www.birmanie.int.ch

[email protected]

 

 

 

ASB Bulletin No. 9, 9 décembre 2002

______________________________________________________________________________________________________________________________________________________

Mort de l'ancien dictateur le Général Ne Win

 

L’ancien dictateur militaire, le Général Ne Win est mort au matin du jeudi 5 décembre 2002 à son domicile de Rangoon, à l’âge de 91 ans. Sa santé avait décliné depuis une crise cardiaque survenue en septembre 2000.

Ne Win a été incinéré dans les heures qui suivirent son décès, sans les honneurs militaires et en présence d’environ 25 parents et amis. Aucun membre senior du gouvernement militaire n’était présent à la crémation. Les deux grands journaux birmans n’en ont même pas relevé le fait.

Ne Win est arrivé au pouvoir en 1962 alors que le pays était en proie à la guerre civile. Il a tenu le pays d’une main de fer pendant que l’économie s’effondrait au fil des ans. Il était hanté par la numérologie, allant même jusqu’à annuler les billets de banque en cour pour présenter des coupures de 45 et 90 Kyats, parce qu’ils étaient divisible par 9, son chiffre fétiche, sans remplacer les anciens billets. La population perdit ses économies du jour au lendemain, ce qui contribua à provoquer le soulèvement des étudiants en 1988 lors duquel Ne Win fut renversé lors des rassemblements pro démocratiques réprimés par un bain de sang, laissant sur l’asphalte des milliers de morts. Depuis lors, Ne Win est tenu pour responsable de la débâcle économique du pays. Bien que la junte qui avait saisi le pouvoir après les bouleversements de 1988 fut toujours protégé par Ne Win, son influence s’est estompée dans les années 1990. La vie recluse de Ne Win après son retrait du pouvoir a engendré divers contes colorés sur sa vie amoureuse et par son comportement excentrique.

Son gendre Aye Zaw Win et ses 3 fils, Aye Ne Win, Kyaw Ne Win et Zwe Ne Win ont été condamnés à mort pour trahison le 26 septembre. Ils avaient été arrêtés en mars pour avoir recruté des officiers de l'armée afin de préparer un coup d'État dont l'objectif, selon le gouvernement, était de ramener Ne Win au pouvoir. Les 4 ont fait appel. Quant à Ne Win, il était sous le coup d’une assignation à résidence en compagnie de sa fille Sandar depuis mars. Des analystes pensent que la junte militaire a attendu la mort du vieux dictateur pour également prendre des sanctions envers Sandar Win.


Le journaliste Win Tin de nouveau transféré à l'hôpital général de Rangoon

Reporters sans frontières et la Burma Media Association (association de journalistes birmans en exil) ont de nouveau exprimé leur préoccupation quant à l'état de santé du journaliste et démocrate Win Tin, qui a nécessité son transfert à l'hôpital général de Rangoon.
Lire l'article de RSF -> http://www.rsf.org/article.php3?id_article=4441


Lola Yé pour l'ASB  [email protected]

Si vous désirez vous abonner, vous désabonner ou faire un changement d'adresse e-mail, contactez-nous à [email protected]. Merci