'interprétation géopolitique des conflits des États Kachin, Shan, Kayah et Karen de Birmanie.
1986, Neuchâtel, Université de Neuchâtel, Institut de Géographie. 75 p.

 

Depuis le début du CédoK plusieurs étudiants et chercheurs ont demandé des renseignements à notre service de documentation, depuis la Suisse, la Belgique, la France, l’Italie, les USA et l’Australie. Cet essai est le résultat d’un de ces recherches, et montre un panorama complet de la situation au milieu des années ‘80.

 

SCOTT, [James] George; HARDIMAN, J[ohn] P[ercy].
Gazetteer of Upper Burma and the Shan States. In five volumes.
1900-1901, Rangoon, Suptd. Govt. Print. 2 parts in 5 volumes.
[1983], New York, AMS Press. 2 parts in 5 volumes.

 

Il s’agit ici de la somme des connaissances sur la région 15 ans après l’annexion de la Haute-Birmanie. Scott avait beaucoup voyagé, tracé la frontière, délibéré avec bien des princes, connu la Thaïlande de Bangkok, et rédigea avec Hardiman une sorte d’encyclopédie régionale à laquelle ne manque presque que l’illustration. Le Karenni est fort bien couvert dans le texte.

 

SCOTT, [James] George. Burma: a handbook of practical informations,
With special articles by recognised authorities on Burma.
1906, 1911, London, A. Moring. x,520 p.
1977, New York, AMS (reprint of 1906 ed).

~~ . With numerous illustrations. Third edition revised.
1921, London, Alexander Moring Limited. x,536 p. ill.
[1997?] [1921], [Yangon] London, [Bagan Book House] Alexander Moring Limited. x,536 p. ill. Il existe au moins 2 reproductions différentes faite au Myanmar par photocopie sans modification du texte.

 

Sans être la version populaire des Gazetteers (1900), cette somme de renseignements sur la Birmanie considérable reste fort lisible. Les minorités sont bien couvertes, comme dans tous les livres de Scott au XXème siècle.

 

SCOTT, J[ames] George. The red Karens.
1916, Journal of the Royal Central Asian Society : 1916, vol 3, pp 27-39.

 

Scott avait séjourné à de nombreuses reprises au Karenni, et connaissait la région et ses coutumes.

 

SCOTT, [James] George. Among the hill tribes of Burma - An ethnological thicket. With illustrations from photographs by the author.
1922, National Geographic Magazine : 1922, March, vol 41, n°3,
pp. 293-321. ill. Washington D.C., National Geographic Society.
[18],223-338,[26] p.

 

Cet article montre divers groupes ethniques ou tribaux avec des illustrations de bonne qualité, que nous retrouverons dans d’autres publications de Scott et d’autres auteurs. Les voyageurs traversant le Karenni ont en effet souvent utilisé l’iconographie de Scott pour illustrer leurs récits.

 

SHORT, Standley W[illiam]. On Burma's eastern frontier. Foreword by Lieut.-Col. S.H. Middleton West, M.C., F.R.C.S., I.M.S. (Retd.).
1945, London, Edinburgh, Marshall, Morgan & Scott Ltd. 144 p., ill.

 

Petit livre sur les Shan, les minorités de cet région, et le Karenni.

 

SHWE, Matthias U (ed). The story of a pilgrim Church.
1986, Taunggyi, Catholic Church, [1],27,56 p.

 

Mine d’articles, d’impressions et de statistiques sur l’église catholique et ses serviteurs dans le diocèse de Taunggyi, qui comprenait alors le Karenni. Mgr Shwe est un Kayan, défenseur de son identité locale.

 

SHWE, Matthia[s]. Kayan-Engle-Katan Liphou atabou taban. Kayan-English-Burmese dictionary.
[1989, Taunggyi, Catholic Church]. [2],66 p.

Kayan-Engle-Katan Liphou atabou taban. Kayan-English-Myanmar dictionary.
[1991?, Taunggyi, Catholic Church]. [2],66 p.

 

Unique dictionnaire de Kayan, en écriture romanisée écrite selon les règles fixées sous la direction de proches de l’évêque de Taunggyi, successeur de Mgr Gobbatto. La seconde édition consiste en exemplaires du premier tirage avec le mot Burmese remplacé par Myanmar au moyen d’étiquette collées à la main. On trouve le même adjorniamento lors de réimpressions dans des livres et brochures laïques, et baptistes. Comme me le faisait remarquer un ami philatéliste, l’état édictait et faisait appliquer des lois qui imposaient de changer les titres de livres, mais n’était pas capable de faire cesser l’emploi de timbres portant l’ancien nom du pays, et mieux, n’avait pour ses envois en service justement et uniquement que des timbres aux intitulés illégaux. Bel exemple notait-il.

 

SHWE WA; SOWARDS, Genevieve (ed); SOWARDS, Erville (ed). Burma Baptist Chronicle. Line drawings by E. G. MacColl.
1963, Rangoon, Board of Publications, Burma Baptist Convention. xiv,[2],448 p. ill.
[1998?] 1963, [Yangon] Rangoon, [s.n.]. Reproduction faite au Myanmar par photocopie, sans modification du texte. Vendue par Myanmar Book Company.

 

Les Karenni comme les autres groupes ethniques sont traités par le menu dans cette somme d’impressions et d’études sur la Birmanie baptiste. Le ton général n’est pas franchement à la critique, mais s’éloigne toutefois des livres de pure apologie qui forment la grande masse des publications sur Judson et les premiers baptistes en Birmanie. Cet ouvrage avec statistiques et listes de noms est aussi un utile compte rendu de l’évolution de la mission baptiste, qui n’a pas rencontré le succès promis lors des cinquante premières années de présence américaine.

 

SMITH,Charles B. Jr. The Burmese Communist Party in the 1980s.
1984, Singapore, Institute of Southeast Asian Studies. ix,[1],126 p. Regional Strategic Studies Programme, Issues in Southeast Asian Security.

 

Il y a assez peu d’ouvrages sur le Parti Communiste de Birmanie, en particulier sur cette faction du parti qui prit le maquis. Cet ouvrage traite un peu des groupes issus des minorités nationales qui s’allièrent avec le PCB, y compris des groupes Kayah et Kayan. Il est largement complété par les publications plus récentes et moins théoriques (Lintner, 1990).

 

SMITH, Martin. Burma and world war II.
1989, Cultural Survival Quarterly : 1989, vol 13, n°4, pp 4-6. Cambridge (MA), Cultural Survival, ill.

 

SMITH, Martin. Burma: Insurgency and the politics of ethnicity.
1991, London, Atlantic Highlands (NJ), Zed Books Ltd. xviii,492 p.

~~ .Reprint edition [with minor corrections].
1993, London, Atlantic Highlands (NJ), Zed Books Ltd.

~~ .Revised and updated edition.
1999, Dhaka, The University Press; Bangkok, White Lotus; London, New York, Zed Books Ltd. xxi,521 p.

 

Très proche de l’actualité en 1991 lors de sa première édition, cet ouvrage a été mis à jour par l’adjonction bien visible - le texte ancien est reproduit en gras pâteux - de nouveaux paragraphes tenant compte de l’évolution importante depuis cette date. Smith reste le meilleur spécialiste écrivant sur les minorités ethniques et connaissant la Birmanie du centre, même si cette connaissance ne s’appuie pas sur de longs séjours dans les vastes régions que le gouvernement contrôle tout de même. L’auteur se contente parfois de rapporter les faits et de les grouper; ce livre n’apporte aucune analyse psychologique fine des comportements ou des mentalités des diverses parties de la société du Myanmar; pour cela on préfèrera Houtman (1999) ou Fredholm (1993).

 

SMITH, Martin; ALLESBROOK, Annie (collaboration). Ethnic groups in Burma. Development, democracy and Human Rights.
1994, London, Anti-Slavery International. 144 p. ill. N°8 in ASI's Human Rights Series.

 

Bon résumé sur les groupes ethniques et leur situation à la fin du XXème siécle.

 

SMITH, Martin. Burma's ethnic minorities: a central or peripheral problem in the regional context ?
in: CAREY, Peter (ed). The challenge of change in a divided society.
1997, London, Macmillan Press Ltd.; New York, St Martin's Press, Inc. xxiv,254 p. pp 97-128.

 

Smith actualise et prend du recul par rapport aux faits dans cette contribution plus académique. Il écrira aussi diverses brochures pour des groupes d’activistes, ainsi que des rapports et papiers pour les Conférences aux-quelles il participa.

 

SOLNIT, David Benedict. A grammatical sketch of Eastern Kayah (Red Karen).
1986, Berkeley, University of California. 2,vii,376 p. Thèse de doctorat.

 

Voici le résultat de l’étude du kayah de Thaïlande et de la région frontière par un savant linguiste de l’école américaine. Son oeuvre sera publiée en 1997. Entre ces deux dates d’autres chercheurs arrivèrent sur la frontière et développèrent divers moyens pour faciliter l’utilisation du kayah, et soutenir la culture locale. On citera par exemple Bennett (1973) qui inventa l’alphabet électronique utilisé par exemple pour certains livres d’école (Karenni Text Book Committee, 1991, 1992).

 

SOLNIT, David B[enedict]. Eastern Kayah Li. Grammar, texts, glossary.
1997, Honolulu (HI), University of Hawai'i Press. xxviii,[1],385 p.

 

Superbe étude du kayah parlé sur la frontière de Thaïlande. Oh combien nous sommes malheureux, ceux qui ont vu l’énorme quantité de fiches de vocabulaire amassées par Solnit durant son séjour à Mae Hong Son, de ne pas avoir de dictionnaire créé par ce linguiste pour au moins l’un des dialectes kayah. Relevons que les Hall, missionnaires protestants, n’ont pas non plus utilisé leur énorme base de données. De même que pour les Sgaw Karen de la région entre Tak, Mae Sariang et la frontière, nous considérons avec dépit la non publication de l’énorme travail de collecte linguistique fait par le Père Séguinotte.

 

SORTAREF: Analyse par nationalité des hôtes d'un Guest House de Chiang Mai et des visiteurs se rendant au Karenni. 1982-1983. [Extrait du Bulletin du CédoK 1984/1].
1986, Lausanne, Dao Badao. [6] p.
1986, Bulletin du CédoK : 1984, n°1 [n°3], pp 59-64. Lausanne, Éditions Dao Badao pour le CÉDOK. 68 p. Collection Karenni.

