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ABC (Belgium) on French Tourism!!!



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ABC
Action Birmanie Cohérence
web site at http://www.skynet.be/vero.michel/birma.html
short of calling a boycott by name, its appeal to the citizen consumer
to not buy TotalFina gas, and to support the call for democracy in
burma. Well done! ds

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["Celui-ci tient en une phrase: pas de tourisme en
                   Birmanie! Quand la Birmanie sera démocratique, les
touristes
                   seront les bienvenus et pourront, sans mauvaise conscience,
                   apprécier leur séjour", a maintes fois répété Aung San Suu
                   Kyi. Alors ils auront la chance de découvrir une Birmanie
                   libérée de la peur et du joug, une birmanie hors des
parcours
                   balisés et des guides imposés. Mais il est vrai que ce
moment
                   n'est pas encore venu. En attendant, il appartient à
chacun de
                   se positionner face à l'appel au boycott des produits
Total et
                   Fina lancé chez nous par l'association "Action Birmanie
                   Cohérence". Une façon de montrer que d'ici aussi il est
                   possible d'agir et de résister. Car tout consommateur est
                   d'abord et avant tout un citoyen."

                   (Le Journal du Mardi, du 17 au 23 août 1999)

                

                   La résistance et l'abnégation d'un peuple muselé.
                   par Vincent VINCH

                   Après plusieurs décemnies d'isolement, la Birmanie s'est
                   progressivement ouverte à l'économie de mrché et au
tourisme.
                   Non sans mal. Car la junte militaire au pouvoir est restée
                   fidèle à sa terrible tradition de répression. Seuls le
                   bouddhisme et l'opposition démocratique étaient alors
porteurs
                   d'espoir. C'était avant que le hiérarchie bouddhiste n'opte
                   pour la collusion plutôt que la résistance.

                   Intimidations, harcèlements, chantages, menaces, racket
                   militaire, assignations à résidence, rafles sélectives,
                   déportations massives, emprisonnements arbitraires, travaux
                   forcés, tortures, exécutions sommaires, nettoyage
ethnique...
                   l'éventail des méthodes répressives administrées par le
régime
                   est non seulement varié mais surtout sans limite de
cruauté.
                   On ne compte plus les rapports accablants des
organisations de
                   défense des Droits de l'homme faisant état de faits atroces
                   mais aussi de violations journalières des droits les plus
                   élémentaires. Ce qui place la junte militaire (cyniquement
                   rebaptisée Conseil d'Etat pour le Développement et la
Paix -
                   SPDC) dans le top ten des dictatures les plus dures au
monde.
                   Et pourtant, pour le voyageur non conscientisé, peu de
                   violations sont décelables dans les zones accessibles aux
                   touristes. En Birmanie (officiellement reebaptisée
Myanmar),
                   le pouvoir a bien compris combien la survisibilité de son
                   armée lui était touristiquement nuisible. Si l'armée reste
                   casernée et limite volontairement sa présence aux postes
                   hautement stratégiques, la police secrète est en revanche
                   aussi omniprésente qu'invisible. Infiltrée dans les
moindres
                   recoins de la société, bénéficiant de relais dans chaque
                   quartier, ses agents en civil sont redoutés. Avant
d'appâter
                   le touriste très hypocritement, les généraux ont donc
déployé
                   quantité d'efforts d'abord pour contrôler secrètement,
ensuite
                   pour aseptiser, maquiller, voire véritablement travestir la
                   réalité. Il suffit de se pencher sur les communiqués
pétris de
                   contre-vérités déversés par la presse et la télévision
d'Etat,
                   véritables porte-parole du régime. En plongeant tout un
pays
                   dans le mensonge et la suspicion, le pouvoir birman a
mis au
                   point l'un des systèmes tyranniques les plus psychiquement
                   destructeur: l'occultation, la tromperie, le flicage, le
                   népotisme, la corruption et la terreur sont ici pratiqués à
                   l'échelle d'un état tout entier. Quel meilleur exemple que
                   celui des élections législatives de 1990? Remportées à une
                   écrasante majorité (82%) par la Ligue Nationale pour la
                   Démocratie (NLD), le parti fondé par Aung San Suu Kyi (Prix
                   Nobel 1991), elles furent purement et simplement annulées.
                   Elus et sympathisants, trop proches du NLD, se
retrouvèrent en
                   grosse majorité derrière les barreaux.

                   Un régime masqué

                   Dans ce régime qui avance masqué, le comble est que les
                   Birmans ont un leader qui n'est pas celui que l'on dit.
Arrivé
                   au pouvoir en 1962, suite à un coup d'état, le général
Ne Win
                   s'est en effet officiellement retiré. Après le soulèvement
                   prodémocratique atrocement meurtrier de 1988, il a cédé sa
                   place à d'autres militaires. De sources diplomatiques,
on sait
                   qu'il n'en est rien. Même s'il a passé la main pour la
gestion
                   quotidienne, Ne Win, octogénaire tapi dans l'ombre, n'en
reste
                   pas moins le leader suprême. En stratège rusé, il a
divisé son
                   pouvoir entre les trois généraux qui le secondent. Le
régime
                   est hyper-hyérarchisé mais la confusion est volontairement
                   entretenue dans les attributions. Régime énigmatique
donc, où
                   armée et parti unique ont fini par se confondre, brouillant