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French political leaders ; Le Monde



Subject: Re: French political leaders ; Le Monde story May 25 1996

dawn star wrote:
resending as it appears attached file in previous posting not sent, sorry 
if in error, thank you, ds
> 
> For Free Burma activists and supporters
> 
> This is from the Saturday issue Le Monde, French national daily
> Translation to follow. It does not cite the number of arrested, nor any
> mention of French reaction to the violation of human rights suffered by
> the NLD and its leaders. No mention of Total. No mention of French
> political or diplomatic interest in the affair!
> 
> The French press is currently suffering from the murder of 7 catholic
> priests, French nationals, in Algeria, and another French fiasco in
> CentraAfrica, with French fleeing the country now plunged in civil war,
> and armed conflict against the French Foreign Legion.
> 
> Dawn Star

Headline: En Birmanie, la junte engage l'épreuve de force avec Mme. Suu 
Kyi
Keywords:
Date: 25 mai 1996
Source: Le Monde
Section: ebn
Rubrique: aa

Bangkok - Plus de dix mois après la levée de son assignation à résidence, 
Aung San Suu Kyi, chef incontesté de l'opposition, entend pour la 
première fois forcer la junte de Rangoon à lever le masque à l'occasion 
d'un congrès de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), 
prévu à son domicile dans la capitale du dimanche 26 au mardi 28 mai. 
L'occasion : le sixième anniversaire d'élections générales organisées par 
les militaires et au cours desquelles, au grand dépit des généraux, au 
cours desquelles, au grand dépit des généraux, la LND avait emporté 392 
sièges sur 485. Cette assemblé n'avait jamais été autorisée à se réunir 
et avait été remplacée par une convention nationale désignée par la 
junte.

 Le pouvoir militaire, connu sous le nom de Conseil d'état pour la 
restauration de la loi et de l'ordre (SLORC), a réagi en arrêtant déjà, 
selon l'opposition, près de deux cents délégués au congrès de la LND. 
Répondant jeudi 23 mai à une série de protestations, notamment de 
Washington et de Tokyo, un porte-parole du gouvernement s'est, cependant, 
efforcé d'expliquer, au cours d'une rare conférence de presse, que les 
délégués de la LND, étaient seulement " retenus pour interrogatoire " et 
non détenus. 

Dans les mois qui ont suivi sa libération, en juillet 1995, le Prix Nobel 
de la paix, (Aung San Suu Kyi) a tenté, en vain, d'engager un dialogue 
avec les généraux. Simultanément, elle a réorganisé la LND. Le ton est 
monté une première fois en novembre 1995 quand, lors de l'ouverture d'une 
nouvelle session de la Convention nationale, elle a annoncé que les 
délégués de la LND n'y participeraient plus faute, notamment, d' "un réel 
dialogue politique ".

ATTAQUEE PAR LES MEDIAS

Depuis, la situation s'est progressivement dégradée. Les médias, 
entièrement contrôlés par la junte, ont commencé à attaquer plus 
directement Mme. Suu Kyi. Les militaires, qui avaient repris le pouvoir 
dans un bain de sang en 1988, ont encore davantage limité ses mouvements 
tout en continuant de la laisser recevoir des visiteurs. De son côté, 
Mme. Suu Kyi a critiqué de plus en plus sévèrement les méthodes du régime 
et a demandé plus ouvertement aux investisseurs étrangers de le 
boycotter. En convoquant un congrès lors de l'anniversaire du scrutin de 
mai 1990, l'opposition veut attirer l'attention sur le manque de 
légitimité d'une junte déjà présentée, par les organisations humanitaires 
internationales, comme le régime le plus répressif d'Asie du Sud-Est.

C'est donc une partie très serrée qui se joue ces jours-ci à Rangoun. Mme 
Suu Kyi a affirmé, encore jeudi, qu'en dépit des arrestations en cours, 
le congrès de la LND aurait lieu. Le porte-parole de la junte a indiqué 
de son côté, qu'il n'était " pas encore " question d'assigner à nouveau 
Mme. Suu Kyi à résidence. Les deux camps se mesurent à nouveau.