 

L’article et son tiré à part, imprimé avant la parution du Bulletin lui-même, donnent une estimation de la répartition des nationalités des touristes ayant visité le Karenni en 1982 et 1983. Malheureusement aucun chiffre absolu n’est cité. Notre estimation fondée sur des observations au quartier-général du KNPP et dans le village civil en aval de celui-ci, pendant environ 6 mois en plusieurs séjours donnerait un groupe de 5 à 10 tous les trois jours, en moyenne sur 8 mois dans l’année, puisqu’il y a des mois sans touristes ou presque. Cela ferait environ 600 personnes passant ou séjournant au quartier général. A ce nombre il faudrait ajouter un certain nombre de personnes ne passant pas par ce village mais trekkant à dos d’éléphant des villages d’un côté de la frontière thaïe à ceux de l’autre (S.U.A., 1984). A mon sens il s’agirait d’environ 300 personnes de plus.

 

SPARKES, Stephen. Stretching the family budget. Tourism and ethnic identity among the Padaung Karen, Northern Thailand.
1996, NIASnytt : 1996, May, n°1, pp 1,7-9. Copenhagen, Nordic Institute of Asian Studies. 20,[4] p. ill. 3 p. http://nias.ku.dk/Nytt/Regional/SoutheastAsia/Articles/padaung.html.

 

Sparkes explique le mode de vie des femmes Kayan réfugiées é la frontière thaïlandaise. Pour des illustrations sur ces camps, voir Johnson (1995).

 

S.U.A. TOURS & TRIBAL TREKKING. [Descriptions de tours et trekkings].
[1984?], Chiang Mai, S.U.A. Tours & Tribal Trekking Co., Ltd. 8 p. ill.

Cette entreprise dont le nom a changé ensuite en “Ping Tours & Tribal Trekking”, est la pionnière des voyages au Karenni. En 1981 déjà il était possible, une fois à Mae Hong Son, de trouver un organisateur pour descendre la Mae Pai jusqu’au delà de la frontière. A cette époque pourtant les groupes ainsi transportés recevaient un traitement personnalisé plus qu’organisé. En 1990 des groupes avaient déjà participé à des tours en pirogue, mais dans le but de faire des excursions de chasse ou de pêche (Meyer, 1988).

 

SUPREME ALLIED COMMANDER, SOUTH EAST ASIA. Routes in Burma.
Route “E” (Routes in the Southern Shan States and Karenni).
1945, s.l., Supreme Allied Command. xvi,238 p. Restricted.

 

Utile pour tracer les déplacements de villages, les cheminements sur le terrain, les ressources du pays. Une description plus ancienne existe (Fenton, 1894, 1983). Pour ce qui est des routes, on lira les publications de la Burmah Oil Company.

 

SURIYA RATANAKUL. A prolegomena on traditional wisdom in Karen folklore
1984, Journal of the Siam Society : vol 72. Pt 1&2, pp. 1-13. Bangkok.

 

L’auteur publie l’un des rares articles sur les traditions karen dans un journal thaï. Bien que les Karen et les Kayah habitent depuis des lustres sur territoire thaï, il reste toujours une certaine réticence à publier sur ce groupe dans le royaume.

 

TANDARDINI, Felice. Il fabbro di Dio. Memorie autobiografiche.
1972, Napoli, Pontificio Istituto Missioni Estere. 168 p., ill.

 

Ce missionnaire italien était un homme extraordinaire, que j’ai eu le plaisir de renconter à Taunggyi (Rastorfer, 1986d, 1987b, 1998b). Frère affilié au PIME de Milan, il vécu et travailla au Karenni pendant de très nombreuses années, en particulier dans la région des Kayaw, et construisit puis érigea la croix monumentale au sommet du Mont qui surplombe Hoya. Homme réservé, humain et proche par son éducation italienne des habitants tant de Birmanie que du montagnes, il fut, comme bien des Pères ou soeurs missionnaires italiens, relativement bien intégré, Du reste, ces missionnaires sont restés sur place jusqu’aux années ‘90, non seulement parce qu’ils n’avaient pas rendu leur visa de séjour - ou s’étaient fait naturaliser birman - mais aussi par plaisir.

 

TAPA, Kennedy. Bibliography of the Karen people in Burma and Thailand.
1982, Singapore, National Library. [2],21 p.

 

Je cite cette bibliographie puisqu’elle est spécialisée sur les Karen, et donne quelques indications sur des articles dédiés ou parlant des Karenni.

 

TAW SEIN KO. Notes on the national customs of the Karennis. Miscellanea.
1892, Indian Antiquary : 1892, oct. vol 21, pp 317-318. Bombay.

 

Un des textes anciens sur les traditions des Kayah, qui a été repris ensuite dans les deux volumes d’articles collectés de Taw Sein Ko.

 

TAYLOR, Robert H. The state in Burma.
1987, London, C. Hurst & Company; Hyderabad, Orient Longman Ltd. xvi,395 p.
1988, Honolulu, University of Hawaii Press. xvi,395 p.
[1997?] 1988, [Yangon] Honolulu, [s.n.] University of Hawaii Press. xvi,395 p.

 

Le livre ne porte pas sur les Karenni, mais doit en parler en raison de la position centrale de l’État et de la rébellion, ou de la révolution, qui s’y déroule. On a vaguement l’impression là aussi que l’auteur aurait apprécié de ne pas avoir à aborder le sujet. Un peu comme un médecin qui désirerait parler traitement et se voit obliger de nous causer virus ou bacilles.

 

THAILAND, Government. Thailand official year book 1964.
1964, Bangkok, Government House Printing Office. vii,702, [4] p. ill.

 

Publication officielle thaï dont la série se poursuit. Les minorités nationales n’étaient pas présentes en 1964 et ne sont toujours pas fortement représentées en 2002. Il y a quelques photographies ici ou là de projets du Roi ou de la Reine, comme par le passé  avec les projets de la Reine-mère dans les montagnes.

 

THAILAND, Government. Directory of tribal villages in Thailand.
(43) Changwat Mae Hong Son. Tribal Data Project.
1977 [ie 1978], Bangkok, Ministry of Interior, Public Welfare Department, Hill Tribes Welfare Division, Tribal Research Centre. [21] p.

 

Donne les populations des villages de la région, mais énumère les Kayah sous le titre Karen, sans les citer.

 

THISTLEWOOD, Arthur. Karenni - some recent items.
1994, The Burma Peacock : 1994, Fall, vol 15, n°3, whole n°57, pp 62-67. Edmonton (CDN), The Burma Philatelic Society. ill.

 

THISTLEWOOD, Arthur. Karenni, a few more recent items.
1999, The:Burma Peacock : 1999, Spring, vol 19, n°1, whole n°71, pp 22-25. Edmonton (CDN), The Burma Philatelic Society. 28 p. ill.

 

Parle de la poste et des timbres au Karenni, et cite en particulier les production européennes, et nouvelle-zélandaises. Note qu'il existe des reproductions suisses de certaines de ces vignettes des antipodes. Exemples d’utilisation d’exemplaires des vignettes originales sur du courrier émanant directement des autorités du Karenni indépendant. Les lettres citées sont munies de timbres de Thaïlande pour le trafic international, ou furent transportées directement entre zones libérées, par exemple vers le Kaw Thoo Lei. Voir à ce sujet aussi Rastorfer (1983a, b, c, 1984b).

 

THOMASON, Andy. Burma Karenni.
1999, Internet, Suite 101.com. 4 p. http://www.i5ive.com/article.cfm/fourth_world/23345, 15.08.2001.

 

THOMPSON, David. Emmaus at Leicester University. Letters to the Karenni.
1999, Leicester, Emmaus at Leicester Univeristy.

 

Parle de la visite de Sandra Dudley (MacArthur, 2001), et de son expérience au Karenni comme anthropologue au service d’une ONG médicale. Rappelle qu’en 1996 environ 200 villages du Karenni ont été déplacés, ce qui a généré l’une des grandes vagues de réfugiés.

 

TIN U. Our youngest brother, the Kayah.
1954, The Guardian : 1954, July. vol 1, n°9, pp 28-30. Rangoon.

 

Article au ton paternaliste, ce ton que refusent les nationalistes Kayah qui désirent être traités d’égal à égal par les Birmans comme le montre déjà leur déclaration de 1947 (Frontier Areas, 1947).

 

TINKER, Hugh [Russel]; GRIFFIN, Andrew. Burma, the struggle for independence 1944-1948.

Volume I: From military occupation to civil government: 1 January 1944 to 31 August 1946. Documents from official and private sources.
1983, London, Her Majesty's Stationery Office. cxxxv,1078 p. ill.

Volume II: From general strike to independence, 31 August 1946 to 4 January 1948. Documents from official and private sources.
1984, London, Her Majesty's Stationery Office. cxi,947 p. Constitutional relations between Britain and Burma [haut du titre].

 

Bien que des esprits chagrins aient trouvé ici ou là des défauts à l’ouvrage (Rance, 1989), et il est heureux que le chercheur ait sous la main une si grande somme de documents et de commentaires. Bien entendu jamais il n’a été question pour Tinker de tout reproduire, et sans doute le spécialiste devra-t-il encore fouiller des archives, mais ces deux gros volumes nous présentent tout de même les plus grandes décisions et les plus importantes questions qui se posèrent alors.

 

Les Américains publient aussi leurs documents d’archives sous le titre Foreign Relations of the United States: The Far East, puis Southeast Asia. Moins engagés que les Britanniques, leurs ouvrages sont de moins grande importance pour l’histoire locale, et ne parlent que très marginalement du Karenni.

 

TRAGELLA, G[iovanni] B[attista]. Le Missioni estere du Milano nel quadro degli avvenimenti contemporanei.

Volume I: Dalla erezione dell'Istituto alla morte del fondatore.
1950, Milano, Pontificio Istituto Missioni Estere. xx,402 p. ill.

Volume II: Dalla morte del fondatore all'appello ai vescovi d'Italia per le vocazoni 1862-1882.
1959, Milano, Pontificio Istituto Missioni Estere. [12],517 p. ill.

Volume III: Dall'appello ai vescovi italiani alla morte del secondo superiore generale.
1963, Milano, Pontificio Istituto Missioni Estere. [10],441 p. ill.

 

Histoire de la mission catholique du PIME en Birmanie, c’est-à-dire dans l’évêché de Toungoo, qui s’étendait de cette ville jusqu’à la frontière de Thaïlande, du Laos, et de la Chine... une notion finalement assez peu claire lors de la création du diocèse. Avec de bonnes informations sur le développement du catholicisme au Karenni, terre qui se révéla fort propice aux missionnaires italiens, cet ouvrage brosse un tableau historique, tandis que de nombreux autres portent sur les biographies de Pères (Lozza, 1958, 1959, 1969; Salvaderi, 1965), les martyrs de certains (Mattarucco, 1951; Lozza, 1943, 1962, 1981), le développement de la religion (Biffi, 1872, 1874; Brioschi, 1912, 1940; Mattarucco, 1990), et les moeurs locales (Anatriello, 1950, 1976, Manna, 1902).

 

TRAGELLA, G[iovanni] B[attista]. Un' anima di fuoco : P. Paolo Manna (1872-1952).
1954, Milano, Pontificio Istituto Missioni Estere. viii, 382 p., ill.

 

Un livre sur le Père Manna, qui est devenu un des saints de l’Église catholique en raison de son travail en Italie pour le développement de l’oeuvre missionnaire, qu’il avait pratiquée brièvement au Karenni. On lira l’ouvrage de Germani (1989), plus consistant, et fort agréablement intercalé d’extraits des publications de Manna.

 

TRAGER, Frank N[ewton]; AUNG SAN SUU KYI (Asst.); et al.
Burma: a selected and annotated bibliography.
1973, New Haven, Human Relations Area Files Press. xii,356 p. Behavior Sciences Bibliographies.

 

Cette bibliographie couvre principalement les sources en anglais, mais donne quelques indications sur la période entre Cordier (1912-1915, 1932; 1967) et Bernot (1968; 1982, 1983, 1984). Malheureusement pas grand chose sur le Karenni.

 

TRIBAL REFUGEE WELFARE IN SOUTH EAST ASIA (Inc.). Report of three committee members, Mr K.W. Allmark (Chairman), Mrs C.V. Allmark (Secretary) and Ms D.A. Peters (Refugee Education co-ordinator)'s four week trip to the Burma - Thai border from 14th October 1991 to 10th November 1991.
1991, Mirrabooka (West. Austr), Tribal Refugee Welfare. 4 p.

 

TRIBAL REFUGEE WELFARE IN SOUTH EAST ASIA (Inc.). T.R.W. the facts, 1 June 1996.
1996, Mirrabooka (W. Australia), Tribal Refugee Welfare in South East Asia (Inc.). www.contact.net.au/trw/trwfacts.html, 18.06.1999.

 

Une petite association australienne qui fut des années avant les grandes sur le terrain au Karenni et au Kaw Thoo Lei.

 

TUCKER, Shelby. Among insurgents: Walking through Burma. Maps by John C. Bartholomew.
2000, London, New York, Radcliffe Press. xxx,386 p. ill.
2000, Delhi, Penguin India. xxx,386 p. ill. A Penguin Book Non-fiction / Travel.

 

Grand voyageur, plus âgé que la majorité des aventuriers qui parcoururent les maquis de Birmanie, l’auteur nous retrace ses périple et ses découvertes, une idée qui lui trottaient par la tête depuis longtemps.

 

TURTON, Andrew. Diplomatic missions to Tai states by David Richardson and W.C. McLeod 1830-1839: Anthropological perspectives.
1999, Journal of the Siam Society (JSS) : 1998, vol 86, parts 1 & 2. Bangkok, The Siam Society. pp 9-25.

 

Analyse des comportements diplomatiques de deux précurseurs officiels du voyage au Karenni et au travers du Karenni au XIXème siècle.

 

TWEED, Abel (Provisional Government of Karenni State). Inner view of the Karenni - Burma conflict. Greetings for the grand opening of the Center for Burma Studies, at DeKalb, Illinois, USA, July 29-30th 1987.
1987, s.l., Provisional Government of Karenni State, Ministry of Foreign Affairs. 5 p.

 

A l’occasion de l’ouverture du Centre, les Karenni par la voix de leur nouveau Ministre des Affaires Étrangères se félicitèrent de l’opportunité trouvée pour une meilleure appréciation de la situation, en prenant plus en compte les intérêts des minorités. Le fait que le directeur du Centre fut M. Cooler, dont le doctorat portait justement sur les tambours de bronze coulés au Karenni, et que le Président de la société qui le soutenait ait été le Professeur Lehman, qui reste le seul universitaire ayant publié de longues analyses pertinentes sur la façon de penser des Kayah, a certainement conforté les Karenni dans leur idée que le Centre pourrait être une base solide pour l’établissement d’une nouvelle analyse de l’Union. Cette espérance ne s’est pas directement matérialisée. Comme nous l’avons vu ailleurs, les universitaires ne sont pas particulièrement portés à défendre des intérêts qui pourraient se révéler préjudiciables à leur carrière, mais la situation générale depuis 1988, avec le regain de puissance des forces démocratiques, a imposé un développement de ce type d’études, et a permis le développement de nouveaux courants de pensée indépendants des autorisations de séjourner délivrée par Rangoon.

 

TZANG YAWNGHWE (Chao). The Shan of Burma. Memoirs of a Shan exile.
1987, Singapore, Institute of Southeast Asian Studies. xi,275,[1] p. Local History and Memoirs.

 

L’auteur allait devenir l’une des figures marquantes de l’opposition en exil. Dans ce livre écrit avant les événements du soulèvement démocratique de 1988, il présente ses souvenirs, ses analyses, et quelques documents fort intéressants sur les mouvements Shan d’opposition. Par la bande, il traite de la situation au Karenni. Ce livre complète le texte de Saimong Mangrai (1965).

 

ULRICH, J. Working for the mother or working for the other.
2002, Burma Issues : 2002, Mar., vol 12, n°3, pp 3-5. Bangkok, Burma Issues. 8 p., ill.

 

Sur les relations entre les ONG et le gouvernement Karenni sur la frontière, et en particulier dans ls camps de réfugiés, en partivulier le Département de l’Éducation.

 

UNION OF BURMA AIRWAYS. Circuits touristiques en Birmanie.
s.d., Rangoon, Union of Burma Airways. [16] p. ill.

 

Cité pour montre qu’il fut une époque dans les années cinquante où des circuits commerciaux et touristiques parcouraient le Karenni.

 

[Union of Myanmar]. [Pas de page de titre, la première page porte, outre un carte de géographie:] Union of Myanmar: The length of borders with immediate neighbouring countries.
s.d., Internet [Yangon], [Government of the Union of Myanmar]. 44 p., www.myanmar-information.net/political/english.pdf.

 

Sur un des sites de propagande du gouvernement, par la voix du virulent Office of Strategic Studies, le texte présente le Myanmar, avec comme annexe une longue liste des différents groupes ethniques qui semble directement tirée des Census of Burma coloniaux, ceux dont on dit à Yangon qu’ils véhiculaient l’idée impériale de diviser pour régner !

 

UNITED NATIONS, ECONOMIC AND SOCIAL COMMISSION FOR ASIA AND THE PACIFIC (New York). Geology and mineral resources of Myanmar.
1996, New York, United Nations. xiii,193 p. ill. Atlas of Mineral Resources of the ESCAP Region, Volume 12, (c) 1997.

 

Description complète et récente du sous-sol de la Birmanie, avec bien entendu le compte rendu de ce qui est connu sur le Karenni, et une bonne bibliographie. Moins cher que les autres ouvrages de référence.

 

VAN DE LEENE, Eric; VAN DE LEENE, Huguette. Thailand. reisverslag.
s.d., Internet, L'Auteur. pagination multiple, ill. http.//home.pi.be/~evdleene/thai/thai_dag15.htm, 13.06.2002.

 

Un récit de voyage autour de la Thaïlande, avec passage dans des villages de Kayah et de Kayan vers Mae Hong Son. Le site donne trois très belles images de femmes Kayah, un panorama de village Kayah, et une référence au site cité ci-dessous.

 

VAN ROEKEGHEM, Johan. Le secret des femmes-girafes enfin dévoilé.
s.d., Internet, D.J. Paradise Tour Co. Ltd. 2 p., ill. www.djparadiesetour.com/MaeHongSon/fsecret.html [voir aussi:] /fPadong.html, 14.06.2002.

 

Site francophone avec des belles images des Kayah et des Kayan sur la frontière. Contient une explication assez intéressante de l’allongement visuel du cou des fillettes et des femmes Kayan, avec illustré de radiographies. C’est l’un des rares textes qui parle de la possibilité reconnue de supprimer les spirales et de faire la rééducation nécessaire pour poursuivre la vie de paysanne de montagne que mènent généralement ces groupes dans la région au nord et à l’ouest de Loikaw.

 

Voices from the Karenni refugee camps.
s.d., internet, Initiative for International Dialogue. 3 p. http://www.iidnet.org/iep/voices-burma.htm, 18.08.2001.

 

Interviews brefs de divers réfugiés, par un Philippin ayant séjourné sur place.

 

Voice of the hungry nation. The people's tribunal on food scarcity and militarization in Burma, October 1999.
1999, Kowloon (Hong Kong), Asian Human Rights Commission - AHRC. xx,[2],145 p. ill.

 

Comment le régime affame la population.

 

WASTERLAIN; STUDIO CERISE [(Couleurs)]. Jeannette Pointu - Les femmes girafes.
1995, Paris, Dupuis. 48 p., + 1 CD, bande dessinée. Jeannette Pointu N°9.

 

Une bande dessinée montrant la participation des femmes Kayan à la guérilla en Birmanie. Bien que le récit commence au Cambodge et se déplace sans que le lecteur ne soit averti vers Mae Hong Son et les jungles birmanes, il donne une impression d’aventure et d’exotisme qui illustre bien la situation générale, même s’il ne décrit pas la réalité objective. Le volume contient un CD de World Music: Go Between 002, sans rapport avec le sujet, ce qui est fort dommage tant les musiques du Karenni sont rares en Europe.

 

WILLIAMS, [L.] Norman. Karenni. -Cinderella Corner-.
1985, The Stamp Magazine : 1985, August, vol 51, n°8. pp. 72-73. [London].

 

L’auteur présente les vignettes ou timbres-poste de la première série Karenni, qui furent tout d’abord imprimées par photocopie couleur à Singapour, puis à Hong Kong, puis enfin en grande quantité à San Francisco. Il fait des déductions sur la base d’encyclopédies, et prouve par là l’ignorance générale des réalités du Karenni. N’ayant pas pris contact avec celui qu’il présente comme responsable de ces créations, bien qu’il ait été en contact avec lui par le truchement du Cinderella Stamp Club, il collectionne ici bien des erreurs, comme par exemple sur les sujets des timbres, l’écriture utilisée, et la relation des Karenni avec la drogue. Voir, pour une autre critique, Thistlewood (1994).

 

WILLIAMS, [L.] Norman. Karenni again. -Cinderella Corner-.
1986, The Stamp Magazine : 1986, Sept., vol 52, n°9, p. 70. ill. [London],

 

Williams est un grand spécialiste des timbres non officiels et de fantaisie, il présente dans ce second article d’autres timbres de la première série du Karenni. Des philatélistes avaient en effet reçu quelques exemplaires de ces timbres, et certains reçurent même plusieurs lettres envoyées, affranchies des seuls timbres du Karenni via l’un des grands bureaux de poste de San Francisco. Quelques collectionneurs allèrent jusqu’à rouspéter de ne pas avoir reçu leur pièce. Williams dans cet article complète l’histoire postale réelle de ces timbres, au moyen d’éléments recueillis en Nouvelle-Zélande. Il ne cite pas les deux autres séries émises avec l’approbation des autorités du Karenni (KNPP), ni ne parle de l’aérogramme avec des timbres à l’images des groupes ethniques du Karenni.

 

WILSON, Constance M.; HANKS, Lucien M[ason]. The Burma-Thailand frontier over sixteen decades: Three descriptive documents.
1985, Athens (OH), Ohio University Center for International Studies [6],120,[8] p. Monographs in International Studies, Southeast Asia Series, N° 70.

 

Ces textes m’ont fait grand plaisir quand ils furent publiés, car il s’agissait de documents rares sur les marches frontalières des deux États. “A Thai government survey of the middle Salween, 1890” de Nai Banchaphumasathan parle plus spécifiquement du Karenni oriental, une région déjà disputée. On lira des versions différentes de la délimitation de la frontière dans Manich Jumsai (1970) et Morgan (1971).

 

WOODMAN, Dorothy. The making of Burma.
1962, London, The Cresset Press. viii,[2],594 p. ill.

 

Ce livre a trouvé une audience favorable auprès des Birmans, qui y décelèrent pour la première fois un souffle anti-colonialiste et une objectivité qui leur plaisait. Il reste une bonne base pour l’étude de l’histoire du pays, et présente assez en profondeur les quelques évènements les plus connus en rapport avec le Karenni.

 

WRIGHT, Arnold (ed). Twentieth century impression of Burma.
Its history, people, commerce, industries, and resources.
1910, London, Bangkok, Rangoon, et al., Lloyd’s Greater Britain Publishing Company, Ltd. 416 p. ill.

 

Très beau, et très rare livre foisonnant d’illustrations et d’articles par des spécialistes de divers aspects de la Birmanie d’il y a un siècle. Avec de nombreuses photographies des minorités, et en particulier des Kayah.

 

YOUNG, Gordon. The hill tribes of Northern Thailand.
A socio-ethnological report. (Second edition).
1962, Bangkok, The Siam Society. xiv,[2],92 p. ill.

 

YOUNG, Gordon. The hill tribes of Northern Thailand.
The origins and habitats of the hill tribes together with significant changes in their social, cultural & economical patterns.
1969, Bangkok, The Siam Society. xiv,[2],96 p. ill. Siam Society Monograph No. 1 (Fourth edition).

 

Ce livre, qui ne cite les Kayah que comme de Karen-ni au travers du chapitre sur les Karen est bien connu pour ses raccourcis, même si l’auteur était un parfait connaisseur des Lahu. Le Dr. Walker a même relevé dans une critique puissante, publiée par la Siam Society elle-même, les erreurs et surtout les préjugés que contient surtout la première édition, mais aussi les nombreuses rééditions plus ou moins amendées que cette brochure eut en Thaïlande jusqu’au milieu des années ‘80.

 

ZIELLO, Pasquale. The blacksmith of God. Profile of a veteran lay-missionary.
[1972, Taunggyi, Catholic Mission]. 9 p.
s.d., s.l., s.n. 11 p.

 

Un petit texte sur le Frère Tandardini, destiné à l’édification des fidèles et des amis du missionnaire.

 

 



[1]    Les numéros des versions internet seront notées en bas de page de titre.

 

[2]    Parmi les nombreuses autres bibliographies disponibles si l’on porte intérêt à la Birmanie au nord de la Thaïlande, ou aux minorités des montagnes en général, voici quelques titres utiles. Herbert (1991), une merveille à lire d’un bout à l’autre -je l’ai fait-, puis Bernot (1968; 1982, 1983, 1984) même si elle est interrompue contre tout bon sens à la lettre “L”, enfin pour les années intermédiaires entre Cordier (1912-15, 1932, 1967) pour le XIXème siècle et Smith (1999) pour sa bibliographie spécialisée, citons Trager (1973). Enfin relevons deux éléments bibliographiques sortis des presses du CédoK, tout d’abord une bibliographie spécialisée sur les Kayan et Kayah (Rastorfer, 1984a, puis 1994b), et pour une vue plus large des groupes ethniques (Rastorfer, 2001b, c).

 

[3]    C’est volontairement que j’utilise ici ce positionnement relatif. En effet si l’on est toujours l’étranger de quelqu’un, on est souvent aussi cis- ou trans-quelque chose, selon que l’on se place ici ou là. Les grands peuples qui entourent les Kayah ressentent comme ambiguë la situation d’un peuple vivant sur, ou des deux côtés, de la frontière géographique ou politique. Ils sont enviés car l’on imagine qu’ils peuvent tirer de cette situation particulière des avantages refusés aux habitants des plaines.

[4]    Je laisse inchangé le titre original, puisque seules les notes de bas de page sont modifiées par rapport au texte de 1986.

 

     Comme je l’ai dit plus haut, la problématique est élargie ici aux autres peuples du Karenni, c’est-à-dire de l’État Kayah actuel plus les région qui l’entourent. Nous décrirons de ce fait d’abord les Kayah, puis au moyen des notes les Kayan et les autres ethnies. Ce mode de faire permet de respecter le texte français publié en 1986, et reflète aussi l’évolution de la situation sur la frontière et dans l’État Kayah depuis le milieu des années ‘80.

 

[5]    Un territoire de 100 par 150 kilomètres, une petite plaine entourée de hautes collines aux pentes abruptes, érodées par les crues subites des torrents; une mosaïque ethnique et religieuse dont les groupes principaux sont chrétiens et parlent des langues incompréhensibles des Birmans; une histoire et des rêves d’autonomie sinon d’indépendance; à la croisée d’anciennes routes marchandes, un melting pot entre Shan et Karen: l’État Kayah, l’ancien Karenni, le plus petit état du Myanmar, et peut-être le plus turbulent.

 

     Les plus anciennes informations claires sur la région datent de la fin du XVIIIème siècle. Les tribus montagnardes sont considérées comme féroces, dangereuses, indépendantes. Les Karenni n’ont-ils pas l’habitude de faire de courts raids en quête d’esclaves chez leurs voisins les plus proches.

 

     Prenant modèle sur le système féodal Shan, les Karenni s’organisent en principautés, et vers 1880, six micro-états occupent le terrain. Ce n’est que le traité conclu à la fin de la seconde guerre de Birmanie qui rendit nécessaire de déterminer si les États Karenni étaient ou n’étaient pas sujets birmans, respectivement s’ils devaient être divisés entre les deux puissances. Les Anglais envoyèrent des missions d’experts, et déclarèrent que le degré de souveraineté des Karenni de l’ouest était suffisant pour les dire indépendants. Le traité signé dans ce sens avec Ava sera une pomme de discorde depuis lors.

 

     Des locuteurs Karen, animistes, et Tai, bouddhistes, se divisent le terrain. Ce dernier groupe est presque entièrement composé de Shans, qui habitent dans la capitale Loikaw, sa plaine et les fonds des plus larges vallées. Les locuteurs du groupe Karen se divisent en Kayah, Kayan, Kayaw, ainsi qu’en d’autres groupes plus petits, souvent aussi présents dans les territoires voisins.

 

     Mis à part les Kayah dont traite le corps de notre texte, les groupes principaux comptent les Kayan sont plutôt célèbres sous le sobriquet donné à leur femmes “girafes” les Kayan sont subdivisés en de multiples groupes, parfois limités à un village.

 

     Les Birmans et les Indiens forment avec les autres ethnies d’apport récent un bon tiers de la population. La communauté indienne est liée à l’exploitation de la mine de tungstène et d’étain de Mawchi. Le contrôle de cette énorme entreprise, des richesses hydroélectriques liées aux grandes chutes d’eau de Lawpita et à l’exploitation des forêts de teck forment le troisième volet des rivalités entre indigènes et Birmans.

 

     L’économie locale n’a pas décollé, bien au contraire: le peu d’investissement s’est porté sur de grands projets de l’Union, dont l’État Kayah ne retire presque rien, et le marché noir n’a enrichi qu’un petite minorité. Les restrictions au commerce avec la Thaïlande voisine ont favorisé les rapines et autres combines à court terme: vente de bois, trafic de marijuana, de pierres, exportation de trésors culturels - en particulier de tambours de bronze. (texte de la note, d’après Léopold, 1998)

 

     Sur le Karenni ou l'État Kayah on peut lire les livres de Scott (1900, 1983), une mine d’informations souvent de première main, et Hobbs (1956), le livre du Père PIME Anatriello (1976) et diverses publications des gouvernements locaux (Byuha Khin, 1972, 2000; Kayah State, 1957). Une carte et une photographie des costumes nationaux officiels se trouvent dans le livre du gouvernement birman (Burma, 1983, pp. 29-33).

 

     Toutefois une des meilleures sources, que nous avions malheureusement oubliée dans la première version placée sur Internet en juin 2002, est le rapport sur les déplacements de population dans l’État (Bamforth, 2000). Cette monographie comporte une longue introduction historique, géographique, économique et sociale sur le Karenni, avec cartes et graphiques. Bien que cette omission soit inexcusable, elle doit être expliquée ici. Le rapport nous a été remis en mai 2001 par un activiste présent à la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU, mais malheureusement 2001 a été pour l’auteur de ces lignes une année noire, vide, comme un trou profond. Rien ne reste des 10 premiers mois de l’année, en raison d’une surcharge professionnelle conjuguée avec un profond décalage entre mes aspirations et mes tâches rémunérées ! En bref. et fort malheureusement les livres et brochures entrées au CédoK durant cette période 2000/2001 risquent fort de ne pas avoir fait l’objet de toute l’attention qu’ils méritent. Que leurs auteurs m’en excusent.

 

     On trouve par ailleurs de nombreux textes simples sur le Karenni, par exemple ImageAsia (s.d.), Thomason (1999), etc.

 

     Tous les documents cités sont conservés dans la Bibliothèque du CédoK, soit comme originaux, soit sous forme de photocopies complètes, ou, le plus souvent, partielles.

 

[6]    Le mot Kayah veut simplement dire “homme” en kayah, mais il est aussi compris comme “homme d’un groupe, celui des Kayah”.

 

[7]    Les meilleures illustrations du costume Kayah sont données par Diran (1997), Campbell (1978, 1981), Min Naing (1960, 1999) ainsi que les articles et livres de Scott, en particulier son article sur les groupes ethniques des confins Shan et Karenni (Scott, 1922).

 

     Comme source alternative d’information écrite et illustrée sur les différents groupes ethniques du Karenni, citons les publications des Missions Catholiques de Milan, le PIME, par exemple (Brioschi, 1912, 1940), (Tragella, 1950, 1959, 1963).

 

     L’identité Kayah s’exprime non seulement par le costume, mais aussi au travers de l’écriture. Les divers alphabets utilisés pour transcrire le kayah n’ont pas satisfait certains membres du KNPP, le Karenni National Progressive Party, qui décidèrent d’imposer une nouvelle graphie, inventée par Teh Bu Peh, en tant qu’écriture nationale spécifique aux Kayah (Bennett, 1993; Karenni State, 1986; Karenni Text Book Committee, 1991, 1992). Cette idée n’a pas été unanimement acceptée (Karenni National Liberation Front, s.d.). En Birmanie même divers groupes ont aussi mis au point des alphabets pour le kayan (Kayan Li Komiti, 1992), le kayaw ainsi que les autre langues parlées au Karenni.

 

     Une tradition ancienne appelle une relation directe de la souveraineté des Karenni à l’écrit: une plaque métallique gravée de signes inconnus en possession du prince de Kyebogyi symbolisait son pouvoir. Au milieu du XIXème siècle, cette plaque maintenant perdue fut montrée avec moult précautions à des missionnaires. Impressionnées et intéressés, ils ont écrits diverses communications sur le sujet (Brown, 1889, 1996; Bunker, 1871, 1872, 1982). Le KNPP dans son organe Karenni Journal reproduisit cette relique comme l’une des preuves de sa thèse souverainiste.

 

     Pour le reste, les traditions des divers groupes du Karenni restent peu documentées. En dehors des livres déjà cités sur les Kayah (Anatriello, 1976; Lehman, 1967a, 1970), les Kayan (Manna, 1902; Emmons, 1966; Rastorfer, 1985b, 1986b), les Kayaw (Massari, 1914; 1990), n’existent pratiquement que des articles. Souvent pourtant au détour d’une monographie sur les Karen, apparaît une particularité des Kayan ou des Kayan (Fea, 1896; Hinton, 1979; Mc Mahon, 1876, 1977, s.d.; Marshall, 1922, 1980, 1997; Mason, 1858; Mischung, 1984).

 

     Parmi les articles sur les traditions Kayah, citons à titre d’exemple (Coomber, 1947; Hte Bu Peh, 1985; Htoo, 1985a; Mc Mahon, 1872, 1898; Min Naing, 1962; Scott, 1906, 1911, 1921, 1977; 1916; Taw Sein Ko, 1892).

 

     Mal documentée, la tradition kayah est en profonde évolution depuis l’arrivée des étrangers, en particulier des missionnaires. En langues européennes seuls deux ou trois contes ont été transcrits, souvent en utilisant une version libre et non une traduction litérale (Bunker, 1902; Buri, 1976; Gobbatto, 1975; Htoo, 1997; Jones, 1961; Karenni Literature Committee, 1992; Mattarucco, 1984; Princesse, 1984). Le CédoK possède la photocopie d’un manuscrit transcrivant un conte récolté par des missionnaires protestants dans un village Kayah de Thaïlande.

 

     Pour revenir au costume, et à l’image, relevons quelques textes et un grand nombre de photographies sur le second grand groupe du Karenni, les Kayan (Bernard, 1991; Bihrell, [1999]; Elsa, [2002]; Ferrars, 1900,1901, 1996; Golish, [1959]; s.d.; Heptonstall, 1930; Huteau, s.d.; Kobayashi, 1998; Mansfield, s.d.; Mirante, 1990; Short, 1945 . Le plus souvent toutefois ce ne sont que des appels à l’exotisme, et rares sont les approfondissements, même sur le sujet d’étonnement que représente ce costume traditionnel (Brauns, 1975).

 

[8]    Le métal était obtenu par refonte de pièces de monnaie des pays voisins, au siècle passé des pièces d’argent, maintenant souvent des métaux légers tels l'aluminium et le cupronickel. Deux livres reprennent la description de monnaies birmanes (Robinson, 1980) et thaïes (Le May, 1977). Pour déterminer l’origine des pièces servant de bijoux, on complétera avec la description des pièces utilisées dans l’Inde britannique, qui forment la grande masse des monnaies ainsi recyclées.

 

[9]    Les Kayah sont très mélangés, car si certains sont de type tibéto-birman, d’autres ont des caractéristiques presque chinoises, ou même ressemblent à des indiens. Pour revenir sur l’utilisation du costume comme marque d’identité je vous cite un extrait d’une déclaration faite par Aung San en 1946: “Even I myself was not aware that there was a close relationship between the Karennis and Burmese until I studied history after I entered politics. History revealed that Karenni State and Burma had been closely attached together and had cordial relations. Delegates present here, dressed in Burmese style, cannot be easily recognized as Karennis unless they revealed their identity themselves as such. “ (Kyaw Win, 1999, pp 173-174).

 

[10]   Le mot Karenni vient du birman “Kayin-ni”, Karen-rouges, caractérisation par l’habitant des plaines du montagnard habillé de rouge, et en opposition aux Karen blancs, ou noirs. L'étymologie n’est pas très satisfaisante puisque depuis le siècle passé tout au moins les hommes Sgaw Karen s’habillent aussi de vestes rouge (O’Riley, 1862).

 

[11]   Rien n’est simple avec les désignations ethno-politiques des groupes de la frontière de Birmanie. Divers problèmes interviennent, la méconnaissance, les préjugés, les contentieux et bien entendu, les influences des différentes langues. Il en résulte qu’un même groupe peut répondre à, ou être affublé de dizaines de noms différents, parfois ressemblants, parfois très différents. Je me souviens d’une discussion avec M. le Professeur Renard dans les jardins du Centre d’Archives du Payap College - maintenant l’Université de Payap à Chiang Mai - durant laquelle je me faisais fort de lui faire ressentir que cette variété existe aussi en Europe, par exemple en Suisse. Ici nous avons pour certains voisins - du village à côté, du canton suivant ou de l’autre région linguistique - toute une gamme de noms du plus neutre au plus agressif. Il rédigeait alors un intéressant article qu’il allait publier, et m’avait fait l’honneur de m’en demander une pré-lecture (Renard, 1983). J’ai gardé la copie de mes remarques rédigées après deux ou trois séjours sur place. Parfois présomptueuses, elles sont intéressantes et frappées d’un certain bon sens que l’on ne retrouve pas toujours dans les écrits publiés par les grandes revues. De longues conversations avec divers leaders Karenni m’avaient convaincu à l’époque déjà que les notions d’état, de nation, de minorité ethnique, de groupe, de clan, de village... ne pouvaient sans autre s’appliquer au Karenni. Ma lecture du papier de Renard me faisait alors penser à l’analyse par un américain d’une situation qui lui échappait. Je le lui fit savoir, nous en discutâmes, et je crains qu’il ne le prit mal.

 

[12]   Le Karenni des années 30 du XXème siècle est formé des principautés de Bawlake, Kantarawaddy et Kyebogyi. Trente ans plutôt on comptait en plus Naungpale et Nammekon, tandis que vers les années 1880 on pouvait encore ajouter la petite principauté de Pobya (Knudsen, 1889).

 

     A ces principautés Kayah il faut adjoindre une principauté Shan peuplée majoritairement de Kayan nommée Mong Pai - Mobye en birman. Cette terre est considérée par les nationalistes comme faisant partie du Karenni, et comme Shan par les Shan et les Birmans (Frontier Area, 1947). Elle était incluse dans le Karenni du début de l’Union de Birmanie, et lui fut retirée par un vote au début des années ‘60. Lors des premières sessions de l’Assemblée Constituante réunie par les SLORC après les élections de 1990, des Kayan demandèrent le rétablissement du grand Karenni, avec même un territoire élargi à des zones hors du Karenni traditionnel. Sur l’histoire du Karenni, on lira Bamforth (2000, pp 27ss).

 

[13]   A titre d’exemple de la difficulté d’utilisation de la notion Ka-ren-ni, on a souvent en italien le mot Careni pour les Karen, mais que penser des kareni dans un livre sur la Thaïlande où l’on lit: “Un gruppo assai più importante, verso il confine birmano, a occidente del Me Ping e del Gve Noi, ma soprattutto nei monti di nord-ovest, è quello dei kareni, che sono strettamente imparentati con la popolazione degli Stati Shan meridionali e si valutano intorno a 60 mila” (Migliorini, 1941, p. 34).

 

     Hoáng (1976, 1981, pp. 176-185) dans un livre sur les populations de la Thaïlande ignore les Kayah, qui ainsi ne semblent pas représentés dans le pays. Il crée par ailleurs la fiction d’une unité des Karen par dessus la frontière de Birmanie; elle n’a jamais existé, mis à part pour quelques individus isolés. Les Kayah figurent seulement dans une liste générale des peuples (Hoáng, 1976, p. 246; 1981, p. 250) “Kayah: ou Kayar, Kayin-ni, Yang Daeng, Karen rouges”. Ces dernières années nous avons remarqué à diverses reprises le peu de soutien que les Karen de Thaïlande donnaient aux réfugiés de Birmanie, et surtout l’absence à mon avis totale d’organisation politique commune ou parallèle. Pour ce qui est des Kayah, la gouffre semble encore plus grand, étant donné la non politisation des Kayah de Thaïlande, et l’absence d’organisation supra-villageoise des deux côtés de la frontière. Seul le KNPP a, mais de façon extérieure aux villages, imposé du côté Karenni, un semblant d’état et d’administration. (Karenni Government, dates multiples; Karenni Text Book Committee, 1991, 1992).

 

[14]   Les trois grands groupes de Karen sont les Sgaw, les Pwo et les Kayah. Pour les Sgaw on peut lire Marshall (1922, 1980, 1997) Keyes (1979) Mischung (1984), et pour les Pwo l’étude de Hamilton (1976). Très général, Enriquez (1933, 1981) est aussi utile comme ressource complémentaire. En outre diverses études existent sous forme de rapports, d’articles (Suriya, 1984), de contributions ou de thèses. On trouvera des indications sur les sources anglophones au sujet des Karen principalement dans Gordon (1996) et Tapa (1982) .

 

[15]   Évolution de la population recensée au Karenni, d'après les recensements officiels indiens d'abord, tables pour la Birmanie Britannique, puis ceux effectués par l’Union elle-même, complétés par des comptages partiels:

 

     1901   45'795  (Census of India, Volume I) (India, 1903)

     1911   63'628  (Volume IX, Pt II. Tables. p 280) (India, 1912)

     1921   63'850  (Volume X, Provincial tables I to VII. p 8) (India, 1923)

     1931   58’761  (India, 1933, p 38) une baisse de population

     1953        ?  les résultats ne comportent pas le Karenni

     1968  120’000  (www.myanmar-narcotic.net/eradication/1968map.htm)

     1976  126’574  (Burma, 1983, p. 1-9) (Maung, 1986)

     1983  168’429  (Burma, 1983, p. 1-9)

     1998  207’357  (Bamforth, 2000, p 14).

 

     Deux études fort précieuses existent sur les recensements de Birmanie, elles ne portent que très marginalement sur l’État Kayah, mais complètent une documentation historique, sociale et démographique lacunaire (Maung, 1986, 1990).

 

[16]   Pour une carte de Mong Pai (Mobye) dans un ouvrage en langue européenne, voir Bamforth (2000, p 12). On y trouvera aussi des cartes comparatives de différentes descriptions des groupes ethniques du Karenni.

 

[17]   Massari (1914, 1990) est le seul livre à ce jour exclusivement consacré aux Kayaw. Manna (1902) reste aussi la seule recherche sur les Kayan, pourtant très connus des photographes (Golish, 1961) ou des ethnologues occasionnels comme le journaliste et historien officiel Khin Maung Nyunt (1967a) qui fut le premier à mentionner le nouveau nom de Kayan choisi par les Padaung, ou Keshishian (1979), qui nous présente les premières radiographies du cou des femmes Kayan (Van Roekeghem, s.d.). Il mit fin aux suppositions diverses sur ce pseudo-allongement, contrairement à Bary (1933) qui n’avait pas osé enlever les spirales de laiton, même sous contrôle médical.

 

     Bamforth (2000, pp 15-19) nous propose une discussion des noms et descriptions des différents groupes ethniques, avec cartes comparatives.

 

[18]   Il s’agit là d’une simplification extrême. Elle présente l’avantage d’éclairer le propos et de donner une bonne clé pour la compréhension du problème. Partant des trois noyaux Sgaw, Pwo, et Kayah, divers sous-groupes font en somme le pont soit entre les Karen, soit entre Karen et peuples voisins. Selon le marqueur ethnique que l’on utilise -la langue, les coutumes, le costume, le ressenti social, etc.- on décrit bien différemment une seule et même mosaïque ethnique. L’évolution de l’énumération des groupes ethniques du Karenni dans les Census of India depuis la fin du siècle passé jusqu’à la guerre, es à comparer aux recensements thaïs et birmans récents dans la province frontière Mae Hon Son et dans l'État Kayah (Thaïlande, 1977) (Burma, 1986, 1987).

 

     L’idée du continuum géo-social est évidente dès que l’on étudie la région qui nous occupe. Le sentiment du chercheur a été formalisée par les admirables travaux du Professeur Lehman, animateur du Burma Study Circle aux États-Unis et fin connaisseur tant des Chin, des Kayah, que de la Birmanie toute entière (Lehman, 1967b; 1979).

 

     On lui doit la remarque relatée par Hinton (1969, p 3): “Under certain circumstances, Kachin would become Shan; Kayah would become Shan; Shan would become Burmese; and Burmese would become Karen. By “become” I mean that the one group would adopt the dress, language, religion and economic practices of the other group.”

 

[19]   La monographie de Lehman (1967a, 1970) est une fresque de la société Kayah de Kyebogyi, et une première esquisse de ses travaux suivants, qui intègrent les Kayah et les Karen dans cette tourmente de vallées et de frontières ceinturant la Birmanie.

 

     Comme je le dis dans l’introduction, nous disposons toujours de peu d’études sur les Kayah, les Kayan et les autres peuples du Karenni, y compris sur les Shan qui y habitent depuis fort longtemps. Nous avons déjà cité Anatriello (1976), on lira Rastorfer (1994b) pour une fresque de l’histoire régionale, ou (1994c) qui en est un résumé. Il existe en outre une thèse en histoire de l’art par Cooler (1979, 1995) sur les célèbres tambours de bronze Karen, fabriqués au Karenni par des Shan. Solnit a contribué une thèse et une monographie à notre connaissance de la langue Kayah (1986, 1997).

 

     Je renonce à citer ici les articles sur la géologie et les sciences naturelles, comme par exemple les communications sur la découverte de tel papillon ou tel cervidé dans les forêts du Karenni. Pourtant une publication des Nations Unies sur la géologie de la Birmanie est fort instructive (United Nations, 1996).

 

     Le gouvernement de l’Union Socialiste de Birmanie a publié en son temps une série de livres sur chaque grand groupe ethnique. Malheureusement de l’avis même de deux auteurs interviewés l’un aux USA, le Dr. Aye Kyaw, l’autre sur place à Rangoon, les directives politiques prirent parfois le pas sur les descriptions objectives, et les textes doivent être pris plus comme le reflet de l’idéologie du pouvoir vis à vis des minorités que comme l’oeuvre de chercheurs indépendants. En outre ces livres sont en birman et ne furent pas traduits. Dans cette série, le livre intitulé Kayah porte sur les différentes ethnies qui peuples l’État Kayah, avec différents groupes de Kayan, les Kayaw, et les autres sous-groupes de tradition Karen.

 

     Le manque de recherches sur les différents peuples du Karenni est tout aussi évident en Birmanie même. Mis à part des récits sur diverses péripéties, et en particulier sur les aventures et expériences de Birmans dans ces montagnes (Aung, 1977; Kyaw Win Maung, 1967; Myat Tha, 1989; Sai Hom, 1969; Tin U, 1954), il n’existe que quelques articles scientifiques, non traduits.

 

     Les Kayan et les Kayah ne sont pas oubliés des publications plus générales (Burma, 1957; Burma, 1983), politiques (Aung Toe, 1994; Nang Shin Htwe, 1988), historiques (Pe Kin, 1989, 1994), ethnologiques (Min Naing, 1960, 1962), touristiques (Discover, s.d.) ni du reste des reportages de la presse locale (Eastern Command, 1991; Loikaw, 1991; MacDougall, dates diverses), pour ne citer que quelques titres qui m’ont paru illustrer au mieux mon propos. Quelques brochures ou livres en birman sur cet État et ses habitants furent publiés à Rangoon ou Loikaw, mais ils ne sont pas courants, tandis que ceux en anglais sont rares.

 

     Pour la Thaïlande, mis à part des citations liées au tourisme, il n’existe pas grand chose. Nous reviendrons sur ce sujet dans le chapitre consacré aux Kayah en Thaïlande.

 

[20]   Pour une brève histoire locale de Mae Hong Son dans un guide d’avant l’invasion touristique - le tout sans citation des Kayah - voir Hoskin (1984, 1986, pp. 65-72). Depuis, les guides de voyage se sont tous mis à parler et souvent à commenter de façon négative, les nouveaux trekkings vers les dépôts de réfugiés, en particulier vers les camps où résident les femmes Kayan et leurs enfants. Reflet similaire dans les articles ou analyses du phénomène (Meier, 1991; Michel, 1995, Mirante, 1990), à comparer avec la vision donnée en son temps par Golish (dates diverses).

 

[21]   Maintenant la littérature abonde sur les possibilités et les dangers des incursions en territoire libéré. Les premiers écrits du genre sont des oeuvres de pionnières et pionniers voyageant le long des frontières (Mirante, 1993, 1994; Meyer, 1988; Llewellyn, 1983b; Falla, 1991; Chapman, 1998a, b, c), tandis que depuis le raid de Lintner chez les Kachin (1990a, 1996), les récits d’autres épopées en des régions plus difficiles d’accès se sont multipliées (Htoo, 2001; Tucker, 2000). On peut en outre relever que quelques voyageurs relatent des voyages au départ de la Birmanie elle-même comme (Saul, 1986a, b, 1989), qui parle du Karenni. Que ce soit parmi les Karenni, les Karen, ou parmi d’autres groupes luttant contre le pouvoir central de Rangoon, si d’aucun dormirent sur leurs deux oreilles et limitèrent les risques (Boucaud, 1981; 1985 ) (Huteau, 1984a, b), d’autres incitèrent leurs hôtes, pour le scoop ou par bravade, à provoquer le destin, créant ainsi l’événement, et faisant porter aux habitants des régions qu’ils traversèrent la lourde peine des représailles (Charuel, 1982a, b; 1998).

 

     Il y a pire encore, quand le résultat publié de ces raids perturbateurs n’explique rien de la réalité, n’informe pas, et surtout ne permet pas de comprendre et encore moins de prévoir le déroulement des événements (Charuel, 1984). Pour moi une bonne analyse est celle que permet de saisir les clés, de définir les plus importantes cartes du jeux, et de préciser s’il existe des moyens d’influencer la situation, d’aider à la résolution du conflit, sans être au détriment des populations concernées.

 

[22]   Il n’a jamais été facile de traverser le Karenni, mais durant des années des étrangers y ont séjourné sans réelle difficulté, tandis que d’autres y passaient, soit en voyage d’agrément, soit pour leur travail, soit comme experts locaux ou étrangers.

 

     Souvent ces sont noyées au coeur de récits, parfois comme pièces détachées (Anatriello, 1950; Beretta, 1962). On y relève qu’il y avait déjà escorte militaire dans l'État Kayah des années ‘50, comme en témoigne Golish (1958). Pour séjourner à Loikaw, la capitale, les difficultés étaient moindres, ainsi Bitsch / Bisch (1963, 1964a,b), un jeune danois fit un stage de méditation dans un temple bouddhiste local.

 

[23]   Les Kayah utilisent une grande variété de semences pour le riz. Ils ont un riz planté tardivement, qui permet durant les années normales de diminuer les risques de disette en cas de mauvais temps en avril-mai. Il est aussi utile lorsque le village doit se déplacer et que les champs sont prêts très tard.

 

[24]   Sur le climat du Karenni, voir Bamforth (2000, p 11).

 

[25]   Je considère maintenant que mon observation sur les mâts femelles est sans doute fausse. Les mâts femelles sont simplement plus petits, et très vite repris par la nature. Des photographies de ces mâts ainsi que des villages et des princes sont réparties dans Wright (1910) et Min Naing (1962).

 

[26]   Le Karenni fut mondialement important non pas pour son ethnologie variée et exotique, mais en raison de la présence des mines d’étain et de tungstène de Mawchi (Barton, 1947, 1990). Propriété d’une compagnie minière britannique qui sera nationalisée (Atamakashira, 1985), l’industrie minière amènera une quantité d’étrangers européens (Crozier, 1994) et asiatiques, surtout indiens, au coeur même des montagnes.

 

[27]   Ces exactions vinrent chronologiquement après les incursions répétées de groupes armés Karenni accompagnés d’étrangers (Charuel, 1986) et intervinrent sans doute aussi pour limiter la possibilité pour les rebelles du KNPP de tirer des revenus de cette région riche. Il commençait en effet à y avoir alors de gros trafics de minerais depuis la région de Mawchi, ainsi que des extractions de laque des forêts des basses vallées entre le Karenni et le Kaw Thoo Lei. Ces produits sortaient par Titah et la Salween sur Mae Son Lap en Thaïlande, et de là par la route sur Mae Sariang.

 

     Pour les Karenni ce n’était qu’un appoint financier, mais la diversification des sources de revenus n’était pour leur déplaire. Le gros du commerce passait alors par les ferry sur la Salween vers Shadow, et par les sentiers menant des États Shan à l’est de la Salween vers Mae Hong Son par le nord-est du Karenni. Une partie de cette région ayant été “louée aux Pa’os” et une autre annexée par des groupes Shan. Sur ces groupes et leurs représentants au Karenni, voir Bernard (1988).

 

[28]   Sur le Kaw Thoo Lei, s’imposent Falla (1991) et Katoh (1982), comme complément au très partisan Lonsdale (s.d., 1999), publié d’abord à Singapour pour soutenir les Karen.

 

[29]   Sur l’agriculture, on lira Bamforth (2000, pp 20-22). Bien entendu le sujet de l’article original étant les Kayah, je me suis limité à cette ethnie. Il convient maintenant d’élargir légèrement le champ aux Kayan, qui vivent plus au nord, sur la frontière actuelle de l’État Kayah avec l’État Shan. Ces groupes variés, qui mettent un point d’honneur à ne pas se trouver identiques ou même similaires à leurs voisins, se sont petit à petit groupés sous le vocable Kayan. En plus de mouvement autonomistes ou révolutionnaires propres (Droszewski, 1999; Ethnic, s.d.; Myanmar, s.d.), ils formèrent des partis lors des élections de 1990, et sont représentés en tant que Kayan dans le gouvernement birman en exil (Leadership, 2001).

 

[30]   Il y a peu d’illustrations sur ce peuple, un peu oublié aux confins de Birmanie, loin des trekkings jusqu’au début des années ‘80, et sans doute protégé par la distance entre Mae Hong Son et Chiang Mai. On notera l’illustration dans Hoeffer (1978, p 170), qui ne cite pas le nom de Kayah.

 

[31]   Manich Jumsai (1970) offre quelques informations sur la région entre Mae Hong Son et le Salween, dans le cadre plus global des relations anglo-thaïes au XIXème siècle, tandis que Wilson (1985) étudie les rapports complexes de Lanna avec la Birmanie et en particulier avec les Principautés montagnardes.

 

     La thèse de Renard (1979) est un complément orienté sur les Karen, une source quasi inépuisable de renseignements et d’informations qu’il faudrait éditer et publier avec un corpus d’annexes en références, même si Renard reprit ce même sujet dans deux publications (1986, 1988). En effet les documents sur les montagnards sont très difficiles à localiser, parfois très rares, souvent en langues obscures, variées, ou simplement difficilement maîtrisables par un seul individu. Du reste les sources italiennes sont très souvent oubliées par les spécialistes de la question.

 

[32]   Je me souviens très bien d’un jour où une femme Kayah voulut monter dans notre pirogue pour rejoindre la route du marché de Mae Hong Son. Nous avions passé le poste de douane thaï, et ne courrions plus de risques. Il fallut qu’elle insiste pour naviguer avec nous, bien que la barque motorisée ne fut pas pleine. Mon guide Karenni me dit en anglais que ces paysans n’étaient pas éduqués, qu’ils transportaient toutes sortes de choses, qu’ils ne savaient pas se tenir, et ne payait pas ou presque pas, et qu’en plus on ne pouvait pas leur faire confiance sur ce qu’il voyait ou entendaient lors du parcours. On lira la description d’un problème similaire rencontré par les ONG sur la frontière (MacArthur, 2001).

 

[33]   D’où une certaine jalousie vis à vis de Kayah intégrés habitant des villages de Thaïlande.

 

[34]   Sa thèse soutenue, Solnit (1986) s’occupa de peuples du sud de la Chine. mais fort heureusement il publia tout de même une grammaire du Kayah oriental (1997).

 

     Il existe un livre rarissime sur le dialecte occidental au début du XIXème siècle, écrit par un militaire britannique (Brown, 1900) (Rastorfer, 1983d).

 

[35]   Ces missionnaires (New Tribes Missions, s.d.) ont en outre collecté sur fiches des quantités de renseignements ethnographiques précieux sur les villages dans lesquels ils résident. Espérons que cette mine sera utilisée pour une publication qui nous manque tant sur la vie d’un village Kayah de Thaïlande. Lors de ma visite dans leur village je fus toutefois fort étonné de savoir que considérant comme diabolique les pratiques traditionnelles des Kayah, ils n’avaient jamais été voir le lieu de culte local, ni photographier les mâts Ko Thu Bo, et ne pouvaient discuter avec les anciens ou les jeunes des fondements culturels des traditions. Il y avait deux familles de missionnaires qui se partageait le temps de séjour en montagne et avaient pour but de traduire en kayah la Bible. Une des familles était particulièrement fondamentaliste.

 

[36]   Le Tribal Research Institute a publié quelques articles et petites monographies sur les Karen, à ma connaissance rien encore sur les Kayah. La politique de secret et de non dissémination de l’information que ce Centre pratique n’est évidemment pas favorable à la progression de la connaissance, ni aux échanges internationaux.

 

[37]   Le docteur Mason, qui posait la question et y répondait par l’affirmative dans sa jeunesse, a publié un grand nombre d’articles et de livres, dont plusieurs sur les Karen, et quelques-uns traitant des Karenni. Francis Mason (1842, 1843, 1861, 1884), et dans une moindre mesure (1861a), reproduit des légendes des Karen. Il décrit les différents groupes (Mason, 1870, pp. 389-422). Pour les descriptions des Karenni sa femme nous offre (E. Mason, 1862a; 1862b), dans la version de son livre publiée à Londres et sur l’exemplaire de la Bibliothèque Nationale de Singapour du moins, une illustration en couleurs des Karen des environs de Toungoo.

 

[38]   Chandr Gandasena (1923) donne une description intéressante des Kayah, et fournit la preuve que ce groupe existait alors vers Mae Hong Son. Young parle des Kayah dans son chapitre “The B’ghwe Karen (Ka Ya, Bwe, Bghai, Yang Daeng)” (1962, pp. 78-8; 1969, pp. 83-86). Le propos n’est pas illustré, mais la carte page xii montre l’implantation des Kayah entre Mae Hong Son et le “Bec de Canard”, le long de la frontière de Birmanie.

 

     Il n’y a rien sur les Kayah dans le livre de Lewis (1984; 1986. p 70), car “ils ne forment que moins d’un pour cent du total de la population Karen”, ni dans les monographies spécialisées de McKinnon (1983, 1989), un des experts auprès du Tribal Research Institute.

 

     Le Tribal Research Centre est une institution préconisée par le Central Tribal Welfare Committee en 1963, à une époque où les minorités ethniques et les tribus n’étaient pour ainsi dire pas prises en compte. Le “Thailand official year book”, fresque encyclopédique ne dit mot des minorités (Thailand, 1964, p. 200). Assez remarquable aussi, dans sa liste des religions de Thaïlande, le rédacteur ne fait aucune mention de l’animisme.

 

     Les Kayah de Thaïlande apparaissent au début des années ‘60 dans les livres de Boon Chuey Srisavasdi (1963 p. 141; 1966, pp. 141, 153-154). Nous trouvons là d’intéressantes illustrations en noir et blanc. Quinze ans plus tard, le livre de Campbell (1978, 1981) sur les tribus du nord de donne enfin un semblant d’existence aux Kayah thaï, par l’entremise de superbes photographies couleurs, parfois de gros plans à tendance ethnologique.

 

     On doit comparer cette lente reconnaissance avec la très rapide introduction des Kayan -du moins des femmes Kayan- dans le patrimoine tribal thaï. Arrivées sur la Mae Paï début 1984, déjà photographiées en mai (Charliat, 1984) et parquées à environ 30 minutes au-delà de la frontière, elles furent ensuite amenées en Thaïlande, et bientôt adoptées. Ainsi la publicité attribuée au gouverneur de la Province de Mae Hong Son en dernière page de couverture d’un revue touristique (Kongsak Lewmanomont, 1986) présente une photographie de femme Kayan avec son enfant dans les bras. Il s’agit d’une première “intégration” des Kayan dans les ethnies de Thaïlande. Ce processus est on le voit très sensiblement plus rapide que celle des Kayah, arrivés il y a plus d’un siècle et demi, et comme nous l’avons vu, restés presque inconnus.

 

[39]   C’est en tout cas ce que les autorités de Thaïlande affirmaient à l'époque de la rédaction de l'article, en 1984 ! (Rastorfer, 1987a, 1994a). Fort heureusement cette position a changé au milieu des années '90, tant l’afflux était massif, et sans doute aussi en raison de la disparition du foyer cambodgien. Il n’est pas sans signification qu’une des rares bandes dessinées sur les Karenni se déroule sans transition entre le Cambodge et les jungles de Mae Hong Son (Wasterlain, 1995).

 

     Bamforth (2000) donne une description complète du problème central des réfugiés du Karenni en Thaïlande. Il convient toutefois de rappeler qu’en 1984 une grande partie des réfugiés étaient stationnés sur le territoire du Karenni, et ne venaient que très sporadiquement en Thaïlande, Une autre partie des réfugiés ou déplacés vivait sur sol Thaï, mais au-delà des postes de contrôle frontaliers, dans une sorte de no-man’s land.

 

[40]   Le Bulletin du CédoK (1983->) offre de nombreux articles sur le sujet. Notre bibliographie éclaire aussi cet aspect des choses, en particulier les raisons politiques qui poussèrent de jeunes universitaires, maintenant âgés, à se réfugier en jungle (Karenni, dates variées; Tweed, 1987).

 

[41]   Voir à ce sujet la publication des révolutionnaires Karenni, tendance de gauche, au milieu des années ‘70 (Karenni National Revolutionary Council, 1974; Karenni National Progressive Party, 1974)). Historique du mouvement et fondations presque mythiques de la lutte pour l’indépendance y sont présentées dans un anglais fortement influencé par l’éducation reçue à Rangoon, sous le gouvernement socialiste, par les jeunes auteurs.

 

     Les dirigeants du Karenni ont eu l’occasion d’exprimer à diverses reprises leur point de vue (Aung Than Lay, 1992, 1998, 2001; Bi Htoo, 1986; Burma, 1963; Karenni, divers titres; Maw Reh, 1983, 1985; Plyar Reh, 1986).

 

[42]   On peut chercher vainement des images ou des rapports sur l’agriculture dans les monts du Karenni, dans les montagnes de l'ouest de la Thaïlande, et dans la zone frontière entre les deux pays. Il n’en existe pas. Quelques rapports et des articles parlent de la plaine vers Loikaw, et des mines, mais en fait à part cela il n’existe pour ainsi dire rien sur l’intérieur du pays. Les seules photos qui nous sont parvenues sont celles des reporters dont nous avons parlé plus haut.

 

[43]   Il s’agit là de M. Saw Maw Reh, un catholique pionnier de la lutte contre le régime de Rangoon et proche par mariage des maisons princières traditionnelles.

 

     Président en 1988 du N.D.F., le Front Démocratique National qui devait fédérer les ethnies minoritaires, où il remplaçait le Général Bo Mya qui dérangeait par trop la politique d’alliance des groupes autres que les Karen, Saw Maw Reh a exprimé son point de vue sur les événements dans une longue interview publiée en français (Maw Reh, 1995).

 

[44]   La débrouillardise en matière d'acheminement postal prouve que les gens s’adaptent à leur situation, mais aussi qu’il y a un besoin de communiquer librement avec l’étranger depuis les zones libérées (Rastorfer, 1983a) (Williams, 1985; 1986). A ce sujet des développements intéressants sont apparus, avec la création par des centaines d’artistes de projets de timbres pour le Karenni, et par le soutien plus concret d’autres, en particulier depuis la Nouvelle Zélande.

 

     Sur ce développement plutôt particulier dans le domaine des timbres d’artistes, et des réseaux de Mail Art, ou Art Postal, nous citerons une petite partie seulement d’une littérature assez abondante en articles et brochures. Les pièces elles-même sont utilisées dans (Karenni, 1990, 1992, 2001), et analysées par Léopold (1996, 1997) et Thistlewood (1994, 1999). Lasunion (1995, 1997) parle d’autres timbres, émis pour des groupes Kayan inconnus, et dont la caractérisation n’est pas très claire entre timbres réels pour une poste rebelle et objet d’artistes. En tout état de cause, ces timbres et les enveloppes qui les portent n’ont pas été mis en circulation dans les réseaux de Mail Art.

 

     Relevons que les sujets des timbres d’artistes au nom du Karenni sont très variés, mais que beaucoup ont effectivement illustré leurs créations de motifs en relation avec les groupes ethniques Kayan, Kayah, et Kayaw, ainsi que Shan, dans l’ordre décroissant des fréquences. Dans le même domaine des timbres avec des sujets dérivés du Karenni, par l’usage de portraits de femmes en costume traditionnel, furent émis par les États et autres organisations postales de la Fédération de Dam Batai, un état fictif. Du reste Dam Batai et le Karenni furent mêlés à différents niveaux dans des entreprises de fédération des États du cinquième monde, par l’intermédiaire de ICIS (International Council of Independent States), justement basé en Nouvelle-Zélande.

 

     Dans un autre domaine, nous avons noté l’utilisation de portraits de femmes Kayan, et parfois Kayah, sur divers supports comme des opercules de crème à café (ELSA, 2002), des souliers en tissu (Bihrell, 1999), sur des publicités, des couvertures de magazines, etc, qui bien souvent n’avaient aucune relation directe avec les Karenni. Il y a des exceptions, comme cette étiquettes de Whisky de Pekhon, ou ces cartes de voeux éditées par le diocèse de Taunggyi.

 

[45]   Quelles sont les raisons qui firent basculer tel ou tel dans la rébellion ? Il y a bien entendu les réfugiés politiques ou culturels, qui refusent soit le joug birman, soit la pression culturelle birmane et l’effacement progressif de la culture traditionnelle, ou qui désirent que la transformation inéluctable de la culture soit maîtrisée par les Kayah eux-mêmes. Il y a aussi des réfugiés politico-économiques, qui ne veulent pas moisir du côté birman et souffrir des incompétences ou de la corruption qu'ils estiment installées au Karenni par les Birmans. Il y a enfin un certain nombre de personnes que l’on pourrait qualifier d’arrivistes, qui préfèrent être chefs dans la jungle, et encore mieux sur la frontière thaïe, plutôt que péon chez eux.

 

     Il me semble facile de dire maintenant que les réfugiés recherchèrent le luxe de l’étranger - j’entends des spécialistes du problème tenir ce langage en citant le cas particulier de Bo Mya pour étayer leur thèse. En effet si depuis quelques années les dirigeants vivent enfin dans une certaine modernité, et avec quelque argent, ce ne fut pas du tout le cas pour la plupart d’entre eux pendant des années, ils vécurent dans les maquis reculés des années soixante (Anussorn, 1974), des années sur la frontière, avec la précarité d’un statut irrégulier à chaque voyage en Thaïlande, et dans des conditions de santé très difficiles, en des zone infestées de paludisme, ce qui explique l’énorme taux de mortalité infantile.

 

[46]   En anglais “closed door”, ce qui donne une autre saveur aux termes. Comme nous l’avons vu plus haut, si les exactions de l’armée birmane s’étaient déjà fait sentir sur tout le territoire dans les années ‘60 à ‘80 (Htoo, 1985b, QG Karenni, 1986), c’est vers 1992 et jusqu’en 1998 que des pressions massives ont fait fuir un grand nombre de paysans vers la frontière thaïe (All Burma, 1997; Human Rights, dates diverses; Karen Human Rights, 1998, 1999, Maung, 2002). Ces villageois arrivaient après une autre vague plutôt en provenance des villes au lendemain des manifestations de 1988 (Forsyth, 1991).

 

     Les attaques puissantes de la Tatmadaw - l’armée birmane - en 1996 (Battle news, s.d.; Fighting in Kayah State, 1996), ont engendré une réponse adaptée des organisations non gouvernementales. Sont apparus d’abord des sources documentaires (Karen Human Rights Group, 1996a,b, 1997; Fahn, s.d.), puis des évaluations et des rapports d’experts (Tribal Refugee, 1991, 1996), des propositions d’actions et des comptes-rendus (Christian Solidarity Worldwide, 1999, 2002; Jubilee Campaign, 1998), enfin des rapports d’efficacité (Committee for Internally Displaced, 1999), des résumés sur les mesures prises, et des mémoires personnels. Pour l’instant ces derniers ne sont que de courts passages dans des livres et articles plus généraux.

 

[47]   La population de l'État Kayah est de 168,429 dans la table A-2 des résultats du recensement de 1983 (Burma, 1986, pp. 1-13). La Birmanie toute entière ayant alors 35’307’913 habitants. L’État Kayah comptait officiellement 63’000 chrétiens protestants et catholiques, chiffre comparable avec ceux données par l'Église catholique de Birmanie: 66’000 catholiques dans les paroisses Kayah et Kayan. (Shwe, 1986: I-27). Mon chiffre de 70% était donc surestimé, mais reflétait ce qui m’avait été dit sur place.

 

     Le nombre de Kayah vivant en Birmanie en dehors de leur État est d’environ 50’000, mais les quelques 40’000 Kayan du sud de l'État Shan sont comptés dans ce chiffre.

 

[48]   Outre un texte en birman, le livre de U Min Naing (1962) offre diverses illustrations sur les Ko Thoo Bow (Ku hto boe), et les cérémonies qui s’y rapportent.

 

[49]   Ils sont même une bonne clientèle pour les Thaï. En effet, ils consomment bien plus par tête que les ressortissants de la province, paient rubis sur l’ongle - je crois les termes très appropriées - et achètent en outre des marchandises à forte valeur ajoutée, telles les armes de guerre. Les Karenni collaborent encore à l’enrichissement de certain marchands par la sécurisation qu’ils assurent - ou tentent d’assurer - des voies et chemins de la contrebande frontalière.

 

[50]   Le chef d’un village Kayah situé sur la frontière m’a dit que la légende complexe des Kayah sur la création du monde pouvait être récitée par quelques vieux au cours de plusieurs nuits, sur plus de 20 heures. Dans ce village traditionnel le sorcier croyait encore que la terre était plate, et reposait sur le dos d’une grande araignée. Cela ne l'empêchait pas d’aller à Mae Hong Son faire de temps en temps des courses.

 

[51]   Voir à ce sujet les articles que le professeur de Seattle nous a donné, par exemple (Keyes, 1970). Il y a certainement là une source nouvelle pour l’étude de l’histoire régionale avant les premiers textes connus. Cela permettrait de mieux comprendre le particularisme Karenni, et éventuellement de trouver quelques clés pour débloquer une situation de conflit qui après 50 ans de guerre ne semble malheureusement pas proche de se terminer. Si seulement nous pouvions par la recherche et l’étude venir en aide aux peuples Kayah, Kayan, Kayaw, Shan, Karen et Birman du Karenni !

[52]   La première version de cette bibliographie a été publiée (Rastorfer, 1984a). Elle a permis de reconnaître diverses oeuvres nouvelles, et de faire ressortir des documents anciens tombés dans l’oubli. Publiée en plus de 180 exemplaires, elle devrait bientôt être largement complétée et amendée. C’est du moins ce que je me dis depuis plus de quinze ans, et pourquoi je complète petit à petit mes fichiers informatisés. Sans doute devrais-je tenir parole dans cinq à dix ans...

 

[53]   L’adresse du CédoK:            C    é    d    o    K

                              Centre  d'Études   et

                              de      Documentation

                              sur     le    Karenni

                              Case  54    Bergières

                              CH 1000  LAUSANNE  22

                              Suisse  - Switzerland

 

                              internet: [email protected